Bagué Salif, 20 ans, de nationalité burkinabè se tord de douleur sur son lit d’hôpital au service des urgences du Chr de Yamoussoukro.
Il a reçu dans sa cuisse gauche une balle tirée par le Sergent de police N’Kongon Arouban Robert alias Asalfo. Les faits :
Aux dires de la victime qui peine à articuler des mots, les faits se sont produits au maquis ‘’La 1ère Classe match’’ sis au lieu-dit ‘’Diaby étage’’, quartier Dioulabougou. « Le maquis fait dos au garage où je travaille avec mes amis. Nous étions assis sur la clôture pour voir le dernier match de la Côte d’Ivoire contre la Corée du Nord sur l’écran géant du maquis comme nous le faisons tous les jours de match », commence-t-il. Le policier dont il ignore tout buvait de la bière avec 3 compagnons dont une dame. Comme les jeunes gens faisaient du bruit, le sergent N’Kongon Arouban Robert alias Asalfo exige du tenancier d’éteindre la télé parce qu’ils sont les seuls clients. « D’ailleurs, décide-t-il, je vais payer tout ce qui se trouve dans le congélateur ». Ses amis qui avaient, eux, envie de voir le dernier match des Eléphants lui demandent pardon. Asalfo accepte, mais insiste tant sur le renvoi des gosses que ceux-ci s’exécutent, dépités. En quittant les lieux, un des jeunes gens crie: «C’est quel bon écran géant qu’on ne peut pas trouver ailleurs à Yamoussoukro ! Et Drogba même qui ne joue pas bien ce soir !» Est-ce cette dernière phrase qui a vexé le sergent de police ? Nul ne le sait. Il interpelle le plus grand du groupe qui se trouve être Bagué Salif. Qui revient sur ses pas. « En répondant à l’appel du policier, Salif constate qu’il a sorti son arme », raconte un de ses amis, témoin des faits. Qui ajoute que, pris de peur, le jeune homme s’est jeté sur une vendeuse de beignets devant le maquis. « Avant qu’il n’atteigne la vendeuse, le policier a fait feu et l’a atteint à la cuisse», atteste-t-il. Et d’ajouter que l’agent de police s’est ensuite approché et a commencé à botter celui venait de blesser. « Il lui a donné des coups de souliers à la tête, à la figure et aux côtes. Comme s’il était pris de folie », affirme-t-il. « Je vais te casser l’autre pied et tu vas voir ! » Entre-temps, les amis de Salif informent ses parents qui habitent non loin de là. « Même en notre présence, il continuait de le frapper en criant « Je vais te casser l’autre pied et tu vas voir ! » Les parents du garçon et ses amis lui demandent pardon. Ainsi, les compagnons du policier qui se sont rendus compte de la gravité de la situation arrêtent un taxi et, le sergent N’Kongon y compris transportent le blessé dans une clinique privée avant de l’emmmener au Chr. « La radio présente un objet inconnu dans la cuisse gauche, occasionnant la fracture du fémur », explique un praticien. Qui dit ne pouvoir affirmer que c’est une balle tant qu’il n’aura pas vu l’objet. Selon les amis de Salif, venus en nombre au Chr, le sergent, après avoir laissé le garçon au service des urgences, a déclaré qu’il n’avait pas d’argent. « Ensuite, il voulait partir. C’est là que nous avons refusé et je lui ai dit de rester pour qu’on gère ensemble ce qu’il a fait. » Cette vive interposition des amis de la victime crée la panique chez le policier qui appelle son service. « La bâchée du 2ème arrondissement est arrivée et les agents ont constaté les faits. Puis ils sont partis avec l’agent on nesait où », déclarent-ils. Outre ses amis, la mère du jeune homme était dans la cour du Chr en pleurs. « Nous n’avons aucun moyen, explique Karidiatou », la sœur de Salif. Qui ajoute que leur père, Bagré Kolé décédé il y a bientôt 2 ans, était un retraité, employé à la Présidence de la République à Yamoussoukro. «C’est Salif qui nous ai?de avec le peu qu’il gagne au garage. Qu’allons-nous faire à présent », dit-elle entre deux sanglots. Selon des sources policières, le sergent de police N’Kongon Arouban Robert alias Asalfo devra être entendu par sa hiérarchie dès hier.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Il a reçu dans sa cuisse gauche une balle tirée par le Sergent de police N’Kongon Arouban Robert alias Asalfo. Les faits :
Aux dires de la victime qui peine à articuler des mots, les faits se sont produits au maquis ‘’La 1ère Classe match’’ sis au lieu-dit ‘’Diaby étage’’, quartier Dioulabougou. « Le maquis fait dos au garage où je travaille avec mes amis. Nous étions assis sur la clôture pour voir le dernier match de la Côte d’Ivoire contre la Corée du Nord sur l’écran géant du maquis comme nous le faisons tous les jours de match », commence-t-il. Le policier dont il ignore tout buvait de la bière avec 3 compagnons dont une dame. Comme les jeunes gens faisaient du bruit, le sergent N’Kongon Arouban Robert alias Asalfo exige du tenancier d’éteindre la télé parce qu’ils sont les seuls clients. « D’ailleurs, décide-t-il, je vais payer tout ce qui se trouve dans le congélateur ». Ses amis qui avaient, eux, envie de voir le dernier match des Eléphants lui demandent pardon. Asalfo accepte, mais insiste tant sur le renvoi des gosses que ceux-ci s’exécutent, dépités. En quittant les lieux, un des jeunes gens crie: «C’est quel bon écran géant qu’on ne peut pas trouver ailleurs à Yamoussoukro ! Et Drogba même qui ne joue pas bien ce soir !» Est-ce cette dernière phrase qui a vexé le sergent de police ? Nul ne le sait. Il interpelle le plus grand du groupe qui se trouve être Bagué Salif. Qui revient sur ses pas. « En répondant à l’appel du policier, Salif constate qu’il a sorti son arme », raconte un de ses amis, témoin des faits. Qui ajoute que, pris de peur, le jeune homme s’est jeté sur une vendeuse de beignets devant le maquis. « Avant qu’il n’atteigne la vendeuse, le policier a fait feu et l’a atteint à la cuisse», atteste-t-il. Et d’ajouter que l’agent de police s’est ensuite approché et a commencé à botter celui venait de blesser. « Il lui a donné des coups de souliers à la tête, à la figure et aux côtes. Comme s’il était pris de folie », affirme-t-il. « Je vais te casser l’autre pied et tu vas voir ! » Entre-temps, les amis de Salif informent ses parents qui habitent non loin de là. « Même en notre présence, il continuait de le frapper en criant « Je vais te casser l’autre pied et tu vas voir ! » Les parents du garçon et ses amis lui demandent pardon. Ainsi, les compagnons du policier qui se sont rendus compte de la gravité de la situation arrêtent un taxi et, le sergent N’Kongon y compris transportent le blessé dans une clinique privée avant de l’emmmener au Chr. « La radio présente un objet inconnu dans la cuisse gauche, occasionnant la fracture du fémur », explique un praticien. Qui dit ne pouvoir affirmer que c’est une balle tant qu’il n’aura pas vu l’objet. Selon les amis de Salif, venus en nombre au Chr, le sergent, après avoir laissé le garçon au service des urgences, a déclaré qu’il n’avait pas d’argent. « Ensuite, il voulait partir. C’est là que nous avons refusé et je lui ai dit de rester pour qu’on gère ensemble ce qu’il a fait. » Cette vive interposition des amis de la victime crée la panique chez le policier qui appelle son service. « La bâchée du 2ème arrondissement est arrivée et les agents ont constaté les faits. Puis ils sont partis avec l’agent on nesait où », déclarent-ils. Outre ses amis, la mère du jeune homme était dans la cour du Chr en pleurs. « Nous n’avons aucun moyen, explique Karidiatou », la sœur de Salif. Qui ajoute que leur père, Bagré Kolé décédé il y a bientôt 2 ans, était un retraité, employé à la Présidence de la République à Yamoussoukro. «C’est Salif qui nous ai?de avec le peu qu’il gagne au garage. Qu’allons-nous faire à présent », dit-elle entre deux sanglots. Selon des sources policières, le sergent de police N’Kongon Arouban Robert alias Asalfo devra être entendu par sa hiérarchie dès hier.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro