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Politique Publié le mardi 1 juin 2010 | Le Mandat

Gestion au sommet de l’Etat / Gbagbo : « sous moi, ceux qui sont soupçonnés, on les arrête »

© Le Mandat Par Emma
Economie - La Côte d`Ivoire accueille la 45ème Assemblée annuelle de la BAD et la 36ème Assemblée annuelle du FAD
Jeudi 27 mai 2010. Abidjan, Palais des congrès de l`Hôtel Ivoire. Cérémonie d`ouverture. Photo: le président Laurent Gbagbo, lors de son allocution
Le président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo ne finit pas de surprendre ses concitoyens par ses actes et déclarations empreints d’ambivalence et de mépris. Lors de la récente interview qu’il a accordée au confrère rfi, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a fait un aveu de taille. Sur la question de la moralisation de la vie publique, Laurent Gbagbo a dit ceci, « sous moi, ceux qui sont soupçonnés, on les arrête… » A première vue, cette affirmation du chef de l’Etat paraît sans conséquence. Mais à l’analyse, il étale à travers cette phrase, tout l’arbitraire qui accompagne sa gestion de l’Etat de Côte d’Ivoire. Comment, dans un Etat qui se veut de droit, des citoyens, à base de simples soupçons, peuvent-ils être arrêtés et jetés en prison ? Sans présomption d’innocence. La détention prolongée des barons de la filière café-cacao à la MACA, et sans aucun procès, livre ainsi ses vraies explication. C’est que Laurent Gbagbo n’a pas besoin de preuves, les soupçons suffisent pour établir la culpabilité des personnes et donc, de les jeter au cachot. Un autre coin de voile vient d’être ainsi levé par le Président de la République lui-même, sur le non-respect des droits minima des citoyens selon lesquels, les preuves de la culpabilité d’un individu doivent être fournies devant une juridiction et devant sa défense, avant d’être considéré comme coupable. Désormais, sous Laurent Gbagbo, un soupçon a valeur de preuves. Pourtant, la Côte d’Ivoire a ratifié la déclaration universelle des doits de l’homme qui stipule qu’une personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente, tant que les preuves de sa culpabilité ne sont pas données devant une juridiction et sa défense. Dans une telle méthode de gouvernement basée sur des sentiments personnels du chef, au détriment de la loi, le peuple n’est aucunement en sécurité, il est même en danger. Il suffit donc que quelqu’un ne vous aime pas, et qu’il dise au chef de l’Etat qu’il vous soupçonne de vouloir vider la lagune de ses eaux, pour que vous soyez mis aux arrêts le lendemain. Un tel Etat n’est pas démocratique, mais policier et barbare, voire totalitaire avec des méthodes arbitraires qui mettent en péril les droits des citoyens. Voici, avec Laurent Gbagbo, vers quel régime nous allons. Surtout qu’il l’a dit lui-même. Une raison de plus pour les Ivoiriens d’exiger maintenant des élections, au terme desquelles, ils doivent doter le pays de nouvelles Autorités capables de redorer le blason de la Côte d’Ivoire. C’est la condition sine qua non pour réengager la Côte d’Ivoire sur le chemin d’un vrai développement qui prend en compte toutes références ou normes juridiques pour régir dans l’aquité les rapports des productives du pays.

Rodolphe Flaha
rflaha@yahoo.com
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