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Politique Publié le mardi 22 juin 2010 | Le Patriote

Méité Sindou (Porte-parole de Soro): "Ce sont des accusations gratuites et infondées"

© Le Patriote Par DR
Gouvernement ivoirien - Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre
Les accusations, au coeur d`une enquête ordonnée par le président Laurent Gbagbo, selon lesquelles le Premier ministre Guillaume Soro aurait pu recevoir une commission de la société française Sagem sont "gratuites et infondées", a déclaré hier le porte-parole de M. Soro.
"Nous ne nous sentons concernés ni de près ni de loin par ces accusations", a indiqué Sindou Meïté, dénonçant des "affirmations gratuites, infondées et dénuées de preuves".
M. Gbagbo a ordonné dimanche l`ouverture d`une enquête sur des soupçons de détournement de fonds pesant sur un proche, le ministre de l`Intérieur Désiré Tagro, après des accusations portées contre ce dernier par le président de l`Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, tous deux membres du camp présidentiel.
L`enquête devra aussi établir si M. Tagro a "perçu seul ou avec autrui, notamment le Premier ministre, la somme de dix milliards de francs CFA (15 M EUR) qui lui aurait été versée à titre de commission par la société Sagem Sécurité" impliquée dans le processus électoral ivoirien, selon le communiqué de la présidence.

De la nécessité d’une enquête parlementaire

Un coup d’épée dans l’eau. C’est ainsi que bon nombre d’ivoiriens voient l’enquête que s’apprête à diligenter le Procureur de la République, Raymond Tchimou, à la demande expresse du chef de l’Etat sur l’affaire Tagro. Nos compatriotes, en général les observateurs de la vie politique ivoirienne, qui voient en cette opération un simple coup d’éclat de Gbagbo, hyper médiatisée à dessein, n’ont pas trop tort. Les cas d’exemples ne manquent pas. Là n’est pas notre préoccupation aujourd’hui, encore le besoin des ivoiriens qui est de savoir la vérité sur cette affaire de présomptions de corruption et de clientélisme qui pèsent sur le ministre Désiré Tagro. L’homme est encore à son poste avec tous les pouvoirs qu’il détient dans l’administration. Alors, la manière la plus indépendante voire transparente possible de faire éclater la vérité dans cette affaire dont la gravité le dispute à la complexité, est de la confier à une commission parlementaire d’enquête. On se rappelle qu’en mai 1991, suite à une descente musclée de l’armée, principalement des éléments de la FIRPAC, Laurent Gbagbo, alors opposant farouche au régime Houphouët Boigny, a exigé une commission nationale d’enquête. Refusant l’enquête judiciaire, confiée au Procureur de la République d’alors, Adjoussou Yokoun. Car pèserait sur ce dernier, selon lui, une suspicion légitime. L’opposant Gbagbo a tellement ameuté l’opinion que le sage de Yamoussoukro s’est résolu à créer cette commission nationale d’enquête que présida Camille Hoguié, Magistrat hors hiérarchie. Aujourd’hui, l’histoire se répète. Le Procureur Tchimou n’inspire pas confiance à l’ensemble de la classe politique encore moins à l’opposition. Alors, à défaut d’une commission nationale, une enquête parlementaire est plus que nécessaire. Avec sa configuration actuelle, l’assemblée nationale est la structure la plus légitime pour faire un travail crédible et transparent. C’est pourquoi, dans sa communication, le 2 juin dernier, devant la Convention de la société civile ivoirienne, Mamadou Koulibaly a réclamé la mise en place d’une commission parlementaire d’enquête. En tout état de cause, aucune enquête ne saurait empêcher celle du Parlement. Les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, notamment du PDCI, UDPCI, Solidarité, ont déjà donné leur accord. La balle est dans le camp de Koulibaly qui doit joindre l’acte au discours.

Ibrahima B. Kamagaté
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