Pèlerinage à Rome : Les prêtres ivoiriens "rapatriés" ne repartiront plus

Les prêtres ivoiriens ne prendront plus part au 150ème anniversaire de Sainte-Marie Vianney, Saint patron des prêtres où leurs camarades du monde entier se retrouveront autour du Pape le 20 juin prochain. Ces hommes de Dieu bloqués au Portugal pour des problèmes financiers, sont de retour au bercail (en petits groupes) depuis le vendredi 4 juin 2010. Ils devraient immédiatement retourner à Rome comme l'avait décidé la réunion que le chef de l'Etat a eue avec les évêques quelques jours plus tôt. Malheureusement, ce désir de recevoir la bénédiction du Saint père a été définitivement écarté le 10 juin dernier au cours d'une réunion. En effet, à l'occasion de cette importante rencontre avec la direction nationale des œuvres au Plateau, ils ont été officiellement informés de l'annulation pure et simple de ce voyage qui a viré au cauchemar. Cette structure, cependant, selon notre source, a pris soin de présenter un bilan de toutes les actions entreprises avant, pendant et à la fin de ce "chemin de croix" vécu par les 135 pèlerins au Portugal. Ainsi, toujours à en croire notre informateur, les échanges au cours de cette réunion houleuse, a tourné autour de l'audience que le président Gbagbo a accordée aux Evêques suite aux ennuis des prêtres à l'hôtel Fatima. Il ressort que le chef de l'Etat, face donc à cette situation qui a fini par ternir l'image du pays, a décaissé en plus des 50 millions offerts pour le voyage, 150 autres millions de francs Cfa. Cette somme a été remise aux Evêques pour permettre aux pèlerins de continuer le voyage. Contre toute attente, le conseil épiscopal en a décidé autrement en leur demandant de tout abandonner et de retourner en Côte d'Ivoire sans leur expliquer à quoi servira le second don de Gbagbo. Aujourd'hui, c'est chose faite. Ces prêtres sont plus ou moins situés sur l'utilisation de cet argent. Cette enveloppe, après ce qui a été décidé au haut sommet de l'Eglise Catholique, va permettre de régler les dettes contractées au Portugal. On parle particulièrement des frais d'hôtel. Pour rappel, il faut savoir que les prêtres, dès leur arrivée au Portugal, ont été d'abord logés à l'hôtel Fatima avant de déménager dans un autre réceptif appelé Paz. A combien s'élève aujourd'hui la facture de ces deux (02) hôtels ? On n'en sait pas trop. Mais ce dont nous sommes certains est que les 150 millions seront utilisés à cet effet. L'autre problème évoqué à cette rencontre est le sort réservé aux prêtres qui n'ont pu quitter Abidjan pour les mêmes raisons sus citées. Ceux-ci, faut-il encore de le rappeler, ont, eux aussi, engagé des frais à hauteur de 500 000 francs Cfa par tête. Ils souhaitent donc que cette somme leur soit restituée. Mais où trouver cet argent ? C'est la difficulté à laquelle est confrontée à nouveau la direction nationale des œuvres organisatrices de ce pèlerinage. La solution envisagée par les 62 hommes de Dieu est qu'une partie de l'enveloppe de la présidence leur soit remise. Malheureusement, cette position n'est pas partagée par ladite structure pour la simple raison qu'elle ne sait rien de l'utilisation du cadeau du chef de l'Etat. Parce qu'elle n'a pas été invitée à cette rencontre de la présidence. Les prêtres, de ce fait, ont, au cours de cette réunion, reproché aux Evêques cette façon d'agir. Mais ils sont restés tout de même sur leur position, à savoir le remboursement de leur argent. C'est donc sur cette question que les hommes de Dieu se sont séparés sans pouvoir trouver une solution définitive. Comme on le voit, le feuilleton sur ce pèlerinage est loin d'être fini.
DJE KM
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