Le jeu et les joueurs : Les Ivoiriens, les maîtres !

En 90 mn de jeu, jamais les Eléphants n’ont été aussi fringants. Une grosse performance qui les propulse au devant de la scène. Les Ivoiriens sont les maîtres.

Copa : il est accrédité d’une bonne partie grâce à des arrêts-réflexes dignes d’un portier N°1 de la Côte d’Ivoire. S’il a eu un après-midi tranquille, Copa Barry a sa charnière centrale.

Kolo : avec le brassard de capitaine (en l’absence de Drogba), Kolo Touré s’est approprié de son rôle. Solide dans les airs comme sur terre, il a gagné la quasi-totalité de ses duels. Son entente a été parfaite avec Didier Zokora.
Zokora : il n’a jamais fait mentir Eriksson qui a préféré le titulariser dans l’axe de la défense. Sobre et efficace dans les duels, Zokora a su se faire respecter des attaquants portugais avec Cristiano Ronaldo en tête.

Demel : il s’est constamment mis en éveil pour apporter le soutien aux attaquants grâce à ses incessantes pénétrations offensives. Rigoureux lors des duels aériens comme terriens, il a su aussi dicter sa loi à ses adversaires directs.
Tiéné : le pendant de Guy Demel sur le flanc gauche s’est bien illustré par ses montées offensives. Sur les tâches défensives, il n’a pas manqué de faire proprement son travail en muselant d’abord Cristiano Ronaldo puis Deco et les autres.

Yaya : son abattage et sa touche dans l’axe médian ont été bénéfiques pour le collectif ivoirien. Sa percussion en phase d’attaque a permis de créer le surnombre offensif. Très à l’aise, Yaya Touré a prouvé qu’il a la touche du maître chez les Eléphants de Côte d’Ivoire.

Tioté : le «petit» a mûri au point qu’il gagne en grade à chacune de ses apparitions chez les Eléphants seniors. Sa puissance et sa rage de vaincre ont constamment mis en danger les Portugais qui n’ont jamais su gagner la bataille du milieu de terrain.

Eboué : comme à Arsenal FC, son club employeur, Emmanuel Eboué a régulièrement semé le trouble sur son côté. En mouvement, il a tourné en plein régime pour le bonheur de Dindane avec lequel il permutait très souvent. Constamment rudoyé par ses «chiens de garde», l’ailier droit ivoirien s’est difficilement mis à l’abri.

Kalou : il a manqué de finition dans le dernier geste. Il ne s’est jamais mis en situation de danger, laissant le soin à ses «surveillants» de lui dicter leur loi. Conséquence, c’est un Salomon Kalou assez décevant qui n’était pas dans un grand jour comme par le passé.

Gervinho : il a su mériter la confiance de Sven-Göran Eriksson qui l’a titularisé en lieu et place de Didier Drogba. Très à l’aise sur le front de l’attaque, Gervinho a été le danger permanent grâce à ses nombreuses pénétrations. Ses deux tirs qui ont fait ‘‘mouche’’ font partie du lot de consolation pour le suppléant de Drogba accrédité d’une bonne prestation.

Dindane : le feu-follet ivoirien vit encore. Eh, oui ! Aruna Dindane alias ‘‘Dangerman’’ n’est pas ‘‘mort’’. Ses appels de balle incessants ont déstabilisé la défense portugaise qui usait d’actes anti-jeu pour freiner Dindane. Physiquement et techniquement apte pour les duels les plus redoutables, l’ancien Lensois a brillé de mille feux ! Il donne rendez-vous pour la prochaine fois.

Drogba, Kader et Romaric : ils ont plus ou moins réussi à participer à la «fête» avec leurs coéquipiers de la sélection nationale. Didier Drogba et Kader Kéita puis Romaric N’Dri ont su garder la pression grâce à des actions de feu au niveau de la défense portugaise! Sacrés ivoiriens !

J.C.A