La coupe du monde n’est pas nécessairement la bienvenue dans le monde des affaires. L’évènement est globalement mal vécu par les chefs d’entreprises qui estiment qu’il est source de ralentissement du labeur et donc des profits à réaliser. En effet, si le temps de travail n’est pas réduit, c’est souvent le rendement qui est affecté. En ces débuts de la compétition, ce sont trois matches qui sont programmés quotidiennement. «Ce type d’évènement a toujours provoqué des tensions entre les travailleurs et l’employeur. Mais, la folie du sport l’emporte généralement», explique le directeur général de la Société de fabrication de matériels plastiques de Côte d’Ivoire (Sofam-ci), Mohamed Reza. L’opérateur économique, installé à la zone industrielle de Yopougon, a émis une note circulaire qui rappelle aux ouvriers que, malgré la fête sportive planétaire, les heures de travail demeurent inchangées. Certains employés s’y font mais d’autres traînent encore les pieds. Ce qui se passe chez M. Reza n’est pas un cas isolé, nombreux sont les entrepreneurs qui essaient de s’adapter au nouveau contexte. «C’est un évènement mondial et il déchaîne des passions. Je ne peux pas soustraire mes employés à ces moments d’intenses sensations. C’est important surtout qu’ils travaillent sous pression. Ils décompressent et cela peut accroître le rendement», analyse Marc Kambiré président de la Société de manutention et de transit (Smt) basée à Treichville. N’empêche ! Pour minimiser l’incidence de la baisse de régime, le patron de la Smt a trouvé un compromis avec ses employés. Certains ont accepté de rattraper le temps après les rencontres. Ceux-ci ont décidé de prolonger leur heure de descente. D’autres commencent le travail plus tôt que d’ordinaire et choisissent les matches qui les intéressent. Dans tous les cas, le constat est net : la période de la coupe du monde n’est pas comme les autres.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
