Alpha Blondy était, dans la nuit de samedi à dimanche matin, en spectacle à Bouake. Au cours de son concert, la méga star du Raggea s`est posé en artisan de paix.
Alpha Blondy a cassé la baraque, hier, au stade de la paix. Aussi bien au plan musical que du point de vue du discours prononcé à ce concert de plus de 3 heures, offert gracieusement par le Premier ministre, Guillaume Soro. Ce dernier a pris part à la fête en compagnie de Francis Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Il est 22 heures quand ``Jagger`` monte sur le podium. Le public qui n`en croit pas ses yeux, délire. Vêtu d`un pantalon Jean délavé, d`une chemise aux manches longues à carreaux de Vichy avec en dessous un tee-shirt à son effigie et coiffé d`une casquette, l`artiste entonne d`entrée de jeu, son titre Jerusalem. Puis suit Wild time. « Armée française allez-vous-en. Allez-vous-en de Bouaké » lance ``Jagger``. Le public qui a pris d`assaut les tribunes et l`aire de jeu approuve. “Afriki” achevé, s`ensuit un message de la part du reggaeman ivoirien. « La guerre est finie. Il faut que les politiciens prennent leurs responsabilités. La paix, ce n`est pas forcé, mais c`est obligatoire », prévient-il avant d`attaquer « Mister grande gueule ». L`horloge marque 22 Heures 53. Un vent léger souffle sur le stade. L`on craint que la pluie qui s`était abattue aux environs de 18 heures sur la ville ne revienne gâcher la fête. Alpha et le ``solar system``, son orchestre, n`en ont cure. Ils entonnent « Ne tirez pas sur l`ambulance». Bien avant, Alpha a eu le temps de dire quelques mots. « Les personnes qui nous mènent à la paix, doivent être protégées. J`ai dit, ne tirez pas sur l`ambulance. Et, les imbéciles ont tiré sur l`avion », a-t-il dit, faisant allusion à l`attentat du 29 juin 2007 contre l`avion du Premier ministre, Guillaume Soro. Une fine pluie tombe sur la ``bonbonnière``. Certains spectateurs s`abritent sous des bâches déjà dressées sur la pelouse. Les artistes, entre-temps, continuent le show. Il est 23 heure et demie quand le ``Koro national`` revient avec les titres ``Fanta Diallo`` et ``Ardjina`` (le paradis). Un autre coup d`arrêt pour évoquer les causes de la guerre du 19 septembre qui, affirme-t-il, se retrouve dans l`ivoirité. « La guerre-là, c`est la guerre de l`ivoirité. On nous dit qu`il ne peut pas avoir d`élections sans désarmement. Je crois qu`avant de parler de désarmement, il faut avant tout régler la question qui a conduit à l`armement. Donnons les papiers aux Ivoiriens. Ainsi, on pourra aller aux élections. On parle de fraudeurs sur la nationalité qui viennent du Mali ou du Burkina Faso. On a oublié aussi qu`il y en a qui peuvent venir du Ghana ou du Libéria ». Il exhorte dès lors les Forces nouvelles à soutenir Guillaume Soro pour sortir le pays de la guerre. Car, confie-t-il, « Soro n`a jamais trahi ». Surprise pour surprise, il invite le Premier ministre à chanter avec lui le titre ``les imbéciles``. Guillaume Soro, vêtu d`une casquette et d`un haut noir forme un duo avec Alpha Blondy. «Tout change ! Tout évolue ! Seuls les imbéciles ne changent pas! …». Une fois le duo terminé, Alpha revient à la charge : «Je vous demande toutes et tous de supporter les Accords de Ouaga. Si cet accord échoue, a-t-il interrogé, on fait quoi ? Je demande alors à tous les ``bramogos`` de supporter ces Accords ». Avant de chanter ``Massada``, il explique au public que la moralité du titre est qu` « il faut préférer vivre debout qu à genoux ». Le mercure monte. Jagger se débarrasse de sa jacket. Le stade est en effervescence. Il est minuit. Le concert va bientôt prendre fin dans moins d`une heure. Le véhicule d`Alpha Blondy se met en position de départ. Certains mélomanes pensent à la fin du concert. Un ``bramogo`` qui a l`habitude de suivre les concerts de Blondy les rassure. C`est quand on jouera Brigadier Sabari que le concert prendra fin. Alpha termine toujours ses concerts par ce titre ». La fête continue donc avec les titres comme ``Bèbiyèrèyé``, ``Idjidja``... Le Premier ministre, Guillaume Soro et le président du Pit, Francis Wodié se retirent. Alpha Blondy et le Solaar System mettent fin à 1 heure 10 au concert sous une pluie devenue battante. Signe que l`eau a éteint le feu.
Allah Kouamé à Bouaké
Alpha Blondy a cassé la baraque, hier, au stade de la paix. Aussi bien au plan musical que du point de vue du discours prononcé à ce concert de plus de 3 heures, offert gracieusement par le Premier ministre, Guillaume Soro. Ce dernier a pris part à la fête en compagnie de Francis Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Il est 22 heures quand ``Jagger`` monte sur le podium. Le public qui n`en croit pas ses yeux, délire. Vêtu d`un pantalon Jean délavé, d`une chemise aux manches longues à carreaux de Vichy avec en dessous un tee-shirt à son effigie et coiffé d`une casquette, l`artiste entonne d`entrée de jeu, son titre Jerusalem. Puis suit Wild time. « Armée française allez-vous-en. Allez-vous-en de Bouaké » lance ``Jagger``. Le public qui a pris d`assaut les tribunes et l`aire de jeu approuve. “Afriki” achevé, s`ensuit un message de la part du reggaeman ivoirien. « La guerre est finie. Il faut que les politiciens prennent leurs responsabilités. La paix, ce n`est pas forcé, mais c`est obligatoire », prévient-il avant d`attaquer « Mister grande gueule ». L`horloge marque 22 Heures 53. Un vent léger souffle sur le stade. L`on craint que la pluie qui s`était abattue aux environs de 18 heures sur la ville ne revienne gâcher la fête. Alpha et le ``solar system``, son orchestre, n`en ont cure. Ils entonnent « Ne tirez pas sur l`ambulance». Bien avant, Alpha a eu le temps de dire quelques mots. « Les personnes qui nous mènent à la paix, doivent être protégées. J`ai dit, ne tirez pas sur l`ambulance. Et, les imbéciles ont tiré sur l`avion », a-t-il dit, faisant allusion à l`attentat du 29 juin 2007 contre l`avion du Premier ministre, Guillaume Soro. Une fine pluie tombe sur la ``bonbonnière``. Certains spectateurs s`abritent sous des bâches déjà dressées sur la pelouse. Les artistes, entre-temps, continuent le show. Il est 23 heure et demie quand le ``Koro national`` revient avec les titres ``Fanta Diallo`` et ``Ardjina`` (le paradis). Un autre coup d`arrêt pour évoquer les causes de la guerre du 19 septembre qui, affirme-t-il, se retrouve dans l`ivoirité. « La guerre-là, c`est la guerre de l`ivoirité. On nous dit qu`il ne peut pas avoir d`élections sans désarmement. Je crois qu`avant de parler de désarmement, il faut avant tout régler la question qui a conduit à l`armement. Donnons les papiers aux Ivoiriens. Ainsi, on pourra aller aux élections. On parle de fraudeurs sur la nationalité qui viennent du Mali ou du Burkina Faso. On a oublié aussi qu`il y en a qui peuvent venir du Ghana ou du Libéria ». Il exhorte dès lors les Forces nouvelles à soutenir Guillaume Soro pour sortir le pays de la guerre. Car, confie-t-il, « Soro n`a jamais trahi ». Surprise pour surprise, il invite le Premier ministre à chanter avec lui le titre ``les imbéciles``. Guillaume Soro, vêtu d`une casquette et d`un haut noir forme un duo avec Alpha Blondy. «Tout change ! Tout évolue ! Seuls les imbéciles ne changent pas! …». Une fois le duo terminé, Alpha revient à la charge : «Je vous demande toutes et tous de supporter les Accords de Ouaga. Si cet accord échoue, a-t-il interrogé, on fait quoi ? Je demande alors à tous les ``bramogos`` de supporter ces Accords ». Avant de chanter ``Massada``, il explique au public que la moralité du titre est qu` « il faut préférer vivre debout qu à genoux ». Le mercure monte. Jagger se débarrasse de sa jacket. Le stade est en effervescence. Il est minuit. Le concert va bientôt prendre fin dans moins d`une heure. Le véhicule d`Alpha Blondy se met en position de départ. Certains mélomanes pensent à la fin du concert. Un ``bramogo`` qui a l`habitude de suivre les concerts de Blondy les rassure. C`est quand on jouera Brigadier Sabari que le concert prendra fin. Alpha termine toujours ses concerts par ce titre ». La fête continue donc avec les titres comme ``Bèbiyèrèyé``, ``Idjidja``... Le Premier ministre, Guillaume Soro et le président du Pit, Francis Wodié se retirent. Alpha Blondy et le Solaar System mettent fin à 1 heure 10 au concert sous une pluie devenue battante. Signe que l`eau a éteint le feu.
Allah Kouamé à Bouaké
