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Politique Publié le vendredi 11 juin 2010 | Nuit & Jour

PDCI-RDA / Bataille pour le contrôle de la présidence : Que peut réellement Charles Konan Banny ?

Ancien gouverneur de la BCEAO et ancien Premier ministre (2006-2007), Charles Konan Banny ne cache plus ses intentions de briguer la présidence du PDCI-RDA. Depuis quelques temps, le natif de Morofè à travers certains organes de presse, demande instamment au président de son parti d’organiser un nouveau congrès ou à défaut, de rendre purement et simplement le tablier. Mais en réalité, que peut réellement Charles Konan Banny au PDCI-RDA ? L’ex-Premier ministre a-t-il les moyens de contraindre Bédié à abandonner le navire ‘’vert et blanc’’ ? Analyse !


Ceux qui doutaient d’un éventuel affrontement entre Henri Konan Bédié et son « frère » de Morofè sont désormais édifiés. Depuis la résurgence du débat sur l’organisation du prochain congrès du vieux parti, les innombrables militants et sympathisants du PDIC ont compris que la bataille des « deux Konan » est désormais inévitable. C’est qu’à dire vraie, Charles Konan Banny, après avoir fait le mort depuis son éviction de la primature, n’a pas encore renoncé à sa volonté d’en découdre avec N’zuéba. Car pour lui, si le PDCI-RDA et par-dessus le RHDP l’avaient naguère soutenu dans son combat avec le Président Gbagbo, il aurait certainement évité l’humiliation qu’il a finalement subie. Et cette colère, Charles Konan Banny n’a pu, jusque-là, digérer. D’où les ressentiments qu’il nourrit à l’endroit du président de son parti. A telle enseigne qu’à quelques mois seulement de la tenue du futur scrutin présidentiel, il a remis sur le tapis, l’épineux problème de l’organisation du congrès du vieux parti.


Les gros handicaps de Banny


Régulièrement, dans l’hebdomadaire « Demain », un organe proche de l’ex-gouverneur de la BCEAO, des articles de presse relatifs à la nécessité d’organiser le congrès du PDCI y figurent en bonne place. « Banny réclame un congrès », « Banny consulte… ». Ces articles barrent ainsi, souventefois, la « Une » de cet organe réputé très proche du natif de Morofè. Mais en réalité, que peut réellement l’ex-Premier ministre ? Charles Konan Banny a-t-il raisonnablement les moyens d’arracher un congrès du PDCI à Bédié qui semble régner en grand maître sur ce parti ? Poser ces questions ne serait être saugrenue. D’autant plus qu’au PDCI-RDA, Charles Konan Banny, en dépit de l’empire financier dont il dispose, est loin d’être un élément incontournable. D’ailleurs, dans l’establishment du vieux parti, il se susurre que « CKB » n’a jamais activement milité. Il n’a donc pu franchir les différentes étapes de président de comité de base, secrétaire général… pour prétendre aujourd’hui diriger le plus puissant parti politique ivoirien. Dès lors, il est de notoriété publique qu’un tel militant manqué cruellement de légitimité. Or en politique, seule la légitimité d’un militant peut lui garantir l’occupation d’un poste de haut niveau. En outre, Charles Konan Banny pèche aussi par son manque criard de courage. En effet, nommé Premier ministre en décembre 2005, il n’a pu avoir le courage d’assumer sa position de membre du PDCI-RDA. Certainement mu par des calculs politiciens, il a préféré se mettre à équidistant des partis politiques. Or, c’est justement cette option qui l’a finalement perdu. Bien plus, alors même qu’ils ne cessent de crier naguère sur tous les toits que sa candidature à l’élection présidentielle n’était pas négociable, il a dû finalement baisser pavillon face à la réalité du terrain. Et pourtant, dans cette rude bataille contre N’zuéba et ses partisans, «CKB » avait engagé la vie de certains militants indécrottables du vieux parti dont notamment, Brigitte Kané, Kouakou Abonouan Louis dit « Ampirus », Jean-Philippe Kouamé, Octave Boni, etc… Or aujourd’hui, tous ces jeunes braves militants ont, semble-t-il, rompu les amarres d’avec l’ex-gouverneur de la BCEAO. Par ailleurs, au PDCI-RDA, à moins de s’appuyer sur les moyens dont il dispose, Charles Banny ne peut brandir l’argument de son militantisme pour réclamer un congrès du PDC I. d’ailleurs, même s’il réussissait à le faire, l’on se demande bien comment il pourra réunir le 2/3 des différentes instances du vieux parti pour ravir la présidence à Bédié. On le voit, Banny traine un lourd boulet qui s’apparente à un délit de faciès. Peut-il, dans ces conditions, imposer un congrès à un Bédié totalement dominateur au sein du parti créé par Félix Houphouët-Boigny ?


Michel Ziki
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