Le mercredi 02 juin 2010, le chef de l'Etat a convié le Premier ministre et le président de la Commission électorale indépendante (Cei) à une séance de travail sur le processus électoral. L'honneur est revenu au Premier ministre de donner la quintessence de la rencontre. Mais qu'avons-nous retenu du point de presse du porte-parole de cette réunion tripartite ? Comme moi, chers Ivoiriens, les souffre-douleur dans cette crise, vous êtes restés sur votre faim. Est-ce pour parler du " droit fil du dialogue républicain qui avait été initié par le chef de l'Etat quand il a rendu visite à messieurs Bédié et Ouattara " que Gbagbo, Soro et Bakayoko se sont rencontrés ? Alors-là, ils étaient à côté de la plaque. Si c'est pour revenir réciter que le chef de l'Etat a dit qu'il a à cœur que se tienne l'élection présidentielle, même cette année, M. Soro sait en son for intérieur qu'il ne réinvente pas l'eau. Tout comme quand il soutient qu'il y a urgence à vider la question de la liste électorale. Par respect pour sa fonction de Premier ministre, je ne soutiendrai pas qu'il n'a rien dit. Mais, je crois qu'il est grand temps que les gouvernants aient de la considération pour les Ivoiriens. Toutes ces rencontres à aller faire une balade sur la lagune ou à se regarder avec de grands sourires, à se tapoter sur les épaules, se chiffrent en millions de nos francs. Et qui supporte la facture ? Bien sûr le contribuable ivoirien. Qu'est-ce qui justifie, croyez-vous toutes ces augmentations anarchiques de carburant, de riz ? La communauté internationale, on le sait, n'entre pas dans ces " déchets toxiques " du processus électoral qui constituent à créer des crises artificielles la double dissolution du gouvernement et de la Cei pour ne pas aller aux élections. Et surtout son compte en banque au regard de l'environnement du flou entretenu par le chef de l'Etat- lisez la sortie de Mamadou Koulibaly, n°3 du camp présidentiel, celle de Sagem sécurité, la situation de Compaoré- je suis presque convaincu qu'aujourd'hui vendredi 04 juin 2010, Gbagbo, Soro et Bakayoko ne donneront pas une date des élections. Dieu fasse que je me trompe ; cela est d'ailleurs le souhait de tous les Ivoiriens. Afin que cesse la comédie.
Gnamantêh
Gnamantêh