Un atelier sur la « surveillance intégrée des ressources à travers l’unicité du budget national pour la réduction de la pauvreté et la paix durable en Côte d’Ivoire » a été organisé par l’Ong Eden international avec le soutien financier d’Osiwa, du 1er au 2 juin 2010 à Cocody Attoban. Au menu des débats : la place du budget de l’Etat dans la recherche du bien-être des populations.
Au terme du séminaire, les participants ont été instruits sur la compréhension du budget, sa formulation et le processus de son exécution. Les séminaristes ont également été outillés sur les mécanismes de contrôle en vigueur. Mais avant d’en arriver là, les participants venus des organisations de la société civile, ont appréhendé la notion de budget. Selon M. Béké Tité, économiste et qui exposait sur le fonctionnement du budget et ses enjeux, le budget peut se définir selon deux approches. Au plan juridique, dira-t-il, le budget est l’acte par lequel sont prévus et autorisés les recettes et les dépenses de l’Etat et des organismes publics. Du point de vue comptable, il a défini le budget comme étant l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année civile, toutes les ressources et charges de l’Etat. Ainsi défini, le budget n’est pas comme le pense souvent une bonne partie de l’opinion des fonds qui sont disponibles sur un compte bancaire et dont on peut disposer à tout moment. Il ne s’agit que d’une prévision de recettes et de dépense pour tout organisme public ou privé. Selon l’économiste, il faut distinguer quatre étapes dans le cycle budgétaire en Afrique francophone. Ce sont : la formulation, l’approbation, l’exécution et le contrôle de cette exécution. C’est sur la dernière étape que les séminaristes ont été plus critiques. Pour certains, des faiblesses sont constatées au niveau des circuits de contrôle. Les parlementaires qui devaient être le recours des populations en cas de manquement, selon les intervenants, ne remplissent pas suffisamment leur mission de contrôle. Pis, depuis la crise sociopolitique, le budget de l’Etat ne passe plus par l’assemblée nationale et cette faiblesse a été dénoncée. Il a été proposé que les populations soient instruites sur les mécanismes budgétaires afin qu’elles soient aguerries pour défendre elles-mêmes leurs intérêts. L’expérience du Ghana à ce niveau a été évoquée. C’est que là bas, la société civile est formée de sorte que son point de vue est pris en compte dans l’élaboration des budgets. Quel lien y a-t-il entre le budget et le bien-être des populations ? C’est M. Bongué Mamadou qui répondra à cette préoccupation dans sa présentation. Pour lui, les ressources du budget permettent à l’Etat de faire des investissements aussi bien productifs que sociaux. C’est le budget spécial d’investissement et d’équipement (Bsie). Et de faire remarquer que la croissance du Bsie permet de satisfaire au mieux les besoins des populations même si relève-t-il, le taux de croissance de la population et les situations d’instabilité constituent un frein à leur épanouissement total. Il a recommandé une amélioration des techniques de ciblage des besoins des populations au niveau des ministères. Ce, par le renforcement des capacités des ressources humaines en charge de la planification et de la programmation.
S. Débailly
Au terme du séminaire, les participants ont été instruits sur la compréhension du budget, sa formulation et le processus de son exécution. Les séminaristes ont également été outillés sur les mécanismes de contrôle en vigueur. Mais avant d’en arriver là, les participants venus des organisations de la société civile, ont appréhendé la notion de budget. Selon M. Béké Tité, économiste et qui exposait sur le fonctionnement du budget et ses enjeux, le budget peut se définir selon deux approches. Au plan juridique, dira-t-il, le budget est l’acte par lequel sont prévus et autorisés les recettes et les dépenses de l’Etat et des organismes publics. Du point de vue comptable, il a défini le budget comme étant l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année civile, toutes les ressources et charges de l’Etat. Ainsi défini, le budget n’est pas comme le pense souvent une bonne partie de l’opinion des fonds qui sont disponibles sur un compte bancaire et dont on peut disposer à tout moment. Il ne s’agit que d’une prévision de recettes et de dépense pour tout organisme public ou privé. Selon l’économiste, il faut distinguer quatre étapes dans le cycle budgétaire en Afrique francophone. Ce sont : la formulation, l’approbation, l’exécution et le contrôle de cette exécution. C’est sur la dernière étape que les séminaristes ont été plus critiques. Pour certains, des faiblesses sont constatées au niveau des circuits de contrôle. Les parlementaires qui devaient être le recours des populations en cas de manquement, selon les intervenants, ne remplissent pas suffisamment leur mission de contrôle. Pis, depuis la crise sociopolitique, le budget de l’Etat ne passe plus par l’assemblée nationale et cette faiblesse a été dénoncée. Il a été proposé que les populations soient instruites sur les mécanismes budgétaires afin qu’elles soient aguerries pour défendre elles-mêmes leurs intérêts. L’expérience du Ghana à ce niveau a été évoquée. C’est que là bas, la société civile est formée de sorte que son point de vue est pris en compte dans l’élaboration des budgets. Quel lien y a-t-il entre le budget et le bien-être des populations ? C’est M. Bongué Mamadou qui répondra à cette préoccupation dans sa présentation. Pour lui, les ressources du budget permettent à l’Etat de faire des investissements aussi bien productifs que sociaux. C’est le budget spécial d’investissement et d’équipement (Bsie). Et de faire remarquer que la croissance du Bsie permet de satisfaire au mieux les besoins des populations même si relève-t-il, le taux de croissance de la population et les situations d’instabilité constituent un frein à leur épanouissement total. Il a recommandé une amélioration des techniques de ciblage des besoins des populations au niveau des ministères. Ce, par le renforcement des capacités des ressources humaines en charge de la planification et de la programmation.
S. Débailly