La sentence est tombée avant-hier soir au terme d'une réunion d'échange et d'explication entre les prêtres pèlerins rentrés du Portugal et les Evêques de Côte d'Ivoire. Contrairement à la volonté initiale des dignitaires de l'église Catholique ivoirienne de faire rentrer les pèlerins en Côte d'Ivoire avant de les faire repartir directement à Rome afin de communier le 20 juin prochain avec le Pape Benoit XVI, les Evêques ont pris la décision d'annuler purement et simplement ce voyage au Vatican.
Cela voudrait dire en clair que les prêtres ivoiriens ne seront pas au rendez-vous de Rome le 20 juin 2010. Après leur mésaventure du Portugal où ils ont été expulsés de leur hôtel, faute de moyens financiers pour continuer leur pèlerinage, les 135 prêtres sont rentrés au bercail sur instructions de leur hiérarchie dans l'espoir d'effectuer un voyage de consolation à Rome le 20 juin en compagnie de la seconde vague des 62 prêtres pèlerins qui attendaient encore à Abidjan. Au cours de leur réunion d'explication avant-hier à la cathédrale, prêtres et Evêques ont essayé de comprendre ce qui s'est réellement passé pour que ce pèlerinage qui devrait être un instant de communication totale avec Dieu tourne subitement au vinaigre.
Selon certaines indiscrétions proches de cette rencontre, la présidence de la République avait débloqué 50 millions de Fcfa avant le départ des pèlerins. Puis lorsque les difficultés sont intervenues, Laurent Gabgbo aurait ordonné le déblocage de 150 millions Fcfa après une audience accordée à une délégation d'Evêques conduite par Mgrs Dacoury Tabley et Jean-Pierre Kutwa. La direction des œuvres chrétiennes qui avait en charge l'organisation du pèlerinage se serait plaint de n'avoir pas été associée à cette démarche auprès du chef de l'Etat.
En fin de compte, les Evêques ont tranché : plus de voyage à Rome. Les 150 millions serviront à éponger les dettes que les pèlerins ont laissées au Portugal. Ainsi prend fin l'aventure, que dis-je, la mésaventure des 135 prêtres. Déception, désolation, rancœur, frustration, rupture de confiance, suspicion interne, pour sûr, cette affaire n'a pas fait du bien à l'église Catholique. Le démon argent est entré dans l'église. Que s'est-il au juste passé ? L'argent a-t-il manqué ou le peu qui existait n'a pas été utilisé comme il le fallait ? Ou encore a-t-on détourné cet argent ? L'argent et l'église, une problématique sur laquelle on peut certainement épiloguer pendant longtemps.
Akwaba Saint-Clair
Cela voudrait dire en clair que les prêtres ivoiriens ne seront pas au rendez-vous de Rome le 20 juin 2010. Après leur mésaventure du Portugal où ils ont été expulsés de leur hôtel, faute de moyens financiers pour continuer leur pèlerinage, les 135 prêtres sont rentrés au bercail sur instructions de leur hiérarchie dans l'espoir d'effectuer un voyage de consolation à Rome le 20 juin en compagnie de la seconde vague des 62 prêtres pèlerins qui attendaient encore à Abidjan. Au cours de leur réunion d'explication avant-hier à la cathédrale, prêtres et Evêques ont essayé de comprendre ce qui s'est réellement passé pour que ce pèlerinage qui devrait être un instant de communication totale avec Dieu tourne subitement au vinaigre.
Selon certaines indiscrétions proches de cette rencontre, la présidence de la République avait débloqué 50 millions de Fcfa avant le départ des pèlerins. Puis lorsque les difficultés sont intervenues, Laurent Gabgbo aurait ordonné le déblocage de 150 millions Fcfa après une audience accordée à une délégation d'Evêques conduite par Mgrs Dacoury Tabley et Jean-Pierre Kutwa. La direction des œuvres chrétiennes qui avait en charge l'organisation du pèlerinage se serait plaint de n'avoir pas été associée à cette démarche auprès du chef de l'Etat.
En fin de compte, les Evêques ont tranché : plus de voyage à Rome. Les 150 millions serviront à éponger les dettes que les pèlerins ont laissées au Portugal. Ainsi prend fin l'aventure, que dis-je, la mésaventure des 135 prêtres. Déception, désolation, rancœur, frustration, rupture de confiance, suspicion interne, pour sûr, cette affaire n'a pas fait du bien à l'église Catholique. Le démon argent est entré dans l'église. Que s'est-il au juste passé ? L'argent a-t-il manqué ou le peu qui existait n'a pas été utilisé comme il le fallait ? Ou encore a-t-on détourné cet argent ? L'argent et l'église, une problématique sur laquelle on peut certainement épiloguer pendant longtemps.
Akwaba Saint-Clair