Dans une semaine démarrera en Afrique du Sud, la compétition sportive la plus mondialement suivie après les jeux olympiques. Il s’agira d’un concentré de stars inter planétaires parmi lesquelles, 23 venues de la Côte d’Ivoire. Une folie sportive qui verra s’affronter un mois durant, les meilleures nations footballistiques mondiales dont, la Côte d’Ivoire. C’est que pour la seconde fois consécutive, les Eléphants footballeurs seront présents à cette grand-messe sportive. Les ingrédients sont donc réunis pour qu’à l’instar des joutes antérieures, la Côte d’Ivoire soit en effervescence. Les folies d’avant compétition sont en effet fraîches dans les esprits, pendant lesquelles, les opérateurs économiques se transforment presque tous en fabricants de gadgets aux couleurs nationales, tandis que les vendeurs ambulants priorisent les articles aux effigies de Drogba et compagnie. En ces temps-là, c’est toute la vie qui s’arrêtait, l’essentiel des préoccupations n’étant captivé par la prestation des pachydermes. Les comités de soutien rivalisaient d’ardeur, dans un élan de solidarité nationale qui se matérialisaient par des quêtes à n’en point finir. Contrastant avec cette ambiance de temps apparemment révolus, l’atmosphère d’aujourd’hui est des plus plates, à la limite de la morosité. Qui l’eu cru ! A seulement quelques jours d’un mondial auquel participeront les Eléphants, la Côte d’Ivoire présente un calme de cimetière. A travers les quelques échanges des citoyens cette équipe, l’on se convainc de l’évidence : le mondial 2010, les ivoiriens s’en foutent, malgré que leur équipe y soit. Avec ce qu’ils ont déjà comme difficultés du quotidien à gérer, ils ne veulent pas se stresser davantage, surtout que depuis 1992, tous leurs efforts demeurent vains. Aussi paradoxale que cela est, ce mondial est donc pour le peuple un non-évènement. Même lorsque Drogba et ses amis doivent rencontrer dans deux jours la Chine en match amical, personne n’en parle. Chacun ayant en tête le résultat de leur match contre le Paraguay, dont le résultat nous ramène à leur match contre l’Algérie lors de la dernière CAN.
Un système de jeu ambigu
« Dans notre organisation de jeu, tout le monde défend ensemble et tout le monde attaque ensemble ». Ainsi s’exprimait Ericksson après le match nul contre le Paraguay. Si le nouvel entraîneur des Eléphants s’était arrêter là, personne ne trouverait à redire, et pour cause. La pluspart des clubs Européens jouent comme ça, surtout le FC Barcelone où évolue Yaya Touré Gnégnéry. Malheureusement, le sélectionneur national a par la suite révélé une des raisons de la contre performance répétée des Eléphants, qui n’est autre que ‘’l’égoïsme’’ dont Didier Drogba a parlé lors du débat d’après la dernière CAN. « Les joueurs ont essayé de faire des courses en solitaire et de terminer cette rencontre avec un jeu individuel. Ce qui a facilité la tâche au Paraguay », a donc affirmé Ericksson. Si « tout le monde monte ensemble » pour ensuite « défendre ensemble », comme il a dit, comment se fait-il qu’au finish, l’on parle encore de « courses solitaires » et de « jeu individuel » ? S’interrogent donc les ivoiriens, désolés du système de jeu ambigu des Eléphants. Cette contradiction dans le jeu des athlètes et dans le discours de l’entraîneur, met en exergue une évidence qui saute désormais à l’œil : Les carences dans le management technique des Eléphants demeurent, Ericksson n’y remédiera en rien, et pour cause. Avec ce qu’il y a comme clans au sein de cette équipe, chaque joueur évoluera comme bon lui semblera, et personne n’y pourra rien. Comme c’est le cas depuis huit ans, les uns refuserons de faire des passes à leurs co-équipiers de clans rivaux sans risque d’une quelconque remontrance, ou même de rejoindre le banc de touche au profit de quelqu’un d’autre. Dans cette équipe, les chouchous de l’encadrement administratif continueront d’édicter leurs lois à l’entraîneur, comme c’est le cas depuis huit ans qu’ils font la pluie et le beau temps. Comme toujours, cet entraîneur (qui ne parle même pas français) fera semblant puisqu’en fin de compte, la seule sanction qu’il encoure n’ira jamais au-delà du limogeage…avec à la clé, une manne pour travail pourtant non effectué. Au propre, les Ivoiriens ne veulent s’attendre à quoi que ce soit de bon de cette équipe décidément parti pour rentrer dans l’histoire par la plus petite des portes. « Le Mondial 2010 est une autre saga des tonneaux vides que sont les Eléphants », nous a affirmé un citoyen, très énervé. Sans commentaire.
Charles Kipré
Un système de jeu ambigu
« Dans notre organisation de jeu, tout le monde défend ensemble et tout le monde attaque ensemble ». Ainsi s’exprimait Ericksson après le match nul contre le Paraguay. Si le nouvel entraîneur des Eléphants s’était arrêter là, personne ne trouverait à redire, et pour cause. La pluspart des clubs Européens jouent comme ça, surtout le FC Barcelone où évolue Yaya Touré Gnégnéry. Malheureusement, le sélectionneur national a par la suite révélé une des raisons de la contre performance répétée des Eléphants, qui n’est autre que ‘’l’égoïsme’’ dont Didier Drogba a parlé lors du débat d’après la dernière CAN. « Les joueurs ont essayé de faire des courses en solitaire et de terminer cette rencontre avec un jeu individuel. Ce qui a facilité la tâche au Paraguay », a donc affirmé Ericksson. Si « tout le monde monte ensemble » pour ensuite « défendre ensemble », comme il a dit, comment se fait-il qu’au finish, l’on parle encore de « courses solitaires » et de « jeu individuel » ? S’interrogent donc les ivoiriens, désolés du système de jeu ambigu des Eléphants. Cette contradiction dans le jeu des athlètes et dans le discours de l’entraîneur, met en exergue une évidence qui saute désormais à l’œil : Les carences dans le management technique des Eléphants demeurent, Ericksson n’y remédiera en rien, et pour cause. Avec ce qu’il y a comme clans au sein de cette équipe, chaque joueur évoluera comme bon lui semblera, et personne n’y pourra rien. Comme c’est le cas depuis huit ans, les uns refuserons de faire des passes à leurs co-équipiers de clans rivaux sans risque d’une quelconque remontrance, ou même de rejoindre le banc de touche au profit de quelqu’un d’autre. Dans cette équipe, les chouchous de l’encadrement administratif continueront d’édicter leurs lois à l’entraîneur, comme c’est le cas depuis huit ans qu’ils font la pluie et le beau temps. Comme toujours, cet entraîneur (qui ne parle même pas français) fera semblant puisqu’en fin de compte, la seule sanction qu’il encoure n’ira jamais au-delà du limogeage…avec à la clé, une manne pour travail pourtant non effectué. Au propre, les Ivoiriens ne veulent s’attendre à quoi que ce soit de bon de cette équipe décidément parti pour rentrer dans l’histoire par la plus petite des portes. « Le Mondial 2010 est une autre saga des tonneaux vides que sont les Eléphants », nous a affirmé un citoyen, très énervé. Sans commentaire.
Charles Kipré