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Sport Publié le vendredi 25 juin 2010 | Nuit & Jour

Encadré / Incapables de franchir les ¼ de finales

© Nuit & Jour
Thierry Henry
Thierry Henry, avec Raymond Domenech, avant l`entrée du joueur sur le terrain contre l`Afrique du Sud, le 22 juin 2010
La débâcle des équipes africaines au Mondial 2010 qui se déroule actuellement en Afrique du Sud a de nouveau remis sur le tapis, l’épineuse question de l’incapacité de ces pays à se hisser au diapason du football Mondial. Car, bien avant le rendez-vous du pays de Nelson Mandela, jamais les équipes Africaines qualifiées pour les phases finales des précédentes compétitions n’ont montré des visages assez reluisants. Que ce soient l’Egypte, le Zaïre, l’Angola, le TOGO, le Cameroun, le Nigeria, l’Algérie ou même la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Sénégal… tous n’ont pu, lors des différentes confrontations, redorer le blason du football africain gravement terni par les défaites précédentes. On rappelle d’ailleurs, comme si c’était hier, de la lourde défaite concédée par le Zaïre devant la Yougoslavie (0-9) lors de la phase finale du Mondial 74. A propos de ce naufrage collectif des hommes de feu Mobutu, d’aucuns avaient, avec un brin d’ironie et même de superstition, indiqué le Zaïre s’était rendu à cette compétition avec exactement neuf (9) marabouts dans son avion. Cependant, cela ne l’a pas empêché d’encaisser les neuf (9) buts Yougoslaves. Tout comme le Zaïre, bien d’autres pays africains ont mordu la poussière, souventefois, lors des rendez-vous mondiaux. En 1978, la Tunisie, sous la houlette d’Abdelmadjid Chetali a trébuché face à la Pologne (0-1) après avoir pourtant dominé le Mexique (3-1). Alors que les Tunisiens portaient l’espoir de tout le continent africain, ils furent éliminés au premier tour de cette compétition qui se déroulait en Argentine. En 1982, l’Algérie et le Cameroun prennent le relais à la faveur d’une modification du règlement accordant désormais deux places pays Africains. Mais là encore, la moisson fut maigre. Car l’Algérie, après avoir enflammé les imaginations en disposant de l’Allemagne, s’est effondrée devant l’Autriche et n’a pu accéder au second tour. Tout comme le Cameroun qui s’est contenté de trois matches nuls lors de cette compétition. En 1986, le Maroc après avoir fait sensation contre la Pologne, l’Angleterre et le Portugal, ont échoué en ¼ de finale devant une équipe Allemande tactiquement et techniquement mieux organisée. En 1990, le Cameroun qui représente le continent en Italie frappe d’emblée un grand coup en disposant du champion du monde l’Argentine ! L’épopée se poursuit contre la Roumanie et la Colombie mais l’aventure s’arrête en ¼ de finale contre l’Angleterre. Quant à l’Egypte, l’autre ambassadeur africain, il passe totalement inaperçu au cours de cette même compétition. En 1994, le Nigeria aurait sans doute accédé au paradis n’eut été le génie d’un certain Roberto Baggio qui a mis fin au rêve d’une équipe naïve des Super Eagles pendant les prolongations des ¼ de finales. En 2002, le Sénégal qui portait tous les espoirs du football africain n’a pu passer le cap des ¼ de finales devant une équipe de la Turquie remarquablement organisée et menée par Hassan Sass. Depuis lors, aucune autre équipe africaine n’a pu atteindre les ¼ de finale de cette compétition. Le constat est donc clair et sans ambages qu’aucune équipe africaine n’a, jusque-là, atteint les ½ finales d’une Coupe du Monde. Preuve certaine que l’Afrique n’a pas les arguments nécessaires pour aller à l’assaut de la Coupe du Monde.

Marie-Françoise de la Foire
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