Eurosport - Accrochée par la Corée du Sud, l'Uruguay a pu compter sur Luis Suarez samedi à Port-Elizabeth. Le buteur de l'Ajax a signé un doublé pour permettre à la Céleste de dompter les Coréens (2-1). Pour la première fois depuis 40 ans, les Uruguayens sont en quarts de finale de la Coupe du monde.
L'Uruguay poursuit son retour vers le futur. La Céleste disputait son premier huitième de finale depuis 20 ans. En battant la Corée du Sud samedi à Port-Elizabeth, elle a franchi ce cap pour la première fois depuis 40 ans. Son parcours fait naitre un fol espoir au pays, au point que certains rêvent maintenant d'un troisième titre mondial depuis... 60 ans. Nous n'en sommes pas encore là, surtout au vu du match livré par l'équipe d'Oscar Tabarez samedi. Loin de maîtriser pleinement son sujet, elle a énormément souffert et peut remercier son buteur, Luis Suarez, auteur d'un doublé salvateur.
Décevant lors des deux premiers matches, l'attaquant de l'Ajax Amsterdam a trouvé le rythme dans ce Mondial. Samedi, il s'est montré à la fois opportuniste et talentueux. Opportuniste, d'abord, pour profiter d'une énorme erreur d'appréciation du gardien coréen, Sung-Ryong Jung. Trop court sur un centre presque anodin venu de la droite signé Diego Forlan il a laissé le ballon filer jusqu'au second poteau où Suarez, en bon chasseur de buts, s'est fait un plaisir d'ouvrir le score malgré l'angle fermé. Le match avait débuté depuis moins de huit minutes. Beaucoup plus tard, alors que l'Uruguay, tétanisée par l'égalisation sud-coréenne, commençait à se demander comment elle allait s'en sortir, c'est encore lui qui a trouvé la solution. A 10 minutes de la fin du match, sa superbe frappe enroulée du droit n'a laissé aucune chance à Sung-Ryong Jun.
Le déluge de Port-Elizabeth
Avec désormais trois buts au compteur, Luis Suarez a rejoint Higuain, Vittek et Villa au rang des buteurs les plus prolifiques de la compétition. Si la Céleste survit juste dans le dernier carré, ce qui lui assurerait de jouer sept matches, le natif de Salto fera un candidat très crédible au titre de meilleur canonnier de ce Mondial. Il n'en est pas encore là. L'Uruguay non plus, donc. Après une entame idéale et une première période globalement bien menée, au cours de laquelle elle n'a connu qu'une seule frayeur sous la forme d'un coup-franc direct sur l'extérieur du poteau droit de Muslera dès la 5e minute, la Céleste a eu le tort de s'endormir. Sans doute parce qu'elle n'avait pas encore encaissé le moindre but en Afrique du Sud, elle a cru que son avance minimale suffirait. Elle a eu tort.
Généreux, les Sud-Coréens ont tout donné à la reprise pour revenir dans le match. Installés dans la moitié de terrain sud-américaine, les coéquipiers de Park Ji Sung ont poussé, multipliant les occasions dans le premier quart d'heure du deuxième acte. Luer égalisation (68e) est donc apparue aussi logique que méritée. La seule surprise est qu'elle soit venue d'un coup de tête, tant les Uruguayens avaient dominé les débats dans le jeu aérien. Mais à la suite d'un coup-franc, Lee Chung-Young sut profiter de l'hésitation coupable de Muslera et de sa défense. Tout redevenait possible, surtout sous les trombes d'eau de Port-Elizabeth, qui ont rendu le final de ce premier huitième absolument dantesque. Mais Suarez avait plus d'un tour dans son sac. Heureusement pour l'Uruguay, qui devra afficher davantage de régularité sur l'ensemble du match si elle veut rallier les demi-finales. En attendant, elle a le droit de rêver. Depuis le temps qu'elle attendait ça...
Laurent VERGNE
L'Uruguay poursuit son retour vers le futur. La Céleste disputait son premier huitième de finale depuis 20 ans. En battant la Corée du Sud samedi à Port-Elizabeth, elle a franchi ce cap pour la première fois depuis 40 ans. Son parcours fait naitre un fol espoir au pays, au point que certains rêvent maintenant d'un troisième titre mondial depuis... 60 ans. Nous n'en sommes pas encore là, surtout au vu du match livré par l'équipe d'Oscar Tabarez samedi. Loin de maîtriser pleinement son sujet, elle a énormément souffert et peut remercier son buteur, Luis Suarez, auteur d'un doublé salvateur.
Décevant lors des deux premiers matches, l'attaquant de l'Ajax Amsterdam a trouvé le rythme dans ce Mondial. Samedi, il s'est montré à la fois opportuniste et talentueux. Opportuniste, d'abord, pour profiter d'une énorme erreur d'appréciation du gardien coréen, Sung-Ryong Jung. Trop court sur un centre presque anodin venu de la droite signé Diego Forlan il a laissé le ballon filer jusqu'au second poteau où Suarez, en bon chasseur de buts, s'est fait un plaisir d'ouvrir le score malgré l'angle fermé. Le match avait débuté depuis moins de huit minutes. Beaucoup plus tard, alors que l'Uruguay, tétanisée par l'égalisation sud-coréenne, commençait à se demander comment elle allait s'en sortir, c'est encore lui qui a trouvé la solution. A 10 minutes de la fin du match, sa superbe frappe enroulée du droit n'a laissé aucune chance à Sung-Ryong Jun.
Le déluge de Port-Elizabeth
Avec désormais trois buts au compteur, Luis Suarez a rejoint Higuain, Vittek et Villa au rang des buteurs les plus prolifiques de la compétition. Si la Céleste survit juste dans le dernier carré, ce qui lui assurerait de jouer sept matches, le natif de Salto fera un candidat très crédible au titre de meilleur canonnier de ce Mondial. Il n'en est pas encore là. L'Uruguay non plus, donc. Après une entame idéale et une première période globalement bien menée, au cours de laquelle elle n'a connu qu'une seule frayeur sous la forme d'un coup-franc direct sur l'extérieur du poteau droit de Muslera dès la 5e minute, la Céleste a eu le tort de s'endormir. Sans doute parce qu'elle n'avait pas encore encaissé le moindre but en Afrique du Sud, elle a cru que son avance minimale suffirait. Elle a eu tort.
Généreux, les Sud-Coréens ont tout donné à la reprise pour revenir dans le match. Installés dans la moitié de terrain sud-américaine, les coéquipiers de Park Ji Sung ont poussé, multipliant les occasions dans le premier quart d'heure du deuxième acte. Luer égalisation (68e) est donc apparue aussi logique que méritée. La seule surprise est qu'elle soit venue d'un coup de tête, tant les Uruguayens avaient dominé les débats dans le jeu aérien. Mais à la suite d'un coup-franc, Lee Chung-Young sut profiter de l'hésitation coupable de Muslera et de sa défense. Tout redevenait possible, surtout sous les trombes d'eau de Port-Elizabeth, qui ont rendu le final de ce premier huitième absolument dantesque. Mais Suarez avait plus d'un tour dans son sac. Heureusement pour l'Uruguay, qui devra afficher davantage de régularité sur l'ensemble du match si elle veut rallier les demi-finales. En attendant, elle a le droit de rêver. Depuis le temps qu'elle attendait ça...
Laurent VERGNE