L'équip.fr - Le choc entre le Brésil et la Côte d'Ivoire, dimanche à Johannesburg (20h30), soumet une équation à deux inconnues. Kaka, peu performant, et Drogba, tout juste remis d'une blessure, sont deux cas qui interpellent.
Kaka, de la lumière à l'ombre
Kaka suscite de nombreuses interrogations.
Ricardo Izecson dos Santos Leite, dit Kaka, n'est que l'ombre du joueur qui a remporté le Ballon d'Or France Football en 2007. Trois ans ont passé et force est de constater que le Brésilien n'est plus au firmament. Si Florentino Perez n'a pas hésité à dépenser 67 millions d'euros sur lui l'été dernier, l'ancien Rossoneri a eu du mal à justifier sur le terrain ce transfert astronomique au Real Madrid. Son influence dans le jeu ne cesse de baisser. Sa vision du jeu, ses passes millimétrées et ses coups francs dans la lunette ont disparu. En Seleçao, Dunga, qui a bâti le socle de son animation offensive sur lui, en a fait son vrai relais. Mais la star auriverde, longtemps blessée ces derniers mois, traverse les matches dans un relatif anonymat.
Pas de buts, pas de passes, pas de coups de génie. Pas de vagues quoi. Il fait dans la sobriété, ce qui à la base n'est pas fait pour déplaire à Dunga. Sauf qu'il lui manque de la vitesse, de l'efficacité et le petit coup de patte qui déstabilise une défense et fait basculer un match. Après sa prestation sans saveur face à la Corée, le natif de Brasilia est attendu au tournant. En cas de nouvelle défaillance dimanche face à la Côte d'Ivoire, Dunga pourrait être tenté de revoir son casting pour la suite. Les clés de l'animation pourraient être confiées à Julio Baptista, son remplaçant il y a un an lors de la Coupe des Confédérations, mais aussi et surtout à Robinho, plus virevoltant contre la Corée du Nord et auteur d'une belle passe décisive pour Elano. Cette semaine en conférence de presse, le joueur de Santos s'est dit prêt à prendre le relais. Il a avancé ses pions et mis la pression. A Kaka de jouer et de ne pas décevoir.
Drogba, prêt au combat ?
Didier Drogba devrait démarrer le match contre le Brésil.
Didier Drogba fait incontestablement partie des cinq meilleurs attaquants du monde. Son charisme naturel en fait même un leader évident et non contesté. La Côte d'Ivoire ne peut se passer de lui et attend beaucoup de l'ancien Guingampais, qui a toutefois construit sa légende en club et non en sélection. Cinq jours avant le début du Mondial, sa fracture du cubitus à l'avant bras droit a bien failli lui faire manquer la compétition. Une énorme tuile qui a mis toute l'Afrique en émoi. A deux doigts de déclarer forfait, le monstre de Chelsea a aussitôt décidé de se faire opérer pour être prêt dix jours plus tard contre le Portugal, match qu'il a débuté sur le banc avant de faire son entrée à 25 minutes de la fin (0-0).
Cette fois, Drogba est annoncé partant dès le coup d'envoi. Son sélectionneur Sven-Goran Eriksson assure que son joyau est opérationnel. «C'est un joueur important pour l'équipe, ses qualités ne sont plus à démontrer et son état de santé évolue de façon positive», a indiqué mardi le technicien suédois. Cette guérison express est une aubaine pour des Eléphants qui ne peuvent se permette une halte sur le chemin des huitièmes, eux qui sont tombés dans un groupe ultra compliqué. Toutefois, si Drogba - avec son attelle cachée sous son maillot -, peut jouer, il n'est pas certain qu'il puisse être mentalement libéré. Il peut craindre à tout moment un coup mal placé, une chute. La douleur et la gêne peuvent vite se réveiller. Et quand on connaît son engagement dans les duels et sa propension à se battre sur tous les ballons, il y a de quoi se poser des questions. - David MICHEL, à Johannesburg
Kaka, de la lumière à l'ombre
Kaka suscite de nombreuses interrogations.
Ricardo Izecson dos Santos Leite, dit Kaka, n'est que l'ombre du joueur qui a remporté le Ballon d'Or France Football en 2007. Trois ans ont passé et force est de constater que le Brésilien n'est plus au firmament. Si Florentino Perez n'a pas hésité à dépenser 67 millions d'euros sur lui l'été dernier, l'ancien Rossoneri a eu du mal à justifier sur le terrain ce transfert astronomique au Real Madrid. Son influence dans le jeu ne cesse de baisser. Sa vision du jeu, ses passes millimétrées et ses coups francs dans la lunette ont disparu. En Seleçao, Dunga, qui a bâti le socle de son animation offensive sur lui, en a fait son vrai relais. Mais la star auriverde, longtemps blessée ces derniers mois, traverse les matches dans un relatif anonymat.
Pas de buts, pas de passes, pas de coups de génie. Pas de vagues quoi. Il fait dans la sobriété, ce qui à la base n'est pas fait pour déplaire à Dunga. Sauf qu'il lui manque de la vitesse, de l'efficacité et le petit coup de patte qui déstabilise une défense et fait basculer un match. Après sa prestation sans saveur face à la Corée, le natif de Brasilia est attendu au tournant. En cas de nouvelle défaillance dimanche face à la Côte d'Ivoire, Dunga pourrait être tenté de revoir son casting pour la suite. Les clés de l'animation pourraient être confiées à Julio Baptista, son remplaçant il y a un an lors de la Coupe des Confédérations, mais aussi et surtout à Robinho, plus virevoltant contre la Corée du Nord et auteur d'une belle passe décisive pour Elano. Cette semaine en conférence de presse, le joueur de Santos s'est dit prêt à prendre le relais. Il a avancé ses pions et mis la pression. A Kaka de jouer et de ne pas décevoir.
Drogba, prêt au combat ?
Didier Drogba devrait démarrer le match contre le Brésil.
Didier Drogba fait incontestablement partie des cinq meilleurs attaquants du monde. Son charisme naturel en fait même un leader évident et non contesté. La Côte d'Ivoire ne peut se passer de lui et attend beaucoup de l'ancien Guingampais, qui a toutefois construit sa légende en club et non en sélection. Cinq jours avant le début du Mondial, sa fracture du cubitus à l'avant bras droit a bien failli lui faire manquer la compétition. Une énorme tuile qui a mis toute l'Afrique en émoi. A deux doigts de déclarer forfait, le monstre de Chelsea a aussitôt décidé de se faire opérer pour être prêt dix jours plus tard contre le Portugal, match qu'il a débuté sur le banc avant de faire son entrée à 25 minutes de la fin (0-0).
Cette fois, Drogba est annoncé partant dès le coup d'envoi. Son sélectionneur Sven-Goran Eriksson assure que son joyau est opérationnel. «C'est un joueur important pour l'équipe, ses qualités ne sont plus à démontrer et son état de santé évolue de façon positive», a indiqué mardi le technicien suédois. Cette guérison express est une aubaine pour des Eléphants qui ne peuvent se permette une halte sur le chemin des huitièmes, eux qui sont tombés dans un groupe ultra compliqué. Toutefois, si Drogba - avec son attelle cachée sous son maillot -, peut jouer, il n'est pas certain qu'il puisse être mentalement libéré. Il peut craindre à tout moment un coup mal placé, une chute. La douleur et la gêne peuvent vite se réveiller. Et quand on connaît son engagement dans les duels et sa propension à se battre sur tous les ballons, il y a de quoi se poser des questions. - David MICHEL, à Johannesburg
