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Faits Divers Publié le mardi 22 juin 2010 | Nord-Sud

Yamoussoukro : La terreur de Dioulabougou déférée à Toumodi

Mamadou Sidibé est un solide gaillard né en 1982 à Daoukro. Selon ses déclarations au commissariat de police du 1erarrondissement de Yamoussoukro, il est sans emploi et réside au quartier Dioulabougou. Son oreille gauche balafrée porte les stigmates d’une des nombreuses rixes auxquelles il semble être un abonné permanent. Et lorsque l’inspecteur prend ses empreintes digitales, de sa voix rauque de drogué, il crache aux agents toutes sortes de mots orduriers. Il va bientôt comparaître devant le juge du tribunal de Toumodi pour agression, violence et vol. Les faits.

Dans la nuit du 11 juin dernier, M. Koffi Allah René, agent commercial et promoteur de produits cosmétiques, arrive à Yamoussoukro de retour d’une mission à Bamako. En attendant de rencontrer un de ses clients le lendemain, René prend une chambre dans un hôtel au quartier Habitat. « Comme je n’arrivais pas à dormir, je suis sorti pour me restaurer et ensuite prendre une bière dans un bar », explique-t-il. Ce bar très fréquenté se trouve non loin du lieu dit Rue le Rônier, un des hauts-lieux de la prostitution et du banditisme. Les petits malfrats qui écument le quartier y vont boire du ‘’koutoukou’’ avant de s’adonner à leurs activités peu recommandables. Ce dont René était loin de se douter.

Après sa première gorgée de bière, l’agent commercial sort son téléphone portable pour envoyer un sms à son épouse à Abidjan pour lui signifier qu’il est de retour au bercail. « A peine ai-je fini de composer mon message qu’un jeune homme sorti de nulle part m’arrache le téléphone de marque Nokia », poursuit-il. Remis de sa surprise, il se lève et empoigne le quidam avec l’intention que celui-ci lui restitue son appareil. Mal lui en prit, car au même moment arrive un autre par derrière qui le saisit par le cou. S’en suit une rixe entre plusieurs autres bandits et René pour le bonheur des badauds friands de spectacles. « J’ai été copieusement battu », reconnaît l’agent commercial qui ajoute avoir aussi été dépouillé de son second téléphone portable de marque Vodafone plus une chaîne en or 18 carats. Sans compter l’unique billet de 5.000 Fcfa qu’il avait dans son porte-monnaie. Toute chose qu’il ne découvre que quelque temps après avoir repris ses esprits. « A mon réveil, j’avais le visage en marmelade. Avec des douleurs partout sur le corps », a-t-il poursuivi. Et lorsqu’il a tenté de se relever, une voix d’homme lui a conseillé de demeurer couché pour échapper à la furie de ses agresseurs. René fait donc le mort pendant que la foule tente de calmer les bandits. Et de sa position, il entendait l’un d’entre eux demander qu’on lui amène du bois afin qu’il en finisse avec lui.

Le calme revenu, en se relevant, il voit un de ses assaillants avec ses téléphones portables et sa chaîne en or. Qui déclare avoir reçu des coups de René alors qu’il était venu à son secours. Et qu’il ne pouvait lui remettre ses appareils que s’il paye ses soins. Ce que, dans son état, l’agent commercial ne pouvait pas. Alors, les malfrats décident de partir malgré l’opposition de René, emportant ses appareils et son argent. Et comme il tente de les suivre pour récupérer ses objets, Abou Sidibé demande aux autres de l’emmener dans l’obscurité pour qu’ils lui fassent la peau. Pendant ce temps, un de ses compères casse une bouteille et menace de la lui enfoncer dans le ventre s’il persistait à vouloir le suivre. L’homme se rend alors au commissariat du 1er arrondissement où les agents lui demandent d’aller se soigner avant de revenir porter plainte. Ce qu’il fait. Et le lendemain, il se met en campagne pour tenter de retrouver ses agresseurs. C’est ce jour-là qu’il découvre que le gérant du bar où la veille, il était malmené, est un ami d’enfance et celui-là même qui lui a conseillé de rester couché lorsqu’il revenait de son évanouissement. C’est dans la nuit que René reconnaîtra Sidibé, son agresseur en compagnie d’une fille en train de boire. Cette fois-ci, aidé par quelques bonnes volontés, ils le conduisent de force au commissariat.

Aux questions du lieutenant Bony, le garçon répond par des incohérences qui le confondent. Dans un premier temps, il déclare que sa victime dont il ignorait le nom était un ami. Ensuite, il accuse René d’avoir pris son portable avec son «petit ». Ce qui ne convainc pas les policiers. Et sûrement pas le juge de Toumodi auprès de qui il est déféré depuis samedi dernier.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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