Monsieur le Directeur, les enseignants menacent de boycotter les examens parce que les primes de correction de la session 2009 n’ont jusque-là pas encore été payées. Ils ont d’ailleurs mis leur menace à exécution lors de la 1ère journée des épreuves d’Education physique et sportive, à l’initiative du Syndicat Solidarité. Peut-on dire que les examens de la session 2010 sont menacés ?
La première journée de épreuves d’Education physique et sportive. Elle a été effectivement perturbée dans les centres d’Abidjan pour les raisons que vous venez d’évoquer. Mais fort heureusement, les choses sont rentrées dans l’ordre à la suite de la rencontre initiée par le ministre Benjamin Yapo Atsé avec les enseignants dont je salue au passage l’esprit de compréhension et de collaboration.
Pourquoi attendez-vous chaque année que les enseignants entrent en grève avant de leur payer ce que vous leur devez ?
Je voudrais, avant de répondre à cette question, rectifier les choses. Ce n’est pas le Directeur des examens et concours qui doit de l’argent aux enseignants, c’est plutôt l’Etat de Côte d’Ivoire pour qui ces derniers accomplissent une mission : la mission d’évaluation des apprenants. Cet éclairage fait, je peux à présent indiquer que le non-respect des délais de paiement des indemnités n’est imputable ni à la Direction des examens et concours ni à la personne de Bertin Koffi, car malheureusement, nombreux sont nos collègues enseignants qui font cette confusion. Le Directeur des examens et concours que je suis n’a aucun intérêt à créer volontairement un blocage. Les problèmes de disponibilité de fonds que nous gérons depuis quelques années, tirent leur source dans la crise économique que traverse notre pays depuis le déclenchement de la guerre. Autrement dit, le non-respect des délais de paiement des indemnités relatives aux examens et concours est dû aux problèmes de trésorerie de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Le travail technique qui revient à la Direction des examens et concours a toujours été fait dans les temps. La preuve est que chaque année, au mois de novembre, nous informons tous nos partenaires du planning de l’année n + 1. Donc les problèmes, au risque de me répéter, sont d’ordre financier.
Et ils sont récurrents dans tous les ordres d’enseignement en Côte d’Ivoire. Nous sommes véritablement confrontés à de sérieuses difficultés de mobilisation de moyens financiers pour organiser les examens et concours. C’est donc l’occasion d’interpeller nos autorités afin que des solutions soient trouvées pour régler définitivement ce problème qui perturbe très souvent le travail.
Selon le calendrier que nous avons en notre possession, la prochaine étape de vos examens, à savoir les épreuves orales et pratiques, est prévue le 07 juin. A quelques jours de cette phase importante, que pouvez-vous dire aux enseignants pour les amener à participer auxdits examens?
Je voudrais inviter nos collègues enseignants à garder la sérénité. Car des démarches sont entreprises afin que tous les arriérés d’indemnités relatives aux examens et concours non seulement de la session 2009 mais également les indemnités de mise en route de tous les acteurs pour la session 2010 soient intégralement payés avant le démarrage des épreuves orales et écrites. Ils doivent faire confiance au ministre Benjamin Yapo Atsé qui a pris ce problème à bras-le-corps et qui se bat pour trouver les solutions qu’ils attendent.
A l’heure où l’on parle de plus en plus de fraude, quelles dispositions avez-vous prises pour endiguer ce fléau dans votre système d’évaluation ?
Le ministre Benjamin Yapo Atsé, à sa prise de fonction à la tête du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a, dans son adresse à ses agents, affirmé sa volonté d’organiser des examens «sans bruit». Tous les acteurs que nous sommes sensibilisés à combattre la fraude par tous les moyens dont nous disposons.
En outre, les dispositions prises depuis ma prise de fonction à la tête de cette direction pour combattre ce fléau seront renforcées cette année. Les candidats à la fraude n’auront aucune chance de réussir leur sale besogne, car ils ne pourront contourner le dispositif de sécurité qui sera mis en place.
Est-ce à dire que vos dispositions habituelles se sont révélées défaillantes ?
Par la grâce de Dieu, les examens et concours de l’enseignement technique et de la formation professionnelle n’ont jamais souffert aucune contestation. Il n’a jamais été question de fraude dans leur organisation. Mais dans notre quête permanente de la perfection, nous allons encore plus loin dans l’organisation de nos examens en initiant certaines innovations, qui seront révélées lors de la session 2010.
Peut-on savoir quelles sont ces stratégies?
Souffrez que je ne les dévoile pas, car nous voulons que ces stratégies constituent une surprise pour tous les candidats à la fraude.
Peut-on savoir le nombre de candidats inscrits à vos examens?
Les examens de la session 2010 ont enregistré 10 515 candidats répartis comme suit :
CQP: 32
CAP: 2 942
BEP: 1 778
BT: 5 363
BP: 398
Nous arrivons au terme de notre entretien, quel message particulier voudriez-vous lancer aux différents acteurs de votre domaine?
Je voudrais que tous les acteurs accomplissent leurs tâches avec professionnalisme afin d’atteindre l’objectif d’organisation d’examens sans bruit.
Je voudrais particulièrement remercier nos amis de l’Onuci qui ont accepté spontanément de nous accompagner dans cette mission à travers la sécurisation et le transport du matériel de session. C’est une première et c’est important de le relever.
A nos élèves et stagiaires, je demanderais de rester sereins et d’aborder les épreuves de ces examens en toute confiance, car elles, seront issues des programmes en vigueur et les résultats reflèteront objectivement leurs compétences.
Je les invite également à identifier leurs salles de composition la veille, de 12 h à 18 h, cela pour éviter le désordre le jour de la composition.
Je voudrais exhorter les parents d’élèves à la sérénité. Ils doivent rester à l’écart des centres de composition. En fait, tous ceux qui n’ont aucun rôle à jouer sur les centres doivent s’en tenir éloignés.
Aussi, voudrais-je inviter tous les acteurs et l’ensemble de nos partenaires à la cérémonie de lancement des examens qui aura lieu ce jeudi 03 juin au Lycée technique d’Abidjan Cocody. Cette cérémonie sera l’occasion de présenter les diplômes de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle après 12 années d’interruption. La procédure de vérification de l’authenticité en ligne de ces diplômes sera également communiquée.
Interview réalisée par Cissé Mamadou
La première journée de épreuves d’Education physique et sportive. Elle a été effectivement perturbée dans les centres d’Abidjan pour les raisons que vous venez d’évoquer. Mais fort heureusement, les choses sont rentrées dans l’ordre à la suite de la rencontre initiée par le ministre Benjamin Yapo Atsé avec les enseignants dont je salue au passage l’esprit de compréhension et de collaboration.
Pourquoi attendez-vous chaque année que les enseignants entrent en grève avant de leur payer ce que vous leur devez ?
Je voudrais, avant de répondre à cette question, rectifier les choses. Ce n’est pas le Directeur des examens et concours qui doit de l’argent aux enseignants, c’est plutôt l’Etat de Côte d’Ivoire pour qui ces derniers accomplissent une mission : la mission d’évaluation des apprenants. Cet éclairage fait, je peux à présent indiquer que le non-respect des délais de paiement des indemnités n’est imputable ni à la Direction des examens et concours ni à la personne de Bertin Koffi, car malheureusement, nombreux sont nos collègues enseignants qui font cette confusion. Le Directeur des examens et concours que je suis n’a aucun intérêt à créer volontairement un blocage. Les problèmes de disponibilité de fonds que nous gérons depuis quelques années, tirent leur source dans la crise économique que traverse notre pays depuis le déclenchement de la guerre. Autrement dit, le non-respect des délais de paiement des indemnités relatives aux examens et concours est dû aux problèmes de trésorerie de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Le travail technique qui revient à la Direction des examens et concours a toujours été fait dans les temps. La preuve est que chaque année, au mois de novembre, nous informons tous nos partenaires du planning de l’année n + 1. Donc les problèmes, au risque de me répéter, sont d’ordre financier.
Et ils sont récurrents dans tous les ordres d’enseignement en Côte d’Ivoire. Nous sommes véritablement confrontés à de sérieuses difficultés de mobilisation de moyens financiers pour organiser les examens et concours. C’est donc l’occasion d’interpeller nos autorités afin que des solutions soient trouvées pour régler définitivement ce problème qui perturbe très souvent le travail.
Selon le calendrier que nous avons en notre possession, la prochaine étape de vos examens, à savoir les épreuves orales et pratiques, est prévue le 07 juin. A quelques jours de cette phase importante, que pouvez-vous dire aux enseignants pour les amener à participer auxdits examens?
Je voudrais inviter nos collègues enseignants à garder la sérénité. Car des démarches sont entreprises afin que tous les arriérés d’indemnités relatives aux examens et concours non seulement de la session 2009 mais également les indemnités de mise en route de tous les acteurs pour la session 2010 soient intégralement payés avant le démarrage des épreuves orales et écrites. Ils doivent faire confiance au ministre Benjamin Yapo Atsé qui a pris ce problème à bras-le-corps et qui se bat pour trouver les solutions qu’ils attendent.
A l’heure où l’on parle de plus en plus de fraude, quelles dispositions avez-vous prises pour endiguer ce fléau dans votre système d’évaluation ?
Le ministre Benjamin Yapo Atsé, à sa prise de fonction à la tête du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a, dans son adresse à ses agents, affirmé sa volonté d’organiser des examens «sans bruit». Tous les acteurs que nous sommes sensibilisés à combattre la fraude par tous les moyens dont nous disposons.
En outre, les dispositions prises depuis ma prise de fonction à la tête de cette direction pour combattre ce fléau seront renforcées cette année. Les candidats à la fraude n’auront aucune chance de réussir leur sale besogne, car ils ne pourront contourner le dispositif de sécurité qui sera mis en place.
Est-ce à dire que vos dispositions habituelles se sont révélées défaillantes ?
Par la grâce de Dieu, les examens et concours de l’enseignement technique et de la formation professionnelle n’ont jamais souffert aucune contestation. Il n’a jamais été question de fraude dans leur organisation. Mais dans notre quête permanente de la perfection, nous allons encore plus loin dans l’organisation de nos examens en initiant certaines innovations, qui seront révélées lors de la session 2010.
Peut-on savoir quelles sont ces stratégies?
Souffrez que je ne les dévoile pas, car nous voulons que ces stratégies constituent une surprise pour tous les candidats à la fraude.
Peut-on savoir le nombre de candidats inscrits à vos examens?
Les examens de la session 2010 ont enregistré 10 515 candidats répartis comme suit :
CQP: 32
CAP: 2 942
BEP: 1 778
BT: 5 363
BP: 398
Nous arrivons au terme de notre entretien, quel message particulier voudriez-vous lancer aux différents acteurs de votre domaine?
Je voudrais que tous les acteurs accomplissent leurs tâches avec professionnalisme afin d’atteindre l’objectif d’organisation d’examens sans bruit.
Je voudrais particulièrement remercier nos amis de l’Onuci qui ont accepté spontanément de nous accompagner dans cette mission à travers la sécurisation et le transport du matériel de session. C’est une première et c’est important de le relever.
A nos élèves et stagiaires, je demanderais de rester sereins et d’aborder les épreuves de ces examens en toute confiance, car elles, seront issues des programmes en vigueur et les résultats reflèteront objectivement leurs compétences.
Je les invite également à identifier leurs salles de composition la veille, de 12 h à 18 h, cela pour éviter le désordre le jour de la composition.
Je voudrais exhorter les parents d’élèves à la sérénité. Ils doivent rester à l’écart des centres de composition. En fait, tous ceux qui n’ont aucun rôle à jouer sur les centres doivent s’en tenir éloignés.
Aussi, voudrais-je inviter tous les acteurs et l’ensemble de nos partenaires à la cérémonie de lancement des examens qui aura lieu ce jeudi 03 juin au Lycée technique d’Abidjan Cocody. Cette cérémonie sera l’occasion de présenter les diplômes de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle après 12 années d’interruption. La procédure de vérification de l’authenticité en ligne de ces diplômes sera également communiquée.
Interview réalisée par Cissé Mamadou