Les examens du baccalauréat commencent, demain. Mais les derniers réglages restent à faire pour la bonne marche des compositions. Notamment, la levée des menaces des fondateurs d'écoles privées et celles de certaines associations estudiantines.
Les épreuves orales de l'examen du baccalauréat débutent demain. Mais leur bon déroulement dépend de la levée du veto des fondateurs d'écoles privées. Ceux-ci réclament à l'Etat, 16,5 milliards de Fcfa d'arriérés de frais d'écolage pour l'année 2009, avant d'ouvrir leurs établissements aux examens à grand tirage. Les patrons du privé entendent retenir les bulletins de notes, les livrets scolaires et les convocations des élèves affectés par l'Etat, pour exprimer leur colère.
Les fondateurs maintiennent la pression
«Si ces arriérés ne sont pas payés avant le vendredi 25 juin prochain, nous ne participerons pas à l'organisation des examens à grand tirage », présage Gohidé Tiemoko, porte-parole de la Coordination des associations des établissements privés d'enseignement supérieur et secondaire, et du directoire de la Fédération nationale des établissements privés laïcs(Feneplaci) dans sa sortie du 16 juin aux Deux-Plateaux.
Selon le porte-parole de la coordination, joint hier, le boycott des examens est maintenu. Gohidé Tiemoko confie qu'aucune démarche, allant dans le sens du remboursement des 16,5 milliards F Cfa, n'est à enregistrer depuis sa dernière sortie. Seulement, avance t-il, la direction du trésor publique dit disposer de 2 milliards F Cfa. Il précise que la revendication des fondateurs ne concerne que l'année 2009. Il chiffre à 60 milliards de F Cfa, la dette pour 2010.
Quelques jours avant l'annonce du boycott du privé, une coalition d'élèves et étudiants appartenant à la dissidence de la Fédération scolaire et estudiantine(Fesci) et la Fédération des organisations pour la revalorisation du système éducatif (Forse) ont exigé le report d'un mois des examens, en raison du délestage qui aurait, selon elles, perturbé la préparation des candidats. Sans cet ajournement, elles craignent des résultats catastrophiques. Toutefois, tous les acteurs ne partagent pas ce point de vue.
Séka Jules, secrétaire général de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ageeci) maintient les dates prévues par la tutelle. Ce que semble d'ailleurs encourager la Fédération des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Fesci). Ces organisations jugent négligeables les effets du délestage. Selon le bureau exécutif de la Fesci, le seul problème actuellement, c'est la grogne des fondateurs. « Le mécontentement des fondateurs d'écoles privées est normal. L'Etat a utilisé leurs locaux pour encadrer ses élèves, il doit payer. Tout ce que nous pouvons faire est de demander à l'Etat de régler ce problème pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions », confie pour sa part Martial Alaté, l'attaché de presse de la Fesci. Il est fort probable, annonce-t-il, que le secrétaire général, Mian Augustin, se prononce sur le sujet ce lundi. Il va s'agir essentiellement d'inviter les candidats à la sérénité et leur souhaiter bonne chance. L'année dernière, il y a eu 20,12% d'admis au Bac, 23,40% au Bepc et 74,51% au Cepe. Cette année, 912.942 candidats composent dans 2.409 centres répartis sur l'ensemble du territoire national. 379 979 affrontent les épreuves du Certificat d'études primaires (Cepe) et le concours d'entrée en 6ème. 322 259 postulent pour le Bepc et l'orientation en seconde. 192 704 lorgnent le Bac. Le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, a donné le top départ de ces examens le 8 juin dernier à Bingerville. Ce jour-là, les sciences de la vie et de la terre avaient été tirées au sort, comme la 5ème épreuve complémentaire et obligatoire au Bepc.
Nesmon De Laure
Les épreuves orales de l'examen du baccalauréat débutent demain. Mais leur bon déroulement dépend de la levée du veto des fondateurs d'écoles privées. Ceux-ci réclament à l'Etat, 16,5 milliards de Fcfa d'arriérés de frais d'écolage pour l'année 2009, avant d'ouvrir leurs établissements aux examens à grand tirage. Les patrons du privé entendent retenir les bulletins de notes, les livrets scolaires et les convocations des élèves affectés par l'Etat, pour exprimer leur colère.
Les fondateurs maintiennent la pression
«Si ces arriérés ne sont pas payés avant le vendredi 25 juin prochain, nous ne participerons pas à l'organisation des examens à grand tirage », présage Gohidé Tiemoko, porte-parole de la Coordination des associations des établissements privés d'enseignement supérieur et secondaire, et du directoire de la Fédération nationale des établissements privés laïcs(Feneplaci) dans sa sortie du 16 juin aux Deux-Plateaux.
Selon le porte-parole de la coordination, joint hier, le boycott des examens est maintenu. Gohidé Tiemoko confie qu'aucune démarche, allant dans le sens du remboursement des 16,5 milliards F Cfa, n'est à enregistrer depuis sa dernière sortie. Seulement, avance t-il, la direction du trésor publique dit disposer de 2 milliards F Cfa. Il précise que la revendication des fondateurs ne concerne que l'année 2009. Il chiffre à 60 milliards de F Cfa, la dette pour 2010.
Quelques jours avant l'annonce du boycott du privé, une coalition d'élèves et étudiants appartenant à la dissidence de la Fédération scolaire et estudiantine(Fesci) et la Fédération des organisations pour la revalorisation du système éducatif (Forse) ont exigé le report d'un mois des examens, en raison du délestage qui aurait, selon elles, perturbé la préparation des candidats. Sans cet ajournement, elles craignent des résultats catastrophiques. Toutefois, tous les acteurs ne partagent pas ce point de vue.
Séka Jules, secrétaire général de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ageeci) maintient les dates prévues par la tutelle. Ce que semble d'ailleurs encourager la Fédération des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Fesci). Ces organisations jugent négligeables les effets du délestage. Selon le bureau exécutif de la Fesci, le seul problème actuellement, c'est la grogne des fondateurs. « Le mécontentement des fondateurs d'écoles privées est normal. L'Etat a utilisé leurs locaux pour encadrer ses élèves, il doit payer. Tout ce que nous pouvons faire est de demander à l'Etat de régler ce problème pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions », confie pour sa part Martial Alaté, l'attaché de presse de la Fesci. Il est fort probable, annonce-t-il, que le secrétaire général, Mian Augustin, se prononce sur le sujet ce lundi. Il va s'agir essentiellement d'inviter les candidats à la sérénité et leur souhaiter bonne chance. L'année dernière, il y a eu 20,12% d'admis au Bac, 23,40% au Bepc et 74,51% au Cepe. Cette année, 912.942 candidats composent dans 2.409 centres répartis sur l'ensemble du territoire national. 379 979 affrontent les épreuves du Certificat d'études primaires (Cepe) et le concours d'entrée en 6ème. 322 259 postulent pour le Bepc et l'orientation en seconde. 192 704 lorgnent le Bac. Le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, a donné le top départ de ces examens le 8 juin dernier à Bingerville. Ce jour-là, les sciences de la vie et de la terre avaient été tirées au sort, comme la 5ème épreuve complémentaire et obligatoire au Bepc.
Nesmon De Laure