«Mon ami, Ibrahim, est venu me remettre un fusil à canon scié afin que nous puissions nous organiser pour attaquer les passants et les délester de leurs téléphones portables pour ensuite les revendre au black-market», affirme Tessougué Moumouni à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, jeudi dernier. Selon lui, le nommé Ibrahim(en fuite), lui a aussi dit que l’opération était juteuse et sans risque. Au dire du malfaiteur, son complice habite le bidonville dénommé Wattcity, à proximité du cimetière municipal de Williamsville. C’est ainsi que les deux malfrats, dans la nuit du 25 mai, prennent position dans la pénombre au quartier Habitat. Là-bas, Moumouni et son acolyte, sous la menace de l’arme à feu, font main basse sur trois téléphones portables. Les malfrats croyaient avoir fait une bonne affaire. Après leur forfait, ils tentent de quitter les lieux. Si Ibrahim réussit à prendre la clé des champs ce n’est pas le cas pour celui qui se dit chargeur à la gare routière d’Adjamé. Moumouni est appréhendé par une patrouille de police du commissariat du 27èmearrondissement, à Adjamé-Bracodi. Soumis à un interrogatoire musclé, le prévenu finit par lâcher le morceau. « Je reconnais avoir été en possession de ladite arme à feu de type canon scié. Il y avait une cartouche qui était même engagée dans la chambre de tir », avoue l’accusé au tribunal en précisant que son complice n’est pas à son premier forfait. « Quant à moi, je venais juste de faire mes premiers pas dans cette activité répréhensible », reconnaît le prévenu, poursuivi par le ministère public pour association de malfaiteurs et de détention illégale d’arme à feu. Au dire de l’inculpé, il aurait obtenu l’arme à feu à la suite d’une attaque que l’un des siens lui aurait lancé. «J’étais à la gare de train, cette nuit-là, pour trouver des marchandises à décharger. C’est en ce lieu qu’un jeune a tenté de m’agresser avec le fusil canon scié. J’ai réussi à le lui prendre et je l’ai gardé par devers moi pour mener des opérations d’attaques à main armée », dit le mis en cause. Le tribunal, en application de l’article 186 du code pénal, déclare l’accusé coupable des faits. En répression, il est condamné à 5 ans de prison assortis d’une amende de 200.000Fcfa.
Bahi K.
Bahi K.
