A l’occasion du 8ème anniversaire de son accession au pouvoir, le président Amadou Toumani Touré a brossé à grands traits les projets qu’il a réalisés. Il montre qu’il est un président qui touche à tous les secteurs.
Il a sacrifié au rituel. Pour la 7ème fois consécutive, Amadou Toumani Touré a profité de la célébration de l’anniversaire de son investiture pour s’adresser à ses compatriotes. D’une part à travers l’émission ‘’baro’’ (‘’causerie’’ en langue bamanan, ndlr) sur l’Ortm, et d’autre part le 8 juin dernier au cours d’une conférence de presse à Bamako. ATT a mis l’accent sur les réalisations du programme de développement économique et social (Pdes), son bréviaire, édictant les grandes lignes autour desquelles le développement du Mali s’articule. Le président Touré a d’abord relevé le contexte particulier de cette année avec la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance.
A la tâche
C’est, soutient-il, «l’occasion d’engager la réflexion sur l’avenir du pays dans la perspective du Centenaire» à travers les grandes reformes engagées. Au premier rang desquelles la révision constitutionnelle dont le processus en cours va s’achever par un référendum pour adopter une loi fondamentale adaptée à l’évolution du processus démocratique au Mali. C’est aussi pour le Mali de demain que les projets de nouvelles cartes judiciaire et administrative sont en chantier, avec en perspective la création de nouvelles régions, de nouveaux cercles et peut-être même de nouvelles communes. La réforme du statut du District de Bamako s’inscrit dans cette réforme administrative. Le président est à la tâche. Autres grands chantiers : la moralisation des marchés publics et la création de l’assurance maladie obligatoire. Mais autant les réformes politiques peuvent être considérées comme la pierre angulaire de ce processus de modernisation, autant la construction d’infrastructures est le socle du développement. Le président Touré a brossé à grands traits quelques chantiers d’infrastructures engagés ces derniers mois : le barrage de Taoussa, le troisième pont de Bamako, l’échangeur multiple de la capitale, le seuil de Djenné, le barrage du Gouina dont les travaux devraient être lancés dans les mois à venir, l’interconnexion du réseau électrique avec ceux de pays voisins, la future autoroute Bamako-Ségou... Sans oublier les grands changements intervenus ou en cours dans les centres hospitaliers-universitaires du Point G et de Gabriel Touré. Autre motif d’optimisme : la recherche pétrolière qui se déroule sur 14 sites dont trois sont «dans une position particulièrement avancée». Pour le moment, a-t-il dit, le pays peut compter sur l’or qui a apporté cette année 166 milliards de contribution au budget de l’Etat. Le président de la République a rappelé des chiffres qui attestent des efforts consentis en faveur de l’éducation. En effet, la part de ce secteur dans le budget s’élève aujourd’hui à 36,83%. Cette part a progressé de 155% de 2002 à 2010, passant de 97 milliards en 2002 à 248 milliards en 2010. Les salaires et primes des enseignants ont évolué dans le même sens. A titre de comparaison, le président Touré a révélé que la masse salariale au niveau de l’éducation égale les budgets de la Défense et de la Sécurité réunis. Et ce malgré les grands défis sécuritaires auxquels le pays fait face. Malgré cela, ATT juge que ‘’les revendications syndicales sont normales’’. «Je comprends les enseignants. Mais l’Etat ne peut pas donner ce qu’il n’a pas. J’ai poussé le gouvernement dans ses derniers retranchements. Il faut que les enseignants eux aussi bougent», a-t-il prôné. Et Amadou Toumani Touré de révéler à ce sujet : «Je fais des insomnies à cause de la question de l’école. Je n’arrive pas à comprendre que l’on ne puisse pas s’entendre sur une solution, même provisoire. Je ne peux pas comprendre cette logique du tout ou rien. L’Etat a fait beaucoup et continuera à le faire, mais dans les limites des moyens disponibles», a-t-il assuré. Revenant sur la célébration du Cinquantenaire, le président malien a jugé nécessaire de célébrer les 50 ans du pays. «Dans la vie d’un pays, tout est fait d’étapes. A un moment donné, il faut s’arrêter et regarder en arrière pour déterminer le marche à suivre», a-t-il ajouté, avant de dévoiler le projet de budget prévu pour les festivités : 7 milliards FCFA. «Mais avec le Premier ministre, nous avons trouvé que ce budget est trop élevé. Le chef du gouvernement va donc faire l’arbitrage budgétaire», a précisé le chef de l’Etat. Dans ce projet de budget, 2,4 milliards sont prévus pour la construction du monument du Cinquantenaire. Le reste est destiné à l’organisation des manifestations jusqu’au défilé militaire et aux festivités organisées dans les ambassades du Mali à l’étranger.
Ousmane Diallo avec l’Essor Ciwara et Ortm
Il a sacrifié au rituel. Pour la 7ème fois consécutive, Amadou Toumani Touré a profité de la célébration de l’anniversaire de son investiture pour s’adresser à ses compatriotes. D’une part à travers l’émission ‘’baro’’ (‘’causerie’’ en langue bamanan, ndlr) sur l’Ortm, et d’autre part le 8 juin dernier au cours d’une conférence de presse à Bamako. ATT a mis l’accent sur les réalisations du programme de développement économique et social (Pdes), son bréviaire, édictant les grandes lignes autour desquelles le développement du Mali s’articule. Le président Touré a d’abord relevé le contexte particulier de cette année avec la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance.
A la tâche
C’est, soutient-il, «l’occasion d’engager la réflexion sur l’avenir du pays dans la perspective du Centenaire» à travers les grandes reformes engagées. Au premier rang desquelles la révision constitutionnelle dont le processus en cours va s’achever par un référendum pour adopter une loi fondamentale adaptée à l’évolution du processus démocratique au Mali. C’est aussi pour le Mali de demain que les projets de nouvelles cartes judiciaire et administrative sont en chantier, avec en perspective la création de nouvelles régions, de nouveaux cercles et peut-être même de nouvelles communes. La réforme du statut du District de Bamako s’inscrit dans cette réforme administrative. Le président est à la tâche. Autres grands chantiers : la moralisation des marchés publics et la création de l’assurance maladie obligatoire. Mais autant les réformes politiques peuvent être considérées comme la pierre angulaire de ce processus de modernisation, autant la construction d’infrastructures est le socle du développement. Le président Touré a brossé à grands traits quelques chantiers d’infrastructures engagés ces derniers mois : le barrage de Taoussa, le troisième pont de Bamako, l’échangeur multiple de la capitale, le seuil de Djenné, le barrage du Gouina dont les travaux devraient être lancés dans les mois à venir, l’interconnexion du réseau électrique avec ceux de pays voisins, la future autoroute Bamako-Ségou... Sans oublier les grands changements intervenus ou en cours dans les centres hospitaliers-universitaires du Point G et de Gabriel Touré. Autre motif d’optimisme : la recherche pétrolière qui se déroule sur 14 sites dont trois sont «dans une position particulièrement avancée». Pour le moment, a-t-il dit, le pays peut compter sur l’or qui a apporté cette année 166 milliards de contribution au budget de l’Etat. Le président de la République a rappelé des chiffres qui attestent des efforts consentis en faveur de l’éducation. En effet, la part de ce secteur dans le budget s’élève aujourd’hui à 36,83%. Cette part a progressé de 155% de 2002 à 2010, passant de 97 milliards en 2002 à 248 milliards en 2010. Les salaires et primes des enseignants ont évolué dans le même sens. A titre de comparaison, le président Touré a révélé que la masse salariale au niveau de l’éducation égale les budgets de la Défense et de la Sécurité réunis. Et ce malgré les grands défis sécuritaires auxquels le pays fait face. Malgré cela, ATT juge que ‘’les revendications syndicales sont normales’’. «Je comprends les enseignants. Mais l’Etat ne peut pas donner ce qu’il n’a pas. J’ai poussé le gouvernement dans ses derniers retranchements. Il faut que les enseignants eux aussi bougent», a-t-il prôné. Et Amadou Toumani Touré de révéler à ce sujet : «Je fais des insomnies à cause de la question de l’école. Je n’arrive pas à comprendre que l’on ne puisse pas s’entendre sur une solution, même provisoire. Je ne peux pas comprendre cette logique du tout ou rien. L’Etat a fait beaucoup et continuera à le faire, mais dans les limites des moyens disponibles», a-t-il assuré. Revenant sur la célébration du Cinquantenaire, le président malien a jugé nécessaire de célébrer les 50 ans du pays. «Dans la vie d’un pays, tout est fait d’étapes. A un moment donné, il faut s’arrêter et regarder en arrière pour déterminer le marche à suivre», a-t-il ajouté, avant de dévoiler le projet de budget prévu pour les festivités : 7 milliards FCFA. «Mais avec le Premier ministre, nous avons trouvé que ce budget est trop élevé. Le chef du gouvernement va donc faire l’arbitrage budgétaire», a précisé le chef de l’Etat. Dans ce projet de budget, 2,4 milliards sont prévus pour la construction du monument du Cinquantenaire. Le reste est destiné à l’organisation des manifestations jusqu’au défilé militaire et aux festivités organisées dans les ambassades du Mali à l’étranger.
Ousmane Diallo avec l’Essor Ciwara et Ortm