Côte d’Ivoire-Portugal - ADO, supporter n°1 des Eléphants

Quand on est un passionné de la Côte d’Ivoire comme Alassane Dramane Ouattara, on ne peut rester indifférent quand les Eléphants jouent. Hier, au QG de campagne d’Abidjan-Sud à Marcory, le candidat du RDR a vécu le match en véritable supporter n°1 de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Le mentor des Républicains a souffert et jubilé au même rythme que tous les Ivoiriens. Il fallait le voir trépigner, se plaindre et applaudir au rythme du très palpitant match de la Côte d’Ivoire contre le Portugal. Arrivé cinq minutes avant la rencontre, Alassane Dramane Ouattara, habillé dans une saharienne marron, s’est installé sous le préau du QG de campagne d’Abidjan-Sud entouré du ministre Ibrahim Cissé Bacongo, son directeur de campagne à Abidjan Sud et de Mme Honorine Assoa, sa directrice de campagne à Marcory. Dans une ambiance de fête meublée par les sifflets, chants, danses et autres « vuvuzela », trompettes à la mode dans cette Coupe du monde, les militants et sympathisants de Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville ont vécu des moments forts au cours de ce match avec leur Bravetchê.
11ème minute du match : première alerte. Christiano Ronaldo, dans les 35 mètres des buts ivoiriens, se décale et décoche un tir fulgurant. Cris de stupeur dans l’assistance. Sur le visage de ADO se lit des signes de crispation. La balle échoue sur le montant droit de Copa Barry. L’orage est passé. ADO se détend et sourit. Il se met à commenter l’action avec le ministre Bacongo, vêtu d’un maillot blanc, aux couleurs nationales. 14ème mn : coup franc pour les Eléphants aux abords de la surface de réparation du Portugal. « Dommage ! Drogba n’est pas là », se désole l’ancien premier ministre. Le coup franc est tiré par Tiéné Siaka. La balle ne passe pas loin du montant gauche de la cage portugaise. ADO esquisse un geste de dépit.
16ème mn : tir de Tioté Cheick. Même réaction. Le match se poursuit. Le président du RDR semble à la fois ravi et émerveillé par la qualité du jeu produit par les Eléphants.
A la 35 mn, lorsqu’ Aruna Dindane fait des « gris-gris » sur la ligne de touche dans le camp adverse, ADO apprécie. « Bien joué ! », crie-t-il. Cinq minutes plus tard : Appel de balle d’Emmanuel Eboué dans le camp portugais. Le président du RDR ne tient plus sur sa chaise, les deux mains croisées. Malheureusement, la passe est trop appuyée. Il salue tout même l’action par des applaudissements.
46ème mn : c’est la mi-temps. Le candidat du RDR la salue avec des applaudissements. Il semble satisfait de la première partie des Ivoiriens. Nous essayons de lui arracher quelques mots. « Attendez après ! Le match n’est pas encore fini. On n’a trop chaud ! », lance-t-il avec un sourire. La deuxième mi-temps, commence comme la première, sur des chapeaux de roue. Alassane Dramane Ouattara est toujours aux premières loges. En supporter très attentif.
A la 64ème mn, les Eléphants amorcent une contre-attaque. ADO semble attiré vers l’écran. Mais la passe d’Aruna est mal dosée. Gervinho ne parvient pas à se saisir de la balle. Ouattara est dépité.
65ème mn : Didier Drogba fait son entrée à la place de Salomon Kalou. La salle exulte. Ouattara a le sourire.
71ème mn : les Portugais sont à l’abordage dans le camp ivoirien. Un centre, une déviation. Un joueur portugais met la balle dans les filets. Mme Honorine Assoa pousse un cri strident pour exprimer son dépit. Le Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny a le regard inquiet. Mais le but n’est pas validé. L’arbitre avait auparavant sifflé une faute. ADO peut souffler. « Elle m’a effrayé », lance le président RDR au ministre Bacongo avec un sourire amusé à l’endroit de la directrice de campagne de Marcory.
79ème mn : coup franc du Portugal à 20 mètres des buts ivoiriens. Christiano Ronaldo se charge de le tirer. Les Ivoiriens retiennent leur souffle. ADO semble tendu. Le tir de la star portugaise passe au dessus de la cage de Copa Barry.
81ème mn : Alassane Dramane Ouattara demande à boire et a les yeux rivés sur la petite bouteille d’eau qu’on lui sert. Des cris se font entendre dans l’assistance. « Qu’est-ce qui se passe ? », demande-t-il au ministre Cissé Bacongo. « Regarde ! C’est Kader Kéita qui entre », lui répond le directeur de campagne d’Abidjan-Sud en désignant du doigt l’écran. « Ah bon ?! », se réjouit ADO. A cinq minutes de la fin du match, Alassane Ouattara tient difficilement en place. Les bras croisés, il a les yeux toujours fixés sur l’écran. Les lunettes ont été depuis longtemps, abandonnées.
90ème mn : corner pour les Portugais. L’inquiétude se lit sur tous les visages. Mais la défense ivoirienne se défend bien et écarte le danger. Dans la foulée, un coup franc est sifflé contre les Ivoiriens. Mais le tir portugais passe largement au dessus des buts ivoiriens. Trois minutes de temps additionnels, signale le quatrième arbitre. « Encore 3 minutes à tenir », dit Ouattara. Mais c’est le moment que choisissent les Eléphants pour passer à la vitesse supérieure. Kader Kéita sur le côté gauche, fait un crochet entrant et donne une balle à Didier Drogba dans la surface de réparation du camp adverse. Tout le monde est débout. Y compris le docteur Alassane Ouattara. Mais face-à-face avec le portier portugais, le goaleador ivoirien décide de faire une passe au deuxième poteau. Personne à la réception. C’est la déception totale. Les deux minutes qui suivent sont de feu, en faveur des Ivoiriens. Les Portugais sont aux abois. ADO ne tient plus sur sa chaise.
93ème mn : corner pour les Eléphants. L’ultime occasion. ADO est presque debout. Emporté par la fin de match tonitruante des Eléphant, il vit en acteur les dernières secondes. Le corner part. Mais la balle est renvoyée par la défense ivoirienne. Le ballon est encore dans les pieds des Ivoiriens. Mais l’arbitre siffle la fin du match.
Le président du RDR arbore un large sourire. Pour lui, le match nul obtenu contre le Portugal, qui est la troisième formation du monde selon le classement FIFA, est un bon résultat. Même si les Eléphants méritaient, selon lui, de l’emporter. C’est un Alassane Dramane Ouattara heureux et satisfait de la prestation des ses compatriotes, qui a pris congé de ses hôtes.
Jean-Claude Coulibaly — Photos Tano E.