Le Brésil, le Portugal, la Côte d’Ivoire et la République de Corée du Nord. Ces quatre formations composent le groupe G de la 19e édition de la Coupe du monde. Si logique y a, on trouvera aisément au second tour les deux Seleção (Seleção Canarinha pour le Brésil et das quinas pour le Portugal). Mais le charme du football réside dans son côté imprévisible. Ce qui rend encore plus difficile les pronostics. Toutefois, dans cette grisaille d’incertitudes, les Auriverdes s’affichent en grand favori du groupe qualifié de «Groupe de la mort». Qui pour l’accompagner au second tour ? C’est à cette bataille que s’adonneront la Selecção das quinas, les Éléphants de Côte d’Ivoire et les Chollima de la Corée du Nord dès le mardi 15 juin prochain.
Le Brésil en route pour son 6e titre
Seule nation à avoir pris part à toutes les phases finales (19), le Brésil sera une fois de plus le grand favori de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Avec ses cinq titres, un record qu’il est le seul à détenir, le Brésil ne visera que le sixième. Car pour toute la nation, un autre résultat que le succès final serait considéré comme un échec. Et ce n’est ni l’objectif du sélectionneur Dunga encore moins du capitaine Lucio et ses coéquipiers. Après s’être brillamment qualifié pour la campagne africaine, la sélection petit Canari est arrivé en Afrique du Sud avec le plein de confiance. Dunga qui craignait pour son stratège, Kaka, a le sourire. Le milieu de terrain du Real de Madrid a retrouvé toutes ses sensations et a même scoré lors de la promenade des Vert-dorés le lundi dernier contre la Tanzanie 5-1. Une belle victoire qui intervient cinq jours après la démonstration contre le Zimbabwe 3-0. Certes, il est reproché à Dunga son jeu rigide, défensif. Mais le Brésil ne souffre pas en attaque. Robinho impressionne depuis son prêt à Santos (Brésil) et satisfait pleinement son sélectionneur. Rassurant pour le sélectionneur car dans l’équipe du Brésil, tout le monde sait marquer. L’ailier de Lyon, Michel bastos, reconverti en latéral gauche en sélection, le latéral droit Maicon, le capitaine et défenseur central Lucio, l’attaquant de Wolfsburg Grafite,…sont tous capables d’apporter leur touche à tout moment. Ce que ne manque pas de souligner d’ailleurs Dunga : «Nous avons des joueurs de caractéristiques variées et on peut en profiter au moment opportun (...) Ils sont capables de changer le cours du match. Ce sont des variantes que nous pourrons utiliser selon l'adversaire et ses caractéristiques». Le ton est ainsi donné du côté brésilien qui entre en scène le mardi 15 juin prochain contre la Corée du Nord à Johannesburg. Un match très déséquilibré entre le N°1 mondial et le 105e au classement FIFA.
Le Portugal, enfin une finale?
Pour son quatrième mondial, la Selecção das quinas est toujours nostalgique de sa 3e place à la Coupe du monde 1966. Depuis la belle époque d’Eusebio et la génération post-Figo, le Portugal peine à s’afficher. Et ce, malgré la présence dans ses rangs de Cristiano Ronaldo. Talentueux, le joueur le plus cher au monde (94 millions d’Euros de Manchester United au Real de Madrid), «CR9» est l’ombre de lui-même en sélection depuis 2009 à l’image de Leo Messi avec l’Argentine. Et comme une seule hirondelle ne fait pas le printemps, le sélectionneur Carlos Queiroz se tourne vers Nani, Duda, le milieu de terrain de Malaga reconverti en latéral en sélection, le défenseur de Chelsea Ricardo Carvalho et surtout Liedson. L’attaquant brésilien de 32 ans du Sporting de Lisbonne a été naturalisé pour renforcer une attaque stérile depuis la retraite de Pedro Pauleta, le meilleur réalisateur du Portugal (47 buts). Le retour à la compétition du défenseur du Real, Pepe, est un énorme soulagement pour Queiroz. Malheureusement, le forfait du mancunien Nani, blessé à la clavicule à l’entraînement, n’est pas fait pour arranger les affaires de la Selecção (3e classement FIFA) qui aura besoin de tout son monde pour sortir vivante du groupe de la mort. Et pourquoi pas atteindre enfin la finale. La bataille pour la survie commence contre la Côte d’Ivoire (25e au classement FIFA) le 15 juin à Port Elizabeth.
La Côte d’Ivoire :
la vie sans Drogba
L’objectif de la fédération ivoirienne de football (FIF) en nommant le Suédois Sven-Göran Eriksson est d’assurer une participation honorable à la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud. Surtout après une CAN calamiteuse en janvier dernier en Angola, il y a nécessité de réconcilier l’équipe nationale et la population. Ainsi, «gagner la confiance des supporters à travers une bonne participation à la Coupe du monde 2010, la deuxième de l’histoire de la Côte d’Ivoire, est le maître mot des joueurs». Tous, conscients de l’attente des Ivoiriens, étaient prêts pour le combat dans la solidarité autour du capitaine et leader du groupe, Didier Drogba. Car, de sa forme dépend la prestation des Eléphants. Malheureusement ! L’attaquant de Chelsea et des Eléphants s’est fracturé le cubitus lors du match amical contre le Japon (2-0), le vendredi 4 juin dernier à Sion (Suisse). DD s’envole aujourd’hui pour l’Afrique du Sud avec l’équipe. Mais l’incertitude qui plane sur sa présence sur le terrain risque d’affecter le groupe ivoirien. Un état dont pourront profiter les adversaires des Eléphants. A commencer par le Portugal, premier adversaire du tournoi. Sans se le cacher, la vie sans Drogba sera difficile à supporter. A moins que les autres prennent conscience de leurs qualités et de leurs responsabilités. Le talent n’est pas ce qui manque à la Côte d’Ivoire. Copa Barry, Zokora Didier, Touré Yaya, Kolo Touré, N’Dri Romaric, Aruna Dindane, Doumbia Seydou, Salomon Kalou, Kader Keïta, Gervinho, Eboué Emmanuel, Arthur Boka, Tiéné Siaka, Tioté Cheick,…sont aussi talentueux les uns que les autres. Et peuvent conduire le navire ivoire dans les eaux sud-africaines.
La Corée du Sud, attention
à l’effet de surprise
105e nation au classement FIFA, la Corée du Nord honore en Afrique du Sud sa 2e Coupe du monde. Les Chollima (Les Moustiques rouges) ne viennent pas en Afrique du Sud en croisade. Quarts de finalistes en 1966, les Nord-coréens ont de quoi à faire valoir dans le groupe de la mort. Considérés comme le cendrillon du groupe, ils évolueront sans pression. Ce qui leur permettra de développer aisément leur jeu. Car, la Corée mise sur cette Coupe du monde en Afrique du Sud pour montrer une autre image que celle qu’il est donné de voir tous les jours. «Vous connaissez mal la Corée du Nord, le Mondial est l'occasion de changer l'image que vous avez de notre pays», a confié Jong Tae-se, l'avant-centre vedette des Moustiques rouges. Cette volonté de redorer le blason du pays passe nécessairement par une bonne campagne. Et la Corée du Nord mise sur son collectif qui reste à tout égard son arme principale. «Notre esprit d'équipe est le meilleur du monde. Nous sommes comme les Allemands, nous avons la même mentalité, nous formons un groupe fort», a ajouté celui qu’on appelle le «Rooney asiatique», en référence à l’attaquant anglais de Manchester United. En lui seul, il porte les espoirs des Nord-coréens. Evoluant seul en pointe dans le 5-4-1, l’attaquant du club japonais de Kawasaki Frontale pense qu’une victoire contre le Brésil n’est pas exclue. Et ce rêve peut devenir réalité car l’effet de surprise n’est pas à omettre. Dans un groupe où une seule défaite peut être synonyme d’élimination, aucun détail n’est à négliger et la Corée du Nord veut parfaitement en profiter.
OUATTARA Gaoussou
Le Brésil en route pour son 6e titre
Seule nation à avoir pris part à toutes les phases finales (19), le Brésil sera une fois de plus le grand favori de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Avec ses cinq titres, un record qu’il est le seul à détenir, le Brésil ne visera que le sixième. Car pour toute la nation, un autre résultat que le succès final serait considéré comme un échec. Et ce n’est ni l’objectif du sélectionneur Dunga encore moins du capitaine Lucio et ses coéquipiers. Après s’être brillamment qualifié pour la campagne africaine, la sélection petit Canari est arrivé en Afrique du Sud avec le plein de confiance. Dunga qui craignait pour son stratège, Kaka, a le sourire. Le milieu de terrain du Real de Madrid a retrouvé toutes ses sensations et a même scoré lors de la promenade des Vert-dorés le lundi dernier contre la Tanzanie 5-1. Une belle victoire qui intervient cinq jours après la démonstration contre le Zimbabwe 3-0. Certes, il est reproché à Dunga son jeu rigide, défensif. Mais le Brésil ne souffre pas en attaque. Robinho impressionne depuis son prêt à Santos (Brésil) et satisfait pleinement son sélectionneur. Rassurant pour le sélectionneur car dans l’équipe du Brésil, tout le monde sait marquer. L’ailier de Lyon, Michel bastos, reconverti en latéral gauche en sélection, le latéral droit Maicon, le capitaine et défenseur central Lucio, l’attaquant de Wolfsburg Grafite,…sont tous capables d’apporter leur touche à tout moment. Ce que ne manque pas de souligner d’ailleurs Dunga : «Nous avons des joueurs de caractéristiques variées et on peut en profiter au moment opportun (...) Ils sont capables de changer le cours du match. Ce sont des variantes que nous pourrons utiliser selon l'adversaire et ses caractéristiques». Le ton est ainsi donné du côté brésilien qui entre en scène le mardi 15 juin prochain contre la Corée du Nord à Johannesburg. Un match très déséquilibré entre le N°1 mondial et le 105e au classement FIFA.
Le Portugal, enfin une finale?
Pour son quatrième mondial, la Selecção das quinas est toujours nostalgique de sa 3e place à la Coupe du monde 1966. Depuis la belle époque d’Eusebio et la génération post-Figo, le Portugal peine à s’afficher. Et ce, malgré la présence dans ses rangs de Cristiano Ronaldo. Talentueux, le joueur le plus cher au monde (94 millions d’Euros de Manchester United au Real de Madrid), «CR9» est l’ombre de lui-même en sélection depuis 2009 à l’image de Leo Messi avec l’Argentine. Et comme une seule hirondelle ne fait pas le printemps, le sélectionneur Carlos Queiroz se tourne vers Nani, Duda, le milieu de terrain de Malaga reconverti en latéral en sélection, le défenseur de Chelsea Ricardo Carvalho et surtout Liedson. L’attaquant brésilien de 32 ans du Sporting de Lisbonne a été naturalisé pour renforcer une attaque stérile depuis la retraite de Pedro Pauleta, le meilleur réalisateur du Portugal (47 buts). Le retour à la compétition du défenseur du Real, Pepe, est un énorme soulagement pour Queiroz. Malheureusement, le forfait du mancunien Nani, blessé à la clavicule à l’entraînement, n’est pas fait pour arranger les affaires de la Selecção (3e classement FIFA) qui aura besoin de tout son monde pour sortir vivante du groupe de la mort. Et pourquoi pas atteindre enfin la finale. La bataille pour la survie commence contre la Côte d’Ivoire (25e au classement FIFA) le 15 juin à Port Elizabeth.
La Côte d’Ivoire :
la vie sans Drogba
L’objectif de la fédération ivoirienne de football (FIF) en nommant le Suédois Sven-Göran Eriksson est d’assurer une participation honorable à la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud. Surtout après une CAN calamiteuse en janvier dernier en Angola, il y a nécessité de réconcilier l’équipe nationale et la population. Ainsi, «gagner la confiance des supporters à travers une bonne participation à la Coupe du monde 2010, la deuxième de l’histoire de la Côte d’Ivoire, est le maître mot des joueurs». Tous, conscients de l’attente des Ivoiriens, étaient prêts pour le combat dans la solidarité autour du capitaine et leader du groupe, Didier Drogba. Car, de sa forme dépend la prestation des Eléphants. Malheureusement ! L’attaquant de Chelsea et des Eléphants s’est fracturé le cubitus lors du match amical contre le Japon (2-0), le vendredi 4 juin dernier à Sion (Suisse). DD s’envole aujourd’hui pour l’Afrique du Sud avec l’équipe. Mais l’incertitude qui plane sur sa présence sur le terrain risque d’affecter le groupe ivoirien. Un état dont pourront profiter les adversaires des Eléphants. A commencer par le Portugal, premier adversaire du tournoi. Sans se le cacher, la vie sans Drogba sera difficile à supporter. A moins que les autres prennent conscience de leurs qualités et de leurs responsabilités. Le talent n’est pas ce qui manque à la Côte d’Ivoire. Copa Barry, Zokora Didier, Touré Yaya, Kolo Touré, N’Dri Romaric, Aruna Dindane, Doumbia Seydou, Salomon Kalou, Kader Keïta, Gervinho, Eboué Emmanuel, Arthur Boka, Tiéné Siaka, Tioté Cheick,…sont aussi talentueux les uns que les autres. Et peuvent conduire le navire ivoire dans les eaux sud-africaines.
La Corée du Sud, attention
à l’effet de surprise
105e nation au classement FIFA, la Corée du Nord honore en Afrique du Sud sa 2e Coupe du monde. Les Chollima (Les Moustiques rouges) ne viennent pas en Afrique du Sud en croisade. Quarts de finalistes en 1966, les Nord-coréens ont de quoi à faire valoir dans le groupe de la mort. Considérés comme le cendrillon du groupe, ils évolueront sans pression. Ce qui leur permettra de développer aisément leur jeu. Car, la Corée mise sur cette Coupe du monde en Afrique du Sud pour montrer une autre image que celle qu’il est donné de voir tous les jours. «Vous connaissez mal la Corée du Nord, le Mondial est l'occasion de changer l'image que vous avez de notre pays», a confié Jong Tae-se, l'avant-centre vedette des Moustiques rouges. Cette volonté de redorer le blason du pays passe nécessairement par une bonne campagne. Et la Corée du Nord mise sur son collectif qui reste à tout égard son arme principale. «Notre esprit d'équipe est le meilleur du monde. Nous sommes comme les Allemands, nous avons la même mentalité, nous formons un groupe fort», a ajouté celui qu’on appelle le «Rooney asiatique», en référence à l’attaquant anglais de Manchester United. En lui seul, il porte les espoirs des Nord-coréens. Evoluant seul en pointe dans le 5-4-1, l’attaquant du club japonais de Kawasaki Frontale pense qu’une victoire contre le Brésil n’est pas exclue. Et ce rêve peut devenir réalité car l’effet de surprise n’est pas à omettre. Dans un groupe où une seule défaite peut être synonyme d’élimination, aucun détail n’est à négliger et la Corée du Nord veut parfaitement en profiter.
OUATTARA Gaoussou