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Politique Publié le mardi 1 juin 2010 | Le Patriote

Personne n’a été convaincu

Long entretien et demi-vérités. Si c’était une opération de marketing politique, elle aura foiré. Laurent Gbagbo a parlé, s’est étalé sans convaincre. Que retenir de bon de cet entretien avec Radio France International (RFI) ? Rien. Sauf que comme toute lecture ou tranche de radio permet de passer du temps même si ce n’est pas toujours agréable. Le patron de la refondation a voulu tourner en dérision ses interviewers mais, il a fini par se livrer, ce que tout le monde pense. C’est-à-dire un opposant surpris par le pouvoir et qui navigue à vue. Il se présente malheureusement comme un professionnel de la politique. Car la politique telle qu’il la conçoit, c’est l’Art de déplacer les problèmes et au meilleur des cas, dribbler ses interlocuteurs.

A la France, il s’y refaire quand cela l’arrange. Laurent Gbagbo peut aisément affirmer qu’en France, les violences ont continué pendant un mois et demi mais la vie a continué. Par translation, les jeunes du RHDP auraient marché le 15 juin dernier que cela n’aurait pas empêché la tenue des assemblées de la BAD.

Mais il oublie de déclarer que des émissaires mandatés par lui arpentaient les couloirs des résidences des opposants, avant qu’il ne s’y rende lui-même, pour demander le report de cette manifestation qu’il a tant redouté.

Les auditeurs ont dû se marrer d’entendre « l’opposant historique » avancé qu’il n’a pas de chronogramme des élections à lui ou encore des souhaits. « Il n’y a pas ce que je souhaite. Il y’a ce qui doit se faire. Ce qui doit se faire est en train de se faire. On ne sortira pas de l’année 2010 sans faire des élections. Ça je suis certain de ça. Mais si vous pouvez, faites comprendre à tous ceux qui vous écoutent (Ndlr RFI), que eux, ils ne peuvent pas être plus soucieux de la sortie de crise en Côte d’Ivoire que les Ivoiriens (…) ».Même un gamin ne croirait pas à ce discours. C’est du déjà entendu.

Même les 5 morts de Gagnoa qu’il tente de banaliser est le fait de son Armée. Une action planifiée et le chef d’état-major des Armées, le général Philippe Mangou très fier de son opération, a adressé un message de félicitation à ses hommes. Le sang de ses victimes réclame toujours justice.

Au niveau militaire, il affirme avec sérieux qu’il a fait sa part. On veut y croire mais la mayonnaise a dû mal à passer. L’avenir des com’zones, les textes de la nouvelle armée et même les décrets qui nomment le commandement du Centre de commandement intégré (CCI). Il n’a pas convaincu. Alors, pas du tout.

Coulibaly Brahima
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