« Nous devons tout mettre en œuvre pour mener la lutte contre la contrefaçon qui est un dangereux fléau mondial. Nous devons trouver des solutions réelles qui redonnent confiance aux acteurs, par rapport à ce fléau qui détruit les bases de nos vies ». Ce veux est du Directeur général des Douanes Ivoiriennes, le Colonel-Major Alphonse Mangly. Il l’a a fait hier, lors de l’ouverture du séminaire opérationnel douanier qui s’achève le 4 juin prochain. « L’action Douanière dans la lutte contre la contrefaçon et la piraterie en Côte d’Ivoire », tel est le thème de ce conclave organisé par l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire (UGECI) à l’attention des Douaniers, en partenariat avec l’organisation mondiale des Douanes. « Pour contrer ce fléau qui détruit le tissu économique et combattre les réseaux criminels qui les animent, il faut une réponse qui passe par le renforcement des capacités de ceux qui ont en charge de repérer, identifier et traquer ces activités illicites, en l’occurrence nos agents des Douanes », a rétorquer le représentant de l’UGECI, Jean-Louis Menudier. Par ailleurs vice-président de cette structure, ce dernier a poursuivi : « Avec le développement grandissant de la contrefaçon, les entreprises honnêtes et citoyennes sont confrontées à des concurrents déloyaux et très actifs, qui travaillent dans l’ombres et les dépossèdent de leur savoir faire, compromettent leur image et leurs investissements ». Jean-Louis Menudier s’est longuement étalé sur les conséquences néfastes de la contrefaçon, et expliqué comment le partenariat secteur public/ secteur privé peut arriver à bout dudit fléau. Le commandant école Palé s’est d’abord réjouis de « ce bel exemple de coopération entre partenaires d’un même secteur », selon ses propres termes. « Que ce type d’engagement ne soit pas un feu de paille. Qu’il soit le début d’une ère nouvelle de coopération entre la Douane et le secteur privé, qui verrait les entreprises et les industriels ouvrir leurs pontes aux agents des Douanes en formation initiale, afin que ceux-ci aient une meilleure connaissance des produits et des processus d’élaborations de ceux-ci », a surtout souhaité le DG de l’école des Douanes qui abrite ce séminaire. Ce dernier figure au nombre des recommandations de cet autre conclave qui s’est tenu le 20 février 2008, qui avait aboutit à la production d’une matrice de recommandations consensuelles. « La contrefaçon est un danger plus qu’économique, qui nuit à la santé et à la sécurité des consommateurs. Nous ne souhaitons pas que l’Afrique devienne la poubelle du monde », a conclu le coordonnateur de la lutte contre la contrefaçon, Christophe Zimmermann.
Franck Boyo
Franck Boyo
