Éléphants, la fin d`une autre aventure

Avec la large victoire du Portugal sur la Corée du Nord (7-0) hier dans le groupe G, le mince espoir de voir les Eléphants au second tour a finalement volé en éclats. L'équation devient quasiment impossible à résoudre. Et ce sera donc un miracle du siècle de voir Didier Drogba et les siens se qualifier pour le tour suivant. Pour y parvenir, il faudrait d'abord voir le Portugal perdre largement devant un Brésil déjà qualifié et ensuite battre la Corée du Nord par au moins 10 buts. On comprend que les carottes sont bien cuites pour les pachydermes ivoiriens dont l'aventure à ce mondial sud africain n'aura duré que le temps des trois matches de groupe. Le match du 25 Juin prochain contre la Corée du Nord aura pour seul objectif de terminer en beauté comme ce fut le cas en 2006 contre la Serbie en Allemagne.

Le temps des regrets
En dépit d'un groupe assez relevé, composé du Brésil, du Portugal, et de la Corée du Nord à un degré moindre, les Eléphants n'ont pas démérité dans le fond. Ils ont réussi à accrocher le Portugal. Un match largement à l'avantage des poulains de Sven Eriksson qui, s'ils avaient cru en leur capacité, auraient dû battre le Portugal. Une victoire sur le Portugal aurait changé les donnes. Hélas, mille fois hélas…
Face au Brésil, les Eléphants ont tenté de rééditer l'exploit du premier match en reconduisant la même équipe. En titularisant Didier Drogba , Eriksson a commis le péché de reconduire aux côtés du capitaine des Eléphants, Aruna et Kalou qui avaient été les fausses notes lors du match contre le Portugal. Pourquoi avoir gardé Gervinho sur le banc de touche ? s'interrogent beaucoup d'observateurs à ce mondial. Le meilleur joueur africain du championnat français a été pour beaucoup l'une des satisfactions au sein des Eléphants. Le potentiel ivoirien aura été un véritable gâchis par la faute d'un entraîneur trop collé à son équipe type. Les Eléphants sont sur le chemin de retour, certainement que les leçons de cette autre aventure qui prend fin aussi prématurément seront à tirer.
De Bouaffo
Envoyé spécial à Johannesburg en Afrique du Sud