Le chef de l’Etat, Koudou Laurent Gbagbo, dans un entretien accordé récemment à la radio française Rfi au palais présidentiel, a fait le tour des questions concernant l’actualité nationale. Il s’est aussi prononcé sur les problèmes liés à la filière Café- Cacao. Le chef de l’Etat n’a pas du tout été convaincant sur ce sujet qui capte l’attention de bon nombre d’Ivoiriens et de la communauté internationale. Concernant le blocage économique, les journalistes de Rfi ont dit ceci : « Si on insiste sur cette question, c’est parce que moi, j’ai en mémoire, votre discours il y a deux ans, à Katiola, où vous chiffrez à l’époque, en dizaines de milliards de francs, le manque à gagner. Pour l’Etat de Côte d’Ivoire, à cause de tous ces trafics. On a un peu le sentiment qu’aujourd’hui, en 2010, votre discours a changé. Nous, on aimerait savoir quelle est la bonne version ? ». Koudou Laurent Gbagbo de répondre!« Prenez les deux ».Quelle ambigüité de la part du chef de l’Etat qui, en principe, devrait trancher pour rassurer la communauté nationale et internationale. Insistant pour avoir une réponse satisfaisante, une autre question a été posée au président Candidat en ces termes : « Est-ce que ça veut dire qu’il ya un manque à gagner pour les ivoiriens à travers ces trafics de cacao et de bois, et que vous acceptez. Est-ce que c’est le prix à payer pour s’entendre avec ses voisins ? ». Le chef de l’Etat à jugé bon de pratiquement banaliser cette question en répondant «Non, non, non! Moi je pense que vous êtes trop arc-boutés sur un problème, qui pour nous, n’est pas un grave problème. »Le constat est donc net que Koudou Laurent Gbagbo s’en fout de cette situation qui met en péril l’économie de son pays. Il donne ainsi raison à tous ceux qui murmurent que pour lui, rien n’est important à part le pouvoir auquel il s’est agrippé.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick
