Wognin Koua, ancien président Rjr de Grand-Bassam et ancien délegué départemental Rjr local, vient de rendre le tablier. Il s’est confié à Nord -Sud Quotidien.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis enseignant en droit et en économie dans une école de la place. J’occupe par ailleurs le poste de délégué départemental Rjr de Grand-Bassam et le poste du délégué régional Rjr du Sud-Comoé. Je suis aussi, dans le cadre de la campagne, le directeur départemental chargé de la jeunesse à Grand-Bassam.
Qu’est-ce qui a amené un haut responsable comme vous à claquer la porte ?
Ma décision a été motivée par le fait que mon supérieur, depuis un certain temps, a pris la fâcheuse habitude de me contourner, notamment en faisant jouer mon rôle tantôt par ses neveux, tantôt par d’autres jeunes qui n’en n’ont pas la compétence.
Votre départ n’a-t-il pas un lien avec la démission du commissaire politique Ousmane sylla ?
Un parti politique ne se limite pas à une seule personne. Sinon, le départ de bien de prédécesseurs aurait fait tomber le Rdr. Je suis entré en politique de façon libre. J’ai subi les injures de mes parents depuis bien longtemps. J’ai perdu beaucoup d’amitiés. Et, ceux qui devaient me redonner espoir, m’ont tourné le dos en choisissant de faire prévaloir leur clan, leur région. Je crois que j’ai épuisé toutes les voies de recours avant de prendre cette décision. J’ai exposé mes déboires à Sériba Coulibaly, au ministre Marcel Amon Tanoh en sa qualité de directeur régional de campagne du Sud-Comoé. Il m’a fait prendre deux fois rendez-vous avec son assistante mais jusque-là, je n’ai pas vu de résolution à cette crise. Cela fait deux ans que j’ai entrepris des démarches mais aucune suite n’a pu être donnée à mon problème.
Que reprochez-vous réellement au Rdr ?
Je reproche au Rdr, sa passivité dans la résolution de certaines crises. Son manque de décision ferme pour sauver le parti dans une localité donnée. Chaque fois que le mis en cause a des attaches dans la haute direction, on préfère caresser dans le sens du poil, le responsable qui n’associe pas ses collaborateurs directs à la gestion des affaires de la cité. Or, le Rdr a été créé par rapport à un déficit de dialogue, de démocratie, de justice. Aujourd’hui, toutes ces valeurs pour lesquelles nous avons combattu, sont releguées au second plan. Ce que je reproche au premier responsable du Rdr de Grand-Bassam, c’est sa volonté de vouloir amener Korhogo et Odienné à Grand-Bassam, en tournant royalement le dos aux fils et filles de la région. Quand vous êtes de la région comme les 250 personnes que nous avons ramenées du Fpi au Rdr en 2008, l’accueil est bon au niveau national mais le responsable local, Sériba Coulibaly nous combat. Il nous décourage à tel point que nous nous demandons ce que nous pouvons apporter au Rdr. Où sont passés Mme Zédia, directeur local de campagne de Moossou, Léopold Gnianzou et bien d’autres ? Il nous met sur les papiers et dans l’organigramme et sur le terrain, il agit sans nous.
Vous sentez- vous trahi par votre famille politique ?
Je pense que je me suis trompé. Les valeurs de démocratie, de justice, de recherche de l’intérêt général n’ont pas été défendues. La lutte pour la démocratie, je ne l’ai pas retrouvée au Rdr.
Vous quittez le Rdr, votre famille politique, quelle sera votre nouvelle destination ?
Il faut dire que j’ai été déçu des mics-macs des uns et des autres. Ma conception de la politique n’a finalement pas cadré avec celle des autres qui recherchent toujours un intérêt personnel et non l’intérêt commun. Si je restais au Rdr, je serai toujours amené à travailler avec Sériba Coulibaly, qui a toujours recherché son intérêt personnel alors que pour moi, c’est l’intérêt commun qui devait primer. Ce qui motive mon départ, c’est que j’ai compris que Sériba Coulibaly ne sera jamais rappelé à l’ordre par la direction. Alors que ses agissements sur le terrain nous éloignent de la victoire aux élections. C’est la raison pour laquelle je démissionne.
Vous êtes donc déçu ?
Je suis déçu des politiques. Nos hommes politiques nous montrent des signes qui nous surprennent. Cela me déçoit. Je quitte le terrain de la politique pour me consacrer à moi-même.
En dehors de cette crise avec le secrétaire départemental, quels sont vos rapports avec les autres membres du Rdr à Grand-Bassam ?
Ils ont été difficiles. Je pense sincèrement que, dans une dynamique de construction de la nation ivoirienne, les uns et les autres devraient davantage ouvrir les bras lorsque les autres arrivent.
Entretien réalisé par Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis enseignant en droit et en économie dans une école de la place. J’occupe par ailleurs le poste de délégué départemental Rjr de Grand-Bassam et le poste du délégué régional Rjr du Sud-Comoé. Je suis aussi, dans le cadre de la campagne, le directeur départemental chargé de la jeunesse à Grand-Bassam.
Qu’est-ce qui a amené un haut responsable comme vous à claquer la porte ?
Ma décision a été motivée par le fait que mon supérieur, depuis un certain temps, a pris la fâcheuse habitude de me contourner, notamment en faisant jouer mon rôle tantôt par ses neveux, tantôt par d’autres jeunes qui n’en n’ont pas la compétence.
Votre départ n’a-t-il pas un lien avec la démission du commissaire politique Ousmane sylla ?
Un parti politique ne se limite pas à une seule personne. Sinon, le départ de bien de prédécesseurs aurait fait tomber le Rdr. Je suis entré en politique de façon libre. J’ai subi les injures de mes parents depuis bien longtemps. J’ai perdu beaucoup d’amitiés. Et, ceux qui devaient me redonner espoir, m’ont tourné le dos en choisissant de faire prévaloir leur clan, leur région. Je crois que j’ai épuisé toutes les voies de recours avant de prendre cette décision. J’ai exposé mes déboires à Sériba Coulibaly, au ministre Marcel Amon Tanoh en sa qualité de directeur régional de campagne du Sud-Comoé. Il m’a fait prendre deux fois rendez-vous avec son assistante mais jusque-là, je n’ai pas vu de résolution à cette crise. Cela fait deux ans que j’ai entrepris des démarches mais aucune suite n’a pu être donnée à mon problème.
Que reprochez-vous réellement au Rdr ?
Je reproche au Rdr, sa passivité dans la résolution de certaines crises. Son manque de décision ferme pour sauver le parti dans une localité donnée. Chaque fois que le mis en cause a des attaches dans la haute direction, on préfère caresser dans le sens du poil, le responsable qui n’associe pas ses collaborateurs directs à la gestion des affaires de la cité. Or, le Rdr a été créé par rapport à un déficit de dialogue, de démocratie, de justice. Aujourd’hui, toutes ces valeurs pour lesquelles nous avons combattu, sont releguées au second plan. Ce que je reproche au premier responsable du Rdr de Grand-Bassam, c’est sa volonté de vouloir amener Korhogo et Odienné à Grand-Bassam, en tournant royalement le dos aux fils et filles de la région. Quand vous êtes de la région comme les 250 personnes que nous avons ramenées du Fpi au Rdr en 2008, l’accueil est bon au niveau national mais le responsable local, Sériba Coulibaly nous combat. Il nous décourage à tel point que nous nous demandons ce que nous pouvons apporter au Rdr. Où sont passés Mme Zédia, directeur local de campagne de Moossou, Léopold Gnianzou et bien d’autres ? Il nous met sur les papiers et dans l’organigramme et sur le terrain, il agit sans nous.
Vous sentez- vous trahi par votre famille politique ?
Je pense que je me suis trompé. Les valeurs de démocratie, de justice, de recherche de l’intérêt général n’ont pas été défendues. La lutte pour la démocratie, je ne l’ai pas retrouvée au Rdr.
Vous quittez le Rdr, votre famille politique, quelle sera votre nouvelle destination ?
Il faut dire que j’ai été déçu des mics-macs des uns et des autres. Ma conception de la politique n’a finalement pas cadré avec celle des autres qui recherchent toujours un intérêt personnel et non l’intérêt commun. Si je restais au Rdr, je serai toujours amené à travailler avec Sériba Coulibaly, qui a toujours recherché son intérêt personnel alors que pour moi, c’est l’intérêt commun qui devait primer. Ce qui motive mon départ, c’est que j’ai compris que Sériba Coulibaly ne sera jamais rappelé à l’ordre par la direction. Alors que ses agissements sur le terrain nous éloignent de la victoire aux élections. C’est la raison pour laquelle je démissionne.
Vous êtes donc déçu ?
Je suis déçu des politiques. Nos hommes politiques nous montrent des signes qui nous surprennent. Cela me déçoit. Je quitte le terrain de la politique pour me consacrer à moi-même.
En dehors de cette crise avec le secrétaire départemental, quels sont vos rapports avec les autres membres du Rdr à Grand-Bassam ?
Ils ont été difficiles. Je pense sincèrement que, dans une dynamique de construction de la nation ivoirienne, les uns et les autres devraient davantage ouvrir les bras lorsque les autres arrivent.
Entretien réalisé par Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
