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Politique Publié le samedi 12 juin 2010 | Le Patriote

Un collectif de fédéraux soutient Koulibaly

© Le Patriote Par Prisca
Politique : Baisser de rideau sur le 20ème anniversaire de la fête de la liberté.
Le rideau est tombé le dimanche 02 mai 2010 sur les festivités du 20ème anniversaire de la fête de la liberté organisé par le Front Populaire ivoirien.
Nous, militants du Front Populaire Ivoirien, militant dans diverses instances, avons été ahuris de lire dans les colonnes du journal « notre voie » n° 3 600 du mercredi 9 Juin 2010 la position de monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN, Président de notre parti à travers une interview accordée au journal « l’intelligent d’Abidjan » au sujet de la sortie du Pr Mamadou KOULIBALY, le 2 juin 2010, lors de la conférence publique prononcée à l’ouverture d’un colloque de la Société Civile Ivoirienne dont le thème est : « Bilan, enjeux et perspectives de la démocratie en Côte d’ivoire après vingt ans de multipartisme ».

Dans sa réaction précipitée, il a condamné le Pr Mamadou KOULIBALY d’avoir critiqué l’APO, et d’avoir dénoncé le comportement de la classe politique dans son ensemble et la déviation à 180 degrés de certains cadres, de la ligne politique de notre parti.

Au total, le président AFFI a affirmé qu’il ne partageait pas les propos du professeur dans le fond et dans la forme, estimant que de tels propos ne devraient pas être tenus par lui, vu le poids de ses responsabilités ; Président de l’Assemblée Nationale, 3eme vice Président du parti. C’est de son plein droit.

C’est le lieu de se demander si monsieur AFFI a agit en qualité de président de parti ou en tant que citoyen ivoirien, libre de s’inviter dans un débat qui l’intéresse ?

S’il a agit en qualité de citoyen en donnant son point de vue sur l’actualité de son pays, alors, il a pleinement le droit, dans le cas contraire, il donne pleinement raison au Professeur KOULIBALY et aux nombreux militants du FPI qui critiquent sa mauvaise façon de gérer le parti en cautionnant le mauvais comportement de certains cadres, qui, une fois aux affaires ont oubliés que leur parti est avant tout un parti socialiste de gauche que les ivoiriens ont adopté à cause de la vision de son leader, de sa constance , de son franc parlé surtout de son projet de société et de son programme de gouvernement et non à cause des comptes en banque, des châteaux, des villas et des voitures de luxe de ses responsables.

En somme de nombreux ivoiriens, paysans, ouvriers, petits travailleurs des villes, fonctionnaires, étudiants et hauts fonctionnaires ont adhéré massivement au FPI à cause du langage de vérité et du courage politique de monsieur Laurent GBAGBO ancien leader de l’opposition et de ses camarades.

Au cours de cette conférence, le Pdt KOULIBALY n’a fait que dire haut et fort ce que beaucoup d’ivoiriens militants du FPI, ou simples sympathisants, favorables à la réélection du candidat de la majorité présidentielle disent tout bas : dans les bus, sur leurs lieux de travail, dans leurs salons, tous les jours devant les kiosques à journaux et souvent dans certains parlements et agoras en constatant les mauvais comportements et les graves déviations de beaucoup de leurs camarades d’hier et cadres qui ont eu la chance d’être aux affaires, et appelés « NOUVEAUX RICHES ».

Beaucoup d’entre ces électeurs potentiels du Candidat de la majorité présidentielle s’interrogent sur l’avenir du pouvoir FPI après la réélection de leur candidat ? C’est cette préoccupation que le Professeur Mamadou KOULIBALY, Intellectuel affranchi et non enchaîné a cru bon d’anticiper en tirant sur la sonnette d’alarme.

Mais, malheureusement, après quelques réactions à relent tribales, monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN, Président du FPI, s’est auto saisi, car ni le secrétariat exécutif, ni le Secrétariat général, ni le Comité Central du parti qu’il préside ne l’ont mandaté pour qu’il s’étale à travers des journaux dans une analyse approximative et incohérente.

Monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN, qui veut donner des leçons à son camarade aurait dû se maîtriser, et attendre le verdict de la réunion du secrétariat exécutif qu’il a convoqué avant de tirer à boulets rouges sur le l’honorable camarade KOULIBALY.

Comme pour donner raison au président KOULIBALY, que sous sa houlette le FPI n’a pas pu se maintenir dans le modèle démocratique dans lequel les premiers responsables l’ont hissé et ont espéré le voir prospérer. Modèle où les débats contradictoires avaient cours.

Il semble même oublier que le Front populaire ivoirien, qu’il dirige depuis l’accession de son premier président à la magistrature suprême est un parti critique et autocritique, malheureusement en l’absence de vrais débats constructifs qui intéressent la vie du parti et l’avenir de la majorité des Ivoiriens qui croient encore au FPI, beaucoup de militants, dont la plupart des anciens qui ne se retrouvent pas dans la conduite des réunions politiques du secrétariat général et du comité central, préfèrent aller à la pêche que de perdre leur temps à s’ennuyer, à ces réunions souvent mal préparées qui dans tous les cas prennent des résolutions qui ne seront jamais appliquées.
Mais que reproche t-il au président KOULIBALY ?

1°) Dire que « l’accord politique de OUAGA a été un échec » est une contre vérité ?

Autant MARCOUSSIS a été un échec, autant l’Accord Politique de OUAGA est un échec. Nous avions tous espéré aller aux élections le plus vite possible, mais voici 3 ans que nous attendions. Avec l’APO, il y a eu certes quelques avancés mais nous étions revenus presque dans l’impasse n’eut été les conseils du Président WADE qui ont suscités un dialogue inter – ivoirien en cours d’expérimentation.

Quand un homme est malade, il cherche une guérison totale pour pouvoir vaquer à ses occupations et non à faire tomber la fièvre et rester aliter. Le pays est alité et les ivoiriens meurent de faim parce que depuis 8 ans, l’Etat ne fonctionnement pas correctement et le FPI n’a pas pu mettre en œuvre son programme de gouvernement du fait de la guerre.

2°) Constater l’incapacité de la classe politique ivoirienne à faire un bond qualitatif qui lui aurait permis de s’insérer dans un modèle démocratique est – il faut?

3°) Affirmer que le temps du multipartisme sans la démocratie que nous vivons a ouvert la porte à une quasi-anarchie n’est – il pas d’actualité?

4°) Quel péché le Pr Mamadou KOULIBALY a commis en disant que la classe politique née de cette période s’apparente à un conglomérat de chasseurs de rente où chaque groupe revendique égoïstement le partage du gâteau en usant de tout moyen , pour être servi au mieux ?

Pour rafraîchir la mémoire de ceux qui sont allergiques aux critiques comme le Président AFFI, nous vous demandons de lire ou de relire les livres écrits par l’opposant Laurent GBAGBO.

Nous vous invitons d’avoir un avant goût de ces passages tirés du journal Satirique BÔL KOTCH.

Dans «Agir pour les libertés ou la lutte pour la conquête des droits confisqués »,
« A partir de 1980, un certain nombre d’amis et moi-même avons opté résolument pour une lutte en se donnant quatre objectifs :

1. La conquête du multipartisme
2. La conquête de la démocratie
3. La conquête du pouvoir d’Etat
4. La capacité de pouvoir gérer les affaires du pays » BÔL KOTCH N°25 du Mardi 25 janvier 1994

L’avenir du FPI

Pour parler comme H. Deguerre, journaliste au défunt journal « l’œil du peuple » qui disait : « Lorsqu’un gouvernement traduit, de manière indiscutable une inaptitude radicale, générale, incurable à gérer le bien commun, l’insurrection est de droit »,
Nous disons que lorsqu’un parti politique traduit de manière indiscutable, une inaptitude radicale, générale, incurable à promouvoir le débat démocratique vrai en son sein, exprimer ses opinions pendant les conférences publiques est de droit.

Alors c’est une lapalissade de dire que le Pr KOULIBALY en Intellectuel savant est en droit de dénoncer les travers des hommes politiques ivoiriens, de toutes classes : les tenants du pouvoir qui sont responsables devant le peuple malgré la crise militaro politique, les opposants rassemblés au sein du RHDP et les Rebelles des Forces Nouvelles qui ne désarment toujours pas pour qu’on aille rapidement aux élections.

Alors de quels militants le président AFFI parle lorsqu’il affirme que « les militants sont des hommes responsables mûrs, qui savent où se trouvent leurs intérêts » ? Parle-il de ses suiveurs, de ses Directeurs Départementaux de Campagne nommés en 2005 après un séminaire à Bassam, qu’il tente sans succès à les substituer dans la plupart des cas aux « Fédéraux gênants » et aux Cadres, alors que le Directeur National de Campagne du Candidat du parti n’avait pas encore été désigné?,

Où parle t-il des militants responsables du FPI qui ont cru aux idéaux de justice, de partage, de solidarité, de liberté incarnés par le Président Laurent GBAGBO alors secrétaire général du Front Populaire Ivoirien et ses camarades, dès les premières heures du multipartisme?

Parle t-il de ces braves Militants que nous saluons pour leur courage et qui ont accepté de faire d’énormes sacrifices ; qui à pieds, à vélo ou dans des taxis brousse loués avec des cotisations de leurs camarades pour que triomphe un nouvel ordre politique appelé « REFONDATION » ?

Ou de ces enseignants et autres fonctionnaires militants du FPI que l’administration d’alors affectait chaque année pour les plus chanceux et deux fois l’année pour les autres ?

Nous pensons qu’il ne parle pas non plus de ces militants travailleurs du privé qui ont perdu leur emploi à cause de leur sympathie pour le F P I, et qui ont été malheureusement surpris par l’employeur cadre PDCI avec « un journal bleu en main » ?

Ou Parle – il de ces sofas, de ces braves et honnêtes militants de premières heures, ses militants engagés pour le changement qualitatif, ironiquement appelés aujourd’hui « anciens combattants » qui ont vécu la période de braise des années 1990, faite de brimades, de frustrations,

d’intimidations et qui ont résisté quand même jusqu’à la victoire du parti et qui malheureusement ont été relégués au second plan, malgré leurs assises politiques dans leurs régions respectives, pour les raisons qu’ils ne soient pas riches ou bien qu’ils n’aient pas voulu se démarquer de la ligne originelle du Parti, incarnée par les Camarades Laurent GBAGBO, Feu BOGA Doudou, Mamadou KOULIBALY et autres?

Les anciens combattants

Cette catégorie de militants qui sont de loin les plus nombreux se trouve à tous les niveaux des instances du parti : des militants de base en passant par les responsables des sections, des fédérations jusqu’aux membres du Secrétariat général et du Comité Central attendent impatiemment la réélection de leur candidat.

Ces militants qui ont critiqué hier, les opposants d’aujourd’hui lorsqu’ils étaient au pouvoir ne veulent pas avoir le profil bas dans les débats politiques face à leurs adversaires. Ils ne veulent pas être gênés à cause du comportement de certains de leurs camarades qui « héritent de la politique de la période du parti unique qui marque encore leurs esprits et leurs pratiques d’un modèle tourné vers l’assouvissement d’intérêts égoïstes et de la politique du ventre ».

Ces militants qui ont résisté face à l’enrichissement rapide et qui espèrent se battre pour permettre un second mandat à leur mentor, pour lui donner l’occasion d’appliquer effectivement le programme de gouvernement de leur candidat sans gêne, se retrouvent dans les prises de positions du Professeur Mamadou Coulibaly et le soutiennent.

Nous pensons qu’il est même bien de percer l’abcès en menant ce genre de débats avant le début officiel de la campagne présidentielle, pour attirer l’attention des uns et des autres.

Cela ne met guère en difficulté notre candidat à l’élection présidentielle, mieux ce genre de débats rassure nos électeurs qu’une fois réélu, le président Laurent GBAGBO pourra compter sur une catégorie de personnes capables de l’aider à « bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité » pour le bonheur des ivoiriens et non le contraire.

D’ailleurs, plusieurs lecteurs et électeurs potentielles du candidat Laurent GBAGBO s’accordent pour dirent que les propos du Professeur Mamadou KOULIBALY témoignent qu’il y a encore des Ivoiriens qui ne se sont pas démarquées de la ligne tracée par le président Laurent GBAGBO.

Le Président de la République, rappelle toujours à l’ordre en privé ou publiquement certains cadres de son parti subitement devenus très riches, arrogants et en même temps égoïstes.

Ces derniers refusent de recevoir et d’aider leurs camarades d’hier si ce n’est les combattre en soutenant financièrement de nouveaux sympathisants qui n’ont pas vu leur « nudité » au temps de l’opposition et qui n’ont malheureusement pas d’assise politique capable de convaincre les électeurs pour la réélection du Président candidat GBAGBO, encore moins lui donner une majorité au parlement.

Nous, militants du FPI : Militants de base, Responsables de Sections, Secrétaires Généraux de Fédération, Membres du Comité de Base, indignés par cette manière de gérer le parti par le Président Pascal AFFI N’GUESSAN, soutenons et félicitons le camarade Professeur Mamadou KOULIBALY, pour son honnêteté intellectuelle, ses prises de positions responsables et sa constance.

Lui qui fait parti des quelques rares responsables du Front Population Ivoirien qui résistent à et la force du Dieu argent et qui font la fierté de ce parti.

Nous demandons avec respect au Président de la République, son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO de venir au secours de son organisation politique, le FPI, qui est considéré à tort ou à raison comme une partie de sa vie.

Pour terminer, nous pensons pour notre part, que la sortie du camarade Professeur Mamadou KOULIBALY est à considérer comme celle des sans voix du FPI, des Ivoiriens qui ont cru et continuent de croire au FPI, mais qui ne supportent plus de voir dans l’entourage du Président Laurent GBAGBO des Cadres qui ne suivent pas son comportement et qui sont donc capables de le salir.

Evitons de faire des amalgames du genre « Si KOULIBALY parle de l’entourage du Président GBAGBO, c’est que c’est du Président qu’il parle », évitons de mettre de l’huile sur le feu, car les sorties du Professeur Mamadou KOULIBALY sont des avertissements à prendre très au sérieux.

Des millions d’ivoiriens qui n’ont pas eu l’occasion de voir la mise en œuvre de la politique de « REFONDATION » et de le juger à cause de cette sale guerre espèrent contribuer à la « RECONSTRUCTION » du pays tout entier sous la houlette du Président Laurent GBAGBO, avec d’autres cadres plus équilibrés moralement à travers l’application du programme de gouvernement du FPI comme souhaité dans son livre «Pour une alternance démocratique » au passage tiré du journal BÔL KOTCH page n°17 du Mardi 30 Novembre 1993 :

Les nouveaux riches

«Aucun peuple asservi ne peut faire efficacement face aux défis de l’humanité sans avoir au préalabre brisé ses chaînes. Le sous développement. Nous savons bien que la démocratie n’est pas un remède miracle qui va résoudre par enchantement tous nos problèmes. Mais elle constitue un prélabre indispensable.

Nous avons l’agriculture à repenser pour sortir des pièges que nous a léguer l’ère coloniale, nous avons une politique énergétique à mettre en place et mener une constance afin de créer les conditions d’une industrialisation véritable, nous avons à redéfinir le rôle de l’Ecole et l’orientation de la médecine en somme, nous avons à combattre , la faim, la maladie, l’ignorance, la rigueur du marché international et l’appétit vorace des impérialistes, bref nous avons un pays à bâtir.

Cette tâche n’est pas au – dessus de nos forces. L’exécution d’une œuvre aussi gigantesque que la construction nationale exige que chacun se sente concerné. Il faut responsabiliser nos citoyens depuis les paysans jusqu’aux plus hauts responsables de l’administration en passant par les ouvriers et les cadres du secteur privé.

Une telle mobilisation implique que les ivoiriens fassent consciemment et librement le choix d’une politique.

A ce niveau, la liberté n’est plus simplement un concept moral, une denrée politique, la liberté est le levier le plus puissant du développement économique».

Restons mobiliser pour imposer la voie de la moralisation aux politiciens de tous bords, seule capable de sortir la Côte d’Ivoire du sous développement, de la pauvreté pour nous conduire à un développement durable si nous voulons être un pays émergent à l’horizon 2040.

Fait à Abidjan, le Jeudi 10 Juin 2010
Le collectif de Militants de base FPI, Secrétaires Généraux de Section,
Secrétaires Généraux de Fédération et Membres du Comité Central,
prêts pour le Combat de la Moralisation de la Vie Politique en Côte d’Ivoire
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