La première action commencera par le déguerpissement des «Sorbonnard», “ces jeunes proches du camp présidentiel qui occupent, en toute illégalité”, l’espace «Les 60 logements» à Abidjan-Plateau. KKB reproche au pouvoir et aux forces de l’ordre de faire la politique de deux poids deux mesures quant à l’assainissement des lieux publics. Pour le président de la Jpdci, si les commerçants occupant les lieux publics ont été déguerpis sans ménagement, il devait normalement en être de même pour les «Sorbonnards» de cet espace. KKB relève que le maire de ladite commune, “Akossi Bendjo, n’a pas été aidé dans sa tâche par les forces de l’ordre” pour les «chasser» des lieux. Selon lui, l’initiative du maire Pdci aurait été annihilée par le pouvoir en place. Face à cette situation qu’il qualifie d’«injustice», KKB a prévenu : «Dès mon retour à Abidjan, je ferai déguerpir la Sorbonne».
La cérémonie proprement dite de la Jeunesse du Pdci France a débuté par une conférence publique animée par Dogad Dogoui, conseiller exécutif à l’Ump (parti au pouvoir en France), autour du thème : «L’implication de la jeunesse dans le développement d’un pays: cas de la Côte d’Ivoire».
Le fondateur du Club Africagora des entrepreneurs, porte-parole du Cercle de la diversité républicaine (Cdr, association à caractère politique affiliée à l’Ump), a rappelé, avant tout propos, les liens séculaires entre le Pdci-Rda et l’Ump de Nicolas Sarkozy. Regrettant même que cette affinité politique ne soit pas suffisamment entretenue et exploitée par les héritiers de l’houphouétisme et du Gaullisme. Le conférencier a tenu, toutefois, à s’expliquer sur sa participation à la rencontre pour que sa présence ne soit pas l’objet d’interprétations politiciennes. «Je tiens à préciser que je n’ai pas été mandaté par mon parti pour venir prononcer une conférence. C’est une initiative personnelle parce que je suis natif de la Côte d’Ivoire. Je ne suis pas Pdci et je ne suis pas non plus anti-Pdci encore moins en campagne. Je suis venu délivrer un message politique», justifie-t-il.
Après avoir levé ces équivoques, Dogad Dogoui a conseillé aux jeunes du Pdci, voire du Rhdp de s’impliquer et de participer à la vie de leur parti. Indiquant que les jeunes peuvent être une poche de réflexion ou encore une alternative, s’ils sont bien formés à la fois sur le plan académique et politique. Pour clore son intervention, le conseiller exécutif de l’Ump a invité les jeunes de l’opposition ivoirienne à militer dans son parti afin d’enrichir leur expérience politique en se frottant aux jeunes de la droite française au pouvoir.
Prenant le débat en cours, le président de la Jpdci a fait son entrée dans la salle sous un tonnerre d’applaudissements. Après les civilités et excuses d’usage pour le retard accusé, KKB a invité les jeunes de son parti à la cohésion et à l’unité autour de Mme Léontine Howa, la déléguée générale France du Pdci. Comme cela est de coutume pour tous les envoyés des partis politiques ivoiriens en mission en France, KKB a livré et commenté les chroniques de l’actualité ivoirienne. Selon lui, le contexte actuel ivoirien peut se résumer à la confrontation de deux écoles. L’école de l’houphouétisme qu’il définit comme celle de «la tolérance, de la non-violence» opposée à celle du Fpi présentée comme «la défiance, la destruction, la mentalité du frontisme…» Donnant son opinion sur les nombreuses inconnues qui entourent le calendrier électoral, pour le président de la Jpdci, le candidat de La majorité présidentielle (Lmp) en serait le principal responsable. «Laurent Gbagbo n’a pas l’intention d’aller aux élections. Il a accepté sa défaite face à Houphouët-Boigny en 1990, il ne peut pas accepter une seconde défaite face à Bédié», soutient-il.
Revenant sur les circonstances du report de la marche de la jeunesse de l’opposition, KKB regrette qu’il n’ait pas été compris par les quatre leaders du Rhdp à qui il reproche d’ailleurs de ne pas être de fins stratèges. L’objectif de la manifestation du 15 mai 2010, au dire de KKB, était de briser «un mythe». Autrement dit, vaincre une certaine psychose qui plane sur les militants de l’opposition après les dernières manifestations réprimées par les forces de l’ordre. «Il n’y a pas de liberté sans prix», lance-t-il aux leaders du Rhdp, avant de promettre que cette marche «n’est que partie remise».
En revanche, il a invité la diaspora du Rhdp à jouer le rôle qui est le sien. A savoir, faire pression sur la communauté internationale par des manifestations en occupant des lieux symboliques en France, en Europe et aux Etats-Unis. «La solution au déblocage de la crise ivoirienne, pense-t-il, peut venir de la diaspora du Rhdp». «Il faut contraindre. Laurent Gbagbo à aller aux élections», lance-t-il.
Poursuivant dans la même veine, l’envoyé de Bédié promet que la jeunesse de l’opposition ne reculera plus jamais devant les interdictions «anti-démocratiques» du pouvoir et qu’il est prêt à sacrifier sa vie pour faire avancer la démocratie en Côte d’Ivoire.
Clément Yao
Correspondant permanent en France
La cérémonie proprement dite de la Jeunesse du Pdci France a débuté par une conférence publique animée par Dogad Dogoui, conseiller exécutif à l’Ump (parti au pouvoir en France), autour du thème : «L’implication de la jeunesse dans le développement d’un pays: cas de la Côte d’Ivoire».
Le fondateur du Club Africagora des entrepreneurs, porte-parole du Cercle de la diversité républicaine (Cdr, association à caractère politique affiliée à l’Ump), a rappelé, avant tout propos, les liens séculaires entre le Pdci-Rda et l’Ump de Nicolas Sarkozy. Regrettant même que cette affinité politique ne soit pas suffisamment entretenue et exploitée par les héritiers de l’houphouétisme et du Gaullisme. Le conférencier a tenu, toutefois, à s’expliquer sur sa participation à la rencontre pour que sa présence ne soit pas l’objet d’interprétations politiciennes. «Je tiens à préciser que je n’ai pas été mandaté par mon parti pour venir prononcer une conférence. C’est une initiative personnelle parce que je suis natif de la Côte d’Ivoire. Je ne suis pas Pdci et je ne suis pas non plus anti-Pdci encore moins en campagne. Je suis venu délivrer un message politique», justifie-t-il.
Après avoir levé ces équivoques, Dogad Dogoui a conseillé aux jeunes du Pdci, voire du Rhdp de s’impliquer et de participer à la vie de leur parti. Indiquant que les jeunes peuvent être une poche de réflexion ou encore une alternative, s’ils sont bien formés à la fois sur le plan académique et politique. Pour clore son intervention, le conseiller exécutif de l’Ump a invité les jeunes de l’opposition ivoirienne à militer dans son parti afin d’enrichir leur expérience politique en se frottant aux jeunes de la droite française au pouvoir.
Prenant le débat en cours, le président de la Jpdci a fait son entrée dans la salle sous un tonnerre d’applaudissements. Après les civilités et excuses d’usage pour le retard accusé, KKB a invité les jeunes de son parti à la cohésion et à l’unité autour de Mme Léontine Howa, la déléguée générale France du Pdci. Comme cela est de coutume pour tous les envoyés des partis politiques ivoiriens en mission en France, KKB a livré et commenté les chroniques de l’actualité ivoirienne. Selon lui, le contexte actuel ivoirien peut se résumer à la confrontation de deux écoles. L’école de l’houphouétisme qu’il définit comme celle de «la tolérance, de la non-violence» opposée à celle du Fpi présentée comme «la défiance, la destruction, la mentalité du frontisme…» Donnant son opinion sur les nombreuses inconnues qui entourent le calendrier électoral, pour le président de la Jpdci, le candidat de La majorité présidentielle (Lmp) en serait le principal responsable. «Laurent Gbagbo n’a pas l’intention d’aller aux élections. Il a accepté sa défaite face à Houphouët-Boigny en 1990, il ne peut pas accepter une seconde défaite face à Bédié», soutient-il.
Revenant sur les circonstances du report de la marche de la jeunesse de l’opposition, KKB regrette qu’il n’ait pas été compris par les quatre leaders du Rhdp à qui il reproche d’ailleurs de ne pas être de fins stratèges. L’objectif de la manifestation du 15 mai 2010, au dire de KKB, était de briser «un mythe». Autrement dit, vaincre une certaine psychose qui plane sur les militants de l’opposition après les dernières manifestations réprimées par les forces de l’ordre. «Il n’y a pas de liberté sans prix», lance-t-il aux leaders du Rhdp, avant de promettre que cette marche «n’est que partie remise».
En revanche, il a invité la diaspora du Rhdp à jouer le rôle qui est le sien. A savoir, faire pression sur la communauté internationale par des manifestations en occupant des lieux symboliques en France, en Europe et aux Etats-Unis. «La solution au déblocage de la crise ivoirienne, pense-t-il, peut venir de la diaspora du Rhdp». «Il faut contraindre. Laurent Gbagbo à aller aux élections», lance-t-il.
Poursuivant dans la même veine, l’envoyé de Bédié promet que la jeunesse de l’opposition ne reculera plus jamais devant les interdictions «anti-démocratiques» du pouvoir et qu’il est prêt à sacrifier sa vie pour faire avancer la démocratie en Côte d’Ivoire.
Clément Yao
Correspondant permanent en France