Zakumi/La chronique de Nasser El Fadel : Nationalmannschaft

L’Afrique du Sud s’apprête à jouer son deuxième match contre l’Uruguay cette après- midi. En deuxième mi-temps face au Mexique, les coéquipiers de Siphiwe Tshabalala avaient démontré pouvoir réaliser l’exploit de passer au second tour. Cette fois, la pression évacuée, le continent africain peut espérer une production totale et débridée des hommes de Carlos Alberto Perreira .Il faudra obligatoirement quatre points, ce soir, pour s’offrir le luxe de « calculer » contre la France. Après donc avoir vu un peu tout le monde à la tâche, avec leurs moyens et leur forme du moment, vous et moi avons déjà décelé dans cette Nationalmannschaft, les belles graines d’une bonne récolte au soir du onze juillet. Certes, les Allemands ont l’habitude de dynamiter leurs adversaires au premier match : 8-0 en 2002 face aux Saoudiens, 4-2 en 2006 face au Costa Rica… Mais cette fois, les triples champions du monde ont démontré avoir ce petit quelque chose de plus. Quoi ? L’alliage de la force et de la technique. La créativité d’Özil et de Khedira ouvre les brèches, débloque les situations. La vélocité des Podolski, Klose, Cacau avale les espaces. A l’époque dans ce bloc «germanique », il y avait Un Hassler, Un Littbarski, Un Breitner … Jamais deux ou trois ensembles ! Aujourd’hui, le groupe de Joachim Loew s’est « mondialisé » à l’image de la société qui fonce à mille à l’heure, franchissant les frontières, entrecroisant les peuples. Sami Khedira « le Tunisien », Mesut Özil « le Turc », Jeronimo Barreto dit Cacau « le Brésilien», Mario Gomez « l’Espagnol », apportent ce tempérament méditerranéen, d’aventuriers navigateurs allant à l’abordage. Inspiration, force, muscle, intelligence, simplicité, travail …ça fait un sacré dosage gagnant. C’est clair et net. Ce 4-0 fracassant d’entrée n’est pas dû à la faiblesse des Australiens mais bien à la force des Allemands. Notre équipe nationale, elle, a donné des signes porteurs d’espoir. Elle débute ce mondial sur un bon match, contraignant le Portugal au partage des points. On a senti la patte « Eriksson ». La tonicité, la discipline tactique défensive dénotent d’une bonne préparation. La monture semble bien ménagée pour aller …loin.

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