Gestion économique : La méthode Diby à l’étude au FMI

« Les enjeux de la compétitivité, des échanges commerciaux, de l’intégration régionale et de la croissance économique ». Tel était le thème de la conférence prononcée hier à Abidjan par le représentant local du fond monétaire international. Face aux diplomates, aux représentants des institutions de la République, aux organisations de la société civile et surtout aux représentants de la communauté scientifique des universités de Côte d’Ivoire, Philippe Egoumé Bossogo a exposé sur l’évolution de l’économie de l’UEMOA. Le représentant du FMI a longuement insisté sur les actions initiées par le ministre Charles Diby Koffi pour améliorer l’environnement des affaires, en vue de palier au ralentissement de l’investissement et à la perte de compétitivité lié à la crise. Avant d’ouvrir ce conclave, l’argentier ivoirien a livré une importante communication ci-dessous reproduite.


« La qualité de la représentation dénote de l’intérêt que les différents participants et leurs structures respectives accordent aux sujets abordés à travers le thème de ce débat d’idées. Permettez-moi de faire une adresse particulière à l’initiateur de cette rencontre, en l’occurrence Monsieur Philippe EGOUME BOSSOGO, Représentant résident du Fonds Monétaire International. Depuis votre arrivée en Côte d’Ivoire en 2006, vous vous êtes inscrit dans une approche constructive, dans les relations entre le FMI et la Côte d’Ivoire. Vous avez à cet effet, jouer pleinement votre rôle de Conseiller du Gouvernement et su nous accompagner, sans perdre de vu l’objectivité qui gouverne votre action dans cette mission que les plus hautes Autorités du FMI ont bien voulu vous confier. En initiant ce type de rencontres, notamment avec l’appui de jeunes ivoiriens, vous démontrez en tant qu’économiste africain, votre volonté de contribuer à la recherche de solutions aux problèmes auxquels notre continent est confronté dans sa quête du développement. Il n’est point besoin de préciser que les trois sujets qui seront présentés dans quelques instants, constituent des problématiques majeures pour le développement en Afrique. Qu’il s’agisse de la compétitivité, de l’intégration sous régionale ou de la croissance économique, des chantiers en cours dans la plupart de nos Etats ou régions, nous nous devons de trouver des réponses appropriées et des alternatives crédibles, pour nous inscrire dans une dynamique de progrès de long terme. En effet, dans un monde caractérisé par la globalisation des échanges, où la compétitivité, la quête de marchés et la capacité de création de richesses guident les choix stratégiques, la réflexion s’impose à nous, pour procéder à une analyse des faits, pour en tirer les meilleurs enseignements et mieux orienter nos actions futures. Si nous voulons réaliser des performances qu’exigent les économies modernes, nous devons faire en sorte que les décisions de politiques tiennent compte des contraintes spécifiques de chaque pays, tout en s’adossant à des bases théoriques rigoureuses, découlant de l’exercice intellectuel, conduit par des experts qui connaissent mieux les réalités. Ce débat d’aujourd’hui nous offre l’opportunité d’enrichir nos connaissances théoriques et pratiques sur des sujets que nous côtoyons, qui influencent directement ou indirectement nos activités ou notre quotidien. Il offre également l’opportunité de procéder à des analyses et à une critique objective des résultats qui nous seront présentés, afin d’en améliorer la qualité, dans la perspective de constituer des outils efficaces d’aide à la décision, en matière de politiques économiques et sociales. C’est pourquoi, je voudrais encourager les participants et les inviter à s’impliquer pleinement dans les échanges, afin qu’au terme de cette rencontre, des solutions pertinentes, innovantes et partagées soient proposées, en vue d’une croissance forte et durable, facteur déterminant dans la lutte contre la pauvreté ».


Retranscrit par Franck Boyo