Le président du Parti ivoirien des travailleurs(Pit) était attendu, ce week-end, au ''Palais du carnaval'', sur sa nouvelle trouvaille. En visite jeudi dernier, au siège des Forces nouvelles, Francis Wodié avait évoqué l'idée d'une « candidature consensuelle » à la prochaine présidentielle. Il était donc attendu pour un approfondissement de sa pensée. Mais au lieu de cela, le leader des travailleurs a préféré (re) demander « la concertation nationale » avant les élections. N'allant pas plus loin que ce qu'il avait servi auparavant. « Il faut tout faire pour ramener la paix. Nous sommes sympathisants du dialogue, de la concertation nationale qui doit avoir lieu avant l'élection présidentielle. Parce qu'il n'y a pas de confiance entre Ivoiriens. Il risque d'avoir des affrontements », a, d'entrée de jeu, introduit le professeur de Droit. Le dialogue est nécessaire parce que pour Wodié, si les hommes politiques ne se parlent pas, ce sont les armes qui parleront. Il est vrai qu'on peut dire que la situation s'est améliorée. Mais, cela n'exclut pas, a-t-il poursuivi, des risques d'affrontements qui peuvent avoir lieu soit le jour de la présidentielle ou le lendemain. Abordant un pan de son projet de société, le président du Pit a mis un accent particulier sur l'agriculture vivrière. Celle-ci permet non seulement de se nourrir mais aussi de vendre les produits cultivés pour avoir de l'argent. En ce sens, a argumenté M. Wodié, les potentialités de chaque région doivent être valorisées. « On travaille pour se nourrir et non pour avoir faim », expliquera-t-il. L'école, déplore-t-il par la suite, ne fonctionne plus correctement car, « l'école est en faillite, aujourd'hui ». Elle ne forme plus pour le travail mais plutôt pour le chômage. Raison pour laquelle, le leader du Pit a appelé à mettre fin à la crise par l'organisation des élections. A celles-ci, il souhaite qu'il n'y ait pas de tricherie. « Il faut de bonnes élections. Nous interdisons la tricherie en Côte d'Ivoire et partout dans tous les secteurs d'activités. Comment lutter contre la tricherie à l'école et l'admettre en politique ? », s'est interrogé le Pr Wodié qui n'écarte pas la possibilité qu'il ne remporte pas le prochain scrutin présidentiel. « Ce qui importe pour son parti, a-t-il indiqué, c'est qu'après l'élection présidentielle, la Côte d'Ivoire gagne ».
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké
