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Politique Publié le mardi 1 juin 2010 | Notre Voie

Différend entre l’Etat ivoirien et l’Etat français - La position courageuse de Laurent Gbagbo

© Notre Voie Par DR
Sortie de crise: le président Laurent Gbagbo promet pour bientôt "la fin du film western"
Photo d`archives. Laurent Gbagbo
Dans un entretien avec RFI, Laurent Gbagbo a dénoncé la tentative des anciens dirigeants de la France de le renverser. Pour lui, tant que ce différend qui oppose l’Etat ivoirien à l’Etat français n’est pas réglé, il ne se rendra pas en France. En réalité, le règlement de ce différend permettra de faire le procès des coups d’Etat commandités par la France dans les pays africains. Le président Laurent Gbagbo a accordé, dimanche, un long entretien à la radio française RFI. Dans cet entretien, le chef de l’Etat a une fois de plus dénoncé la tentative des ex-dirigeants français, à savoir l’ex-président Jacques Chirac et son ex-ministre des Affaires étrangères et Premier ministre, Dominique De Villepin, d’avoir tenté de le renverser. Mais le fait nouveau dans cette affaire, c’est le refus du président ivoirien de se rendre en visite en France tant que le différend né de l’attitude de ces anciens dirigeants français n’est pas évacué. “Il n’y a pas de raison pour que j’aille en France tant qu’on n’aura pas discuté du différend qui continue d’opposer l’Etat français à l’Etat de Côte d’Ivoire”, a-t-il martelé. Au-delà de la Côte d’Ivoire, le règlement de ce différend sera l’occasion de faire le procès des coups d’Etat parrainés par la France dans les pays africains, notamment dans ses anciennes colonies. En effet, dans sa volonté de vouloir changer les régimes qu’elle ne contrôle pas, la France tire les ficelles de certains coups d’Etat en Afrique. Le mercenaire français Bob Denard était parfois un parfait instrument. Le président Gbagbo se dresse justement contre cette façon des dirigeants français de concevoir leurs relations avec les ex-colonies françaises. Le président Gbagbo dit ne pas comprendre que “des dirigeants d’un Etat s’arrogent le droit de vouloir faire partir de là où le peuple l’a mis un dirigeant d’un autre Etat”. La question de fond qui sera donc au centre des débats dans le règlement du différend qui oppose la Côte d’Ivoire et la France est celle de savoir si le peuple ivoirien, voire africain a le droit de choisir librement ses dirigeants. Et si les dirigeants ainsi élus ont eux aussi le droit de ne travailler que dans l’intérêt de ceux qui les ont élus ? En définitive, ce dont il sera question, c’est la remise à plat des relations de la France avec les Etats de l’Afrique francophone. Le président Gbagbo fait partie de la nouvelle génération de chefs d’Etat africains qui estiment qu’après 50 ans d’indépendance, les Africains sont suffisamment mûrs pour penser par eux-mêmes et pour eux-mêmes le développement de l’Afrique. En mettant ainsi le pied dans le plat, le chef de l’Etat ivoirien montre une fois de plus qu’il est un homme politique doté d’un courage exceptionnel et qu’il est entré en politique pour servir uniquement les intérêts des peuples africains à partir de la Côte d’Ivoire, son pays. Il marque là un autre point important sur ses adversaires internes qui ne jurent que par l’extérieur. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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