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Politique Publié le mardi 8 juin 2010 | Nord-Sud

Blé Guirao, S.G. adjoint de l`Udpci, à propos du Rhdp - “Nous avons un schéma de gouvernement commun”

Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) pense que le projet de transformation du Rhdp est plutôt réaliste. Mieux, il lève un coin de voile sur ce qui est fait pour sa concrétisation.

Pourquoi n'avez-vous pas finalement marché le 15 mai ?
Nous n'avons pas marché parce que, comme l'ont dit le secrétaire général de l'Udpci (Union pour la démocratie et la pour la paix en Côte d'Ivoire, ndlr), le Pr, Salif N'diaye, lors de son point presse le 12 mai dernier, et un peu tard le président Albert Mabri Toikeusse, il y a eu des incompréhensions au sein du Rdhp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, ndlr). Ces incompréhensions ont fait qu'au moment où les militants étaient prêts à démontrer que la majorité est bel et bien au Rhdp, deux partis politiques membres du Rdhp, ont dit qu'ils ne marchaient plus. Deux autres partis disaient qu'il ne faut pas signer ce communiqué final qui, véritablement, n'avait pas de sens.

Les militants de l'Udpci ont donné l'impression qu'ils voulaient marcher. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait ?
L'Udpci voulait être dans sa logique de parti politique responsable. On ne peut pas, pendant un mois et demi, envoyer des délégations haranguer les militants alors qu'ils n'avaient pas encore fini de digérer les événements de mars et lever un mot d'ordre à la dernière minute. Certes l'Udpci n'a pas signé le communiqué final, mais nous sommes dans un pays de droit où les manifestations de rue sont soumises à l'information préalable. Le Rhdp par l'intermédiaire de ses jeunes a fait un courrier au ministre de l'Intérieur. Il les a appelés pour voir les circonstances et les dispositifs d'encadrement d'une marche. Dès lors que ce n'est plus le Rhdp dans sa globalité qui marche, il aurait fallu écrire un autre courrier et que le ministre les appelle à nouveau pour déterminer les conditions de l'encadrement. Il nous restait deux jours. Ce qui était insuffisant.

Comment voulez-vous arracher les élections à Laurent Gbagbo alors que vous ne vous entendez même pas ?
Le problème d'arracher les élections à Laurent Gbagbo n'est pas une question d'entente. Je veux dire qu'il y a la base : les Ivoiriens qui souffrent du délestage, de la pénurie d'eau. Et, puis il y a les responsables politiques qui font des calculs. Ceux-là peuvent s'entendre. Ce sera l'idéal. Mais ils peuvent ne pas s'entendre. Le peuple peut engager son combat. Pour mettre fin à ses souffrances. Le danger est que le peuple se réveille quand les leaders sont encore dans de petits calculs. Ils peuvent être dépassés par les événements. Mais, je vous assure, vous l'avez vu à la dernière réunion du Rhdp, les incompréhensions ont été aplanies. Nous avons tiré les leçons de ce qui s'est passé. Car, tout n'a pas été blanc dans cette affaire. Nous avons tiré les enseignements. Lorsqu'on engagera un combat le peuple pourra nous suivre.

Les leaders su Rhdp ne se seraient pas entendus sur la personne qui hériterait du pouvoir...
Dites plutôt que c'est ce que Djédjé Mady a dit cela aux jeunes. Il ne faudrait pas que les gens se massacrent l'esprit. La marche fait partie des moyens de pression que nous comptons utiliser pour arracher les élections. Rappelez-vous de mars 2004. C'était dans l'optique de booster le processus électoral en arrachant les élections à Laurent Gbagbo qu'il y a eu près de 500 morts dans nos rangs. En février dernier, c'était pour mettre fin à la dictature de Laurent Gbagbo qui venait de dissoudre de manière unilatérale le gouvernement et la commission électorale qu'il y a eu 14 morts, 170 blessés et plusieurs emprisonnés dans nos rangs. Ce n'était pas une marche insurrectionnelle.

Où en êtes-vous avec le projet de transformation du Rhdp en parti politique ?
Je n'ai été que le précurseur du Rjdp ( (Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix, Ndlr) avec Kouadio Konan Bertin et Odjé Tiacoré. Devant Laurent Gbagbo qui, en 2000, n'avait pas l'argent qu'il a aujourd'hui, la seule voie qui nous reste au niveau de l'opposition, c'est de nous mettre ensemble. C'est pour cela que, depuis deux ans, aux côtés du président Anaky, je lutte pour la candidature unique. Aujourd'hui, avec le député Alomo et plusieurs cadre, du Rdr, du Pdci, du Mfa et de l'Udpci, nous nous sommes attelés, dans la discrétion, à travailler sur la présentation d'une candidature unique à la prochaine présidentielle. Parce que nous voulons tirer les enseignements des exemples d'autres pays africains où l'opposition dispersée, a perdu les élections. Dans la veine de la candidature unique, l'équipe du député Alomo a travaillé sur la question de la transformation du Rhdp en parti unique. Aujourd'hui, nous avons un schéma du programme commun de gouvernement qui est la résultante des quatre programmes de gouvernement des partis composant le Rhdp. Nous avons également un schéma du gouvernement de coalition des quatre partis, tout en laissant une porte ouverte aux autres partis de l'opposition.

Est-ce que vous vous êtes accordez avec vos responsables sur la reprise du contentieux de la liste blanche ?
Je ne peux que m'incliner devant la décision prise par nos leaders. Rappelez-vous les positions du directoire du Rhdp opposé à l'audit de la liste blanche réclamé par le camp présidentiel. Aujourd'hui, nos responsables ont certainement plus d'informations la question. Si les présidents Bédié et Ouattara ont pu amener leurs pairs à accepter que la liste soit révisée, nous ne pouvons que l'accepter. Seulement, je retiens que nous avons fait trop de reculades.

De reculades en reculades ne craignez-vous de jeter certains leaders, notamment M. Mabri, dans les bras du camp présidentiel ?
Ce n'est pas Mabri qui a fait la reculade. Ce sont les présidents Bédié et Ouattara qui ont donné leur accord de principe au chef de l'Etat. Qui, en retour, leur a promis une date pour la présidentielle. Car, ceux qui continuent de croire qu'ils peuvent débaucher le président Mabri, se trompent lourdement. En 2005, que n'avons-nous pas entendu et lu. Les gens ont même dit que le président Mabri est le petit d'ADO et qu'il ne se présentera pas à la présidentielle. Aujourd'hui, il est candidat parce qu'il a derrière lui des gens qui croient en lui.

Il revient de façon récurrente que vous vous préparez à briguer un poste électoral…
Avec la configuration que présente, aujourd'hui notre paysage politique, ne pensez-vous pas que c'est notre génération qui est en train d'arriver au pouvoir ? C'est certain que des hommes comme Blé Goudé, Ahipo Martial, Eugène Djué seront forcément candidats aux municipales ou aux législatives. Dans un tel contexte, il serait incompréhensible que Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l'Udpci, ne se lance pas dans la course. Si mon parti l'accepte et je sais que la direction du parti va l'accepter, je briguerai un poste local à Bloléquin parce que les populations le demandent. Surtout parce que la classe politique à Bloléquin est vieillissante.

Etes-vous sûr de pouvoir apporter quelque chose de plus à cette localité ?
Je n'aspire pas à être candidat pour un effet de mode. C'est en tant qu'agent de développement que je veux solliciter le suffrage des populations de Bloléquin où la politique politicienne a pris le pas sur les défis de développement qui se posent. Le temps viendra où je serais amené à dévoiler davantage mes ambitions.

Interview réalisée par Marc Dossa
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