«Je n'ai rien à vous déclarer. Envoyez-moi où vous voudrez. Vous allez avoir honte. Je suis le neveu du Président du conseil constitutionnel. Je m'en fous ». Ce propos sort de la bouche de Kouassi Kouadiané Noël. Il l'a dit lors de son audition au commissariat de police du 16ème arrondissement, à Yopougon. Il a 39 ans et se dit artiste chorégraphe. Dans la nuit du 29 mai alors qu'il revenait d'une virée nocturne, Kouadiané, qui avait bu un verre de trop, prend à parti Mme Kouadio Pauline. Celle-ci habite la même cour que le prévenu. Selon elle, cette nuit-là, Kouadiané vient frapper le portail pendant quinze minutes sans que personne ne vienne ouvrir. C'est Pauline qui raconte la suite de l'histoire. « Je me suis réveillée pour uriner. C'est à ce moment que j'ai entendu quelqu'un frapper le portail. Je suis sortie de la maison pour ouvrir la porte. Bien avant j'ai demandé l'identité de celui qui tapait le portail. Il m'a répondu que c'était lui. C'est ainsi que j'ai ouvert la porte. Contre toute attente, il m'a poussée à tel point que j'ai perdu l'équilibre », relate Pauline en précisant que son époux se trouvait au travail. Ivre et fou de rage Kouadiané crache tout son venin sur la pauvre femme. Il la roue de coups au visage à telle enseigne qu'elle perd connaissance. Les voisins accourus ont porté secours à l'infortunée dame. « On croyait que c'était fini. Mais il a continué à menacer la dame. Pis, il est rentré dans sa maison pour tout mettre à sac. Il a cassé le poste téléviseur et l'appareil Dvd », indique l'une des voisines de Pauline, auditionnée à la police. Son identité n'a pas été révélée au tribunal. Prévenu de coups et blessures volontaires(Cbv), celui qui se présente comme le neveu du président du conseil constitutionnel, comparaît le 7 juin à la barre du tribunal de Yopougon. Coup de théâtre ! La victime plaide pour la relaxe du mis en cause car, selon elle, l'affaire avait été réglée à l'amiable. Si le tribunal lui concède cela il n'en demeure pas moins que le ministère public demande au juge de requalifier les faits en ceux d'outrages à un officier de police dans l'exercice de sa fonction. La magistrate suit le parquet en déclarant Kouassi Kouadiané Noël coupable. En répression, il est condamné à un mois de prison assorti d'une amende de 50.000Fcfa.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa