La défaite des Eléphants, dimanche dernier, face au Brésil, apparaît, à première vue, logique. La Côte d’Ivoire tombe face au numéro 1 mondial, quoi de plus normal pourrait-on dire. Mais en réalité, il y avait de la place pour la formation ivoirienne de faire un bon résultat face au quintuple champion du monde dans la calebasse du Soccer City de Johannesburg. En effet, passé le choc du score flatteur de 3-1, l’analyse à froid de cette rencontre prouve que si le coach suédois de la Côte d’Ivoire avait eu le nez creux, son équipe aurait fait mieux que de perdre. Car en réalité, la Seleçao n’a pas pour autant marché sur les Pachydermes. En dehors du premier but qui est un exemple de construction de jeu, les deux autres réalisations ont été concédées sur des détails. Le deuxième but de Luis Fabiano est entaché de trois irrégularités. D’abord l’attaquant brésilien, dans sa quête du ballon, déséquilibre Chico, le défenseur ivoirien. Ensuite il emmène, une première fois, le ballon de la main. Enfin, au sortir de son sombrero sur Maestro, le Sévillan amortit le cuir du bras avant de marquer. Tout ça sous les yeux de l’arbitre français, Stéphane Lannoy. D’ailleurs les images montrent que ce dernier est allé demander à Fabiano s’il a contrôlé le cuir de la main. Et comme il fallait si attendre, ce dernier a répondu par la négative. Avant de reconnaître son forfait devant son compatriote Rivaldo dans les coulisses du stade. Le troisième but est une erreur de placement de la défense ivoirienne. En réalité, le réalisme et le métier brésilien ont eu raison de la détermination des Ivoiriens qui ont fait jeu égal avec l’ogre auriverde.
Mais les choses auraient été beaucoup aisées si le technicien suédois n’avait pas handicapé son attaque dès le départ. En décidant d’aligner Aruna et Kalou aux côtés d’un Didier Drogba pas à 1OO%, Göran a affaibli son attaque. Contre le Portugal déjà, ni Kalou ni Aruna n’avaient donné satisfaction. En les titularisant dimanche, Eriksson s’est lourdement trompé et la suite des événements lui a donné tort. En réalité, Aruna et Kalou étaient deux poids morts qui ne sont jamais parvenus à inquiéter la défense brésilienne. Et encore moins à mettre Drogba dans une position idéale de marquer. En dehors bien sûr d’un centre d’Aruna quelques minutes avant de sortir en deuxième mi-temps. Salomon Kalou, tendre comme un agneau, n’a rien apporté. Aussi bien défensivement qu’offensivement.
La solution était sur le banc
Au moment où l’attaque ivoirienne marquait le pas devant l’impressionnante muraille jaune et or, trois garçons gelaient sur le banc ivoirien. Gervinho, Kader Kéita et Doumbia Seydou. Ces trois jeunes sont depuis quelques temps les vrais détonateurs de l’offensive des Ivoiriens. Et quand Eriksson a compris qu’il fallait Gervinho et Kader pour percuter, c’était déjà trop tard. Le Brésil avait déjà pris une avance confortable. Mais quand ces garçons sont entrés, tout le stade a compris que quelque chose a changé dans le jeu ivoirien. Il y a eu plus d’animation devant et le Brésil a reculé d’un cran. C’est d’ailleurs sur une accélération foudroyante de Gervinho que Yaya lève un ballon que Didier convertit en but. L’unique réalisation des Pachydermes. La Côte d’Ivoire a retrouvé de l’allant mais le mal était déjà fait. Eriksson a certainement compris, qu’au-delà des «petites erreurs et de l’arbitrage» dont il parle, sa responsabilité est plus qu’engagée dans cette défaite qui a un goût d’élimination. Contre la Corée, il faudra rectifier le tir. Aruna et Kalou doivent rester sur le banc au profit de Kader et Gervinho. Il doit sortir de ce faux schéma de cadres. L’équipe nationale doit privilégier les joueurs en forme du moment. Et pour l’instant Kader et Gervinho ont clairement démontré qu’ils étaient nettement mieux que Kalou et Dindane.
Koné Lassiné
(Envoyé spécial)
Mais les choses auraient été beaucoup aisées si le technicien suédois n’avait pas handicapé son attaque dès le départ. En décidant d’aligner Aruna et Kalou aux côtés d’un Didier Drogba pas à 1OO%, Göran a affaibli son attaque. Contre le Portugal déjà, ni Kalou ni Aruna n’avaient donné satisfaction. En les titularisant dimanche, Eriksson s’est lourdement trompé et la suite des événements lui a donné tort. En réalité, Aruna et Kalou étaient deux poids morts qui ne sont jamais parvenus à inquiéter la défense brésilienne. Et encore moins à mettre Drogba dans une position idéale de marquer. En dehors bien sûr d’un centre d’Aruna quelques minutes avant de sortir en deuxième mi-temps. Salomon Kalou, tendre comme un agneau, n’a rien apporté. Aussi bien défensivement qu’offensivement.
La solution était sur le banc
Au moment où l’attaque ivoirienne marquait le pas devant l’impressionnante muraille jaune et or, trois garçons gelaient sur le banc ivoirien. Gervinho, Kader Kéita et Doumbia Seydou. Ces trois jeunes sont depuis quelques temps les vrais détonateurs de l’offensive des Ivoiriens. Et quand Eriksson a compris qu’il fallait Gervinho et Kader pour percuter, c’était déjà trop tard. Le Brésil avait déjà pris une avance confortable. Mais quand ces garçons sont entrés, tout le stade a compris que quelque chose a changé dans le jeu ivoirien. Il y a eu plus d’animation devant et le Brésil a reculé d’un cran. C’est d’ailleurs sur une accélération foudroyante de Gervinho que Yaya lève un ballon que Didier convertit en but. L’unique réalisation des Pachydermes. La Côte d’Ivoire a retrouvé de l’allant mais le mal était déjà fait. Eriksson a certainement compris, qu’au-delà des «petites erreurs et de l’arbitrage» dont il parle, sa responsabilité est plus qu’engagée dans cette défaite qui a un goût d’élimination. Contre la Corée, il faudra rectifier le tir. Aruna et Kalou doivent rester sur le banc au profit de Kader et Gervinho. Il doit sortir de ce faux schéma de cadres. L’équipe nationale doit privilégier les joueurs en forme du moment. Et pour l’instant Kader et Gervinho ont clairement démontré qu’ils étaient nettement mieux que Kalou et Dindane.
Koné Lassiné
(Envoyé spécial)
