C’est imminent. La Coupe du monde 2010 débute dans six jours en Afrique du Sud. Une compétition que toutes les 32 sélections attendent de pieds fermes. A l’instar de l’Allemagne, du Ghana, de l’Australie et de la Serbie dans le groupe D. Un groupe à priori équilibré avec un léger avantage aux Allemands. Toutefois, les hommes de Joachim Löw doivent jouer de prudence. Les Blacks Stars, les Aigles Blancs et les Socceroos sont loin d’être des enfants de chœur. Ils nourrissent de grandes ambitions et ce ne sont pas leurs armes qui leur manquent. Alors attention au piège dans ce groupe.
L’Allemagne orpheline de Ballack
Sept finales et trois victoires. Voilà le bilan que présente l’Allemagne avant d’attaquer sa 17e phase finale de la Coupe du monde. Un vécu qui fait de la Nationalmannschaft un favori en puissance dans le groupe D et un sérieux prétendant à la couronne mondiale. Mais le hic, c’est que Löw doit composer sans son capitaine, Michael Ballack. Travailleur infatigable du milieu de terrain et relais de l’entraîneur, Ballack (98 sélections) s’est blessé à la cheville lors du dernier match de la saison de Chelsea. Avec ce forfait, Löw perd son meneur de jeu, un leader et surtout l’un des meilleurs artificiers de la sélection allemande (42 buts). Au moment d’attaquer l’Australie (le 13 juin à Durban), la Mannschaft pourra compenser l’absence de Ballack par son expérience des grandes compétitions. Deuxième du Mondial 2002 et de l’Euro 2008 et troisième de la Coupe du monde sur ses terres en 2006, l’Allemagne comptera sur le réalisme de son buteur Miroslav Klose, auteur de sept buts lors des qualifications de la zone Europe. Avec ses 48 buts en sélections, il force le respect. Dans sa tâche, il sera épaulé de Lucas Podolski (37 buts). Cacau, Gomez, Müller et Kiessling sont autant d’atouts offensifs dont se servira Joachim Löw. Dans l’entrejeu, l’expérience de Bastian Schweinsteiger sera capitale. Il peut suppléer Ballack surtout avec son replacement dans l’axe par Louis Van Gaal au Bayern de Munich. Le forfait de Ballack ne constitue pas le seul souci du technicien allemand. Philipp Lahm, nommé récemment capitaine, et Per Mertesacker sont certes des assurances en défense, mais ce n’est pas le cas de Serdar Tasci et d’Arne Friedrich. Une situation que doit résoudre au plus vite Löw. Sans oublier le poste de gardien qui est devenu un nœud depuis la blessure de René Adler (fracture de côte). Entre Manuel Neuer, Tim Wiese et Jörg Butt, le choix est complexe. Et pourtant il le faut maintenant. Au risque de se faire surprendre par ses adversaires, l’entraîneur allemand doit asseoir vite son équipe type et songer à trouver son équilibre. Ce qui confortera non seulement son statut de favori du groupe, mais surtout son label de prétendant au trophée mondial.
Le Ghana cherche sa cohésion
Seule nation africaine à passer le cap du premier tour en Allemagne en 2006, le Ghana tentera de réaliser le coup pour sa seconde participation consécutive à la phase finale de la Coupe du monde. Dans le groupe D, les Black Stars peuvent se prévaloir du statut de dauphin de la Mannschaft. Après s’être brillamment qualifié, le Ghana a réalisé une belle CAN en janvier dernier en Angola. Privé à l’occasion de plusieurs cadors (Stephen Appiah, Sulley Muntari, John Mensah, John Paintsil et même Michael Essien, il a disputé moins d’une heure en Angola,…), le sélectionneur Milovan Rajevac a dû composer avec les Satellites. Vainqueurs de la Coupe du monde des U20 en 2009, les juniors ghanéens ont justifié la confiance placée en eux en disputant la finale de la CAN. C’est encore sur cette bande de gosses que compte le technicien Serbe. Mais cette fois-ci, il va falloir asseoir une belle cohésion et une communication entre la vieille garde et la nouvelle génération. Pour la campagne sud-africaine, le Ghana compte en son sein une arme offensive non négligeable : Gyan Asamoah. Auteur du but le plus rapide de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 (il a marqué à la 68e seconde lors de la victoire 2:1 contre la République tchèque, ndlr), Gyan a inscrit l’unique but du Ghana lors de la défaite 4-1 contre les Pays-Bas en amical, le mardi dernier à Rotterdam. Toutefois, l’absence de Michael Essien, blessé depuis janvier, reste un énorme handicap pour cette équipe. Joueur clé du système de l’entraîneur Milovan Rajevac, Essien est un gagneur, un meneur et un leader. Mais avec les retours combinés de Muntari, Mensah et Appiah, le Ghana devrait sortir son épingle de ce groupe. Cela nécessite de la solidarité et de l’engagement. Comme ils l’ont démontré à la CAN 2010 en Angola. Car la Serbie ne se fera pas prier si l’occasion lui est offerte.
La Serbie a de la valeur
16 août 2006. La Serbie dispute son premier match en tant que nation indépendante et domine la République tchèque 3-1. C’est le départ d’une belle aventure pour cette formation. Plus gros fournisseur de joueurs des deux sélections aujourd'hui disparues, la Yougoslavie et la Serbie et Monténégro, la Serbie a démontré tout au long des qualifications qu’elle pouvait écrire toute seule son histoire. Premiers du groupe 7 de la zone Europe devant la France, d’ailleurs contrainte aux barrages, les Beli Orlovi (les Aigles Blancs) ont même composté leur ticket avant la dernière journée des qualifications. Meilleure attaque (22 buts) et meilleure défense (8 buts) du groupe en éliminatoire, la Serbie ne vient pas en Afrique du Sud en tourisme. Loin de là. Avec un entraîneur caractériel et psychologue, Antic Radomir et des joueurs exceptionnels, la Serbie jouera à fond sa carte pour une éventuelle qualification pour le second tour. Et les hommes pour y arriver ne manquent pas. A commencer par le capitaine et homme de devoir : Dejan Stankovic. Le milieu de terrain de l’Internazionale peut évoluer à tous les postes de l’entrejeu. Milos Krasic, le pourvoyeur des attaquants, Nemanja Vidic le défenseur de MU, Branislav Ivanovic, le défenseur latéral de Chelsea, Marko Pantelic, Nikola Zigic et Milan Jovanovic… sont autant d’arguments pour la Serbie.
L’Australie ne manque pas d’ambitions
Un an avant le début de la Coupe du monde en Afrique du Sud, l’Australie avait déjà son billet en poste. Les Socceroos, intégrés dans la zone Asie en 2006, n’ont pas mis du temps à s’adapter. Lors du 3e tour, ils finissent premiers du groupe 1 en dominant le Qatar, la Chine et l’Irak. Au 4e et dernier tour, les coéquipiers de la star Harry Kewell enregistrent 6 victoires et 2 nuls en 8 matchs disputés dans le groupe A. Avec 20 points pour 12 buts marqués contre 1 encaissé, les Australiens relèguent le Japon au second rang. Un parcours à mettre au crédit de Peter Tim Verbeek. Le Néerlandais, qui a succédé sur le banc des Socceroos à son compatriote Guus Hiddink, a construit une machine à gagner avec une équipe dont la moyenne d’âge tourne autour de 28 ans. Une formation outillée et dure à la tâche qui aura son mot à dire dans ce groupe D. Avec des joueurs à la grande expérience et rescapés du Mondial 2006, Tim Cahill, Harry Kewell, Brett Emerton, Mark Schwarzer,…, l’Australie impressionne. Mais cela va-t-il suffire ?
OUATTARA Gaoussou
L’Allemagne orpheline de Ballack
Sept finales et trois victoires. Voilà le bilan que présente l’Allemagne avant d’attaquer sa 17e phase finale de la Coupe du monde. Un vécu qui fait de la Nationalmannschaft un favori en puissance dans le groupe D et un sérieux prétendant à la couronne mondiale. Mais le hic, c’est que Löw doit composer sans son capitaine, Michael Ballack. Travailleur infatigable du milieu de terrain et relais de l’entraîneur, Ballack (98 sélections) s’est blessé à la cheville lors du dernier match de la saison de Chelsea. Avec ce forfait, Löw perd son meneur de jeu, un leader et surtout l’un des meilleurs artificiers de la sélection allemande (42 buts). Au moment d’attaquer l’Australie (le 13 juin à Durban), la Mannschaft pourra compenser l’absence de Ballack par son expérience des grandes compétitions. Deuxième du Mondial 2002 et de l’Euro 2008 et troisième de la Coupe du monde sur ses terres en 2006, l’Allemagne comptera sur le réalisme de son buteur Miroslav Klose, auteur de sept buts lors des qualifications de la zone Europe. Avec ses 48 buts en sélections, il force le respect. Dans sa tâche, il sera épaulé de Lucas Podolski (37 buts). Cacau, Gomez, Müller et Kiessling sont autant d’atouts offensifs dont se servira Joachim Löw. Dans l’entrejeu, l’expérience de Bastian Schweinsteiger sera capitale. Il peut suppléer Ballack surtout avec son replacement dans l’axe par Louis Van Gaal au Bayern de Munich. Le forfait de Ballack ne constitue pas le seul souci du technicien allemand. Philipp Lahm, nommé récemment capitaine, et Per Mertesacker sont certes des assurances en défense, mais ce n’est pas le cas de Serdar Tasci et d’Arne Friedrich. Une situation que doit résoudre au plus vite Löw. Sans oublier le poste de gardien qui est devenu un nœud depuis la blessure de René Adler (fracture de côte). Entre Manuel Neuer, Tim Wiese et Jörg Butt, le choix est complexe. Et pourtant il le faut maintenant. Au risque de se faire surprendre par ses adversaires, l’entraîneur allemand doit asseoir vite son équipe type et songer à trouver son équilibre. Ce qui confortera non seulement son statut de favori du groupe, mais surtout son label de prétendant au trophée mondial.
Le Ghana cherche sa cohésion
Seule nation africaine à passer le cap du premier tour en Allemagne en 2006, le Ghana tentera de réaliser le coup pour sa seconde participation consécutive à la phase finale de la Coupe du monde. Dans le groupe D, les Black Stars peuvent se prévaloir du statut de dauphin de la Mannschaft. Après s’être brillamment qualifié, le Ghana a réalisé une belle CAN en janvier dernier en Angola. Privé à l’occasion de plusieurs cadors (Stephen Appiah, Sulley Muntari, John Mensah, John Paintsil et même Michael Essien, il a disputé moins d’une heure en Angola,…), le sélectionneur Milovan Rajevac a dû composer avec les Satellites. Vainqueurs de la Coupe du monde des U20 en 2009, les juniors ghanéens ont justifié la confiance placée en eux en disputant la finale de la CAN. C’est encore sur cette bande de gosses que compte le technicien Serbe. Mais cette fois-ci, il va falloir asseoir une belle cohésion et une communication entre la vieille garde et la nouvelle génération. Pour la campagne sud-africaine, le Ghana compte en son sein une arme offensive non négligeable : Gyan Asamoah. Auteur du but le plus rapide de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 (il a marqué à la 68e seconde lors de la victoire 2:1 contre la République tchèque, ndlr), Gyan a inscrit l’unique but du Ghana lors de la défaite 4-1 contre les Pays-Bas en amical, le mardi dernier à Rotterdam. Toutefois, l’absence de Michael Essien, blessé depuis janvier, reste un énorme handicap pour cette équipe. Joueur clé du système de l’entraîneur Milovan Rajevac, Essien est un gagneur, un meneur et un leader. Mais avec les retours combinés de Muntari, Mensah et Appiah, le Ghana devrait sortir son épingle de ce groupe. Cela nécessite de la solidarité et de l’engagement. Comme ils l’ont démontré à la CAN 2010 en Angola. Car la Serbie ne se fera pas prier si l’occasion lui est offerte.
La Serbie a de la valeur
16 août 2006. La Serbie dispute son premier match en tant que nation indépendante et domine la République tchèque 3-1. C’est le départ d’une belle aventure pour cette formation. Plus gros fournisseur de joueurs des deux sélections aujourd'hui disparues, la Yougoslavie et la Serbie et Monténégro, la Serbie a démontré tout au long des qualifications qu’elle pouvait écrire toute seule son histoire. Premiers du groupe 7 de la zone Europe devant la France, d’ailleurs contrainte aux barrages, les Beli Orlovi (les Aigles Blancs) ont même composté leur ticket avant la dernière journée des qualifications. Meilleure attaque (22 buts) et meilleure défense (8 buts) du groupe en éliminatoire, la Serbie ne vient pas en Afrique du Sud en tourisme. Loin de là. Avec un entraîneur caractériel et psychologue, Antic Radomir et des joueurs exceptionnels, la Serbie jouera à fond sa carte pour une éventuelle qualification pour le second tour. Et les hommes pour y arriver ne manquent pas. A commencer par le capitaine et homme de devoir : Dejan Stankovic. Le milieu de terrain de l’Internazionale peut évoluer à tous les postes de l’entrejeu. Milos Krasic, le pourvoyeur des attaquants, Nemanja Vidic le défenseur de MU, Branislav Ivanovic, le défenseur latéral de Chelsea, Marko Pantelic, Nikola Zigic et Milan Jovanovic… sont autant d’arguments pour la Serbie.
L’Australie ne manque pas d’ambitions
Un an avant le début de la Coupe du monde en Afrique du Sud, l’Australie avait déjà son billet en poste. Les Socceroos, intégrés dans la zone Asie en 2006, n’ont pas mis du temps à s’adapter. Lors du 3e tour, ils finissent premiers du groupe 1 en dominant le Qatar, la Chine et l’Irak. Au 4e et dernier tour, les coéquipiers de la star Harry Kewell enregistrent 6 victoires et 2 nuls en 8 matchs disputés dans le groupe A. Avec 20 points pour 12 buts marqués contre 1 encaissé, les Australiens relèguent le Japon au second rang. Un parcours à mettre au crédit de Peter Tim Verbeek. Le Néerlandais, qui a succédé sur le banc des Socceroos à son compatriote Guus Hiddink, a construit une machine à gagner avec une équipe dont la moyenne d’âge tourne autour de 28 ans. Une formation outillée et dure à la tâche qui aura son mot à dire dans ce groupe D. Avec des joueurs à la grande expérience et rescapés du Mondial 2006, Tim Cahill, Harry Kewell, Brett Emerton, Mark Schwarzer,…, l’Australie impressionne. Mais cela va-t-il suffire ?
OUATTARA Gaoussou