Juste après l’élimination de la Côte d’Ivoire, plusieurs interrogations ont été soulevées. Notamment le cas Sven Göran Eriksson. Le technicien suédois va-t-il rempiler ou le président Anouma et son comité exécutif fédéral vont-ils le remercier? Pour l’intéressé, il n’a jamais été question de cela dans les discussions avec la Fédération ivoirienne de football (Fif). «Quand j’ai accepté ce travail, il était très clair que ce serait jusqu’à la fin de la coupe du monde, et c’est maintenant. Dans tous les cas, je suis très content de cette mission», a indiqué Eriksson, en attendant, bien sûr, la déclaration de la Fif.
Nommé sélectionneur national de la Côte d’Ivoire à un mois du coup d’envoi du Mondial, il n’avait que trois semaines pour mettre sur pied une équipe conquérante. Ce qui n’était pas évident. Car les Eléphants, qui sortaient d’une Coupe d’Afrique catastrophique, étaient en proie à des querelles intestines. Mais le Suédois a réussi, même s’il n’a pas la pleine connaissance de son monde, à présenter une copie acceptable.
Le jeu de l’équipe s’est nettement amélioré. Contre le Portugal, le Brésil et la Corée du Nord, on a senti une certaine discipline et une organisation de jeu, comme en ont toujours rêvé les Ivoiriens. Seulement le coach, trop focalisé sur les joueurs évoluant en Angleterre, s’est entêté à garder dans son équipe, deux joueurs (Dindané et Kalunho) qui pouvaient attendre sur le banc, surtout contre le Brésil.
Toutes ces avancées ne sont pas passées inaperçues et Jacques Anouma compte entrer en discussion avec le successeur de Vahid Halilhodzic. «Au départ, nous sommes partis sur la base de trois mois. Maintenant, nous allons nous asseoir pour discuter. Puis, dès le mois de septembre, nous entamerons les éliminatoires de la Can 2012», déclare le président. Au cours de la conférence de presse qu’ils ont animée hier en présence de toute l’équipe à l’hôtel du Golf. Un petit moment de bilan au cours duquel, Didier Drogba, le capitaine de la sélection a pris la parole pour décrire l’état d’esprit de l’équipe au lendemain de l’élimination ivoirienne. «Nous étions partis pour nous battre. Nous étions sûrs d’aller très loin dans cette compétition. Nous avons fait le maximum. Malheureusement, nous rentrons plus tôt que prévu.
Ça fait mal. Mais en même temps, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes une nation émergente en matière de football. Donc se faire éliminer par le Brésil et le Portugal n’a rien de frustrant. Même si nous avions senti par moments que nous pouvions battre ces grandes nations de football. Bien au contraire, cela montre le chemin parcouru par le football ivoirien. Après avoir affronté presque tous les grands de ce monde, la Côte d’Ivoire ne craint désormais plus personne», a indiqué, Didier Drogba, qui n’a pas manqué de rassurer les Ivoiriens. «En effet, nous avons retrouvé des valeurs qui nous avaient échappé lors des grands rendez-vous. Des valeurs qu’on avait en 2006 et même 2008. C’est-à-dire, un état d’esprit irréprochable, un engagement à toute épreuve et une vraie solidarité. Et cela s’est ressenti dans notre prestation en Afrique du Sud», conclut le capitaine de la sélection ivoirienne.
Paul Bagnini
Auteur de cet article: Paul Bagnini
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Nommé sélectionneur national de la Côte d’Ivoire à un mois du coup d’envoi du Mondial, il n’avait que trois semaines pour mettre sur pied une équipe conquérante. Ce qui n’était pas évident. Car les Eléphants, qui sortaient d’une Coupe d’Afrique catastrophique, étaient en proie à des querelles intestines. Mais le Suédois a réussi, même s’il n’a pas la pleine connaissance de son monde, à présenter une copie acceptable.
Le jeu de l’équipe s’est nettement amélioré. Contre le Portugal, le Brésil et la Corée du Nord, on a senti une certaine discipline et une organisation de jeu, comme en ont toujours rêvé les Ivoiriens. Seulement le coach, trop focalisé sur les joueurs évoluant en Angleterre, s’est entêté à garder dans son équipe, deux joueurs (Dindané et Kalunho) qui pouvaient attendre sur le banc, surtout contre le Brésil.
Toutes ces avancées ne sont pas passées inaperçues et Jacques Anouma compte entrer en discussion avec le successeur de Vahid Halilhodzic. «Au départ, nous sommes partis sur la base de trois mois. Maintenant, nous allons nous asseoir pour discuter. Puis, dès le mois de septembre, nous entamerons les éliminatoires de la Can 2012», déclare le président. Au cours de la conférence de presse qu’ils ont animée hier en présence de toute l’équipe à l’hôtel du Golf. Un petit moment de bilan au cours duquel, Didier Drogba, le capitaine de la sélection a pris la parole pour décrire l’état d’esprit de l’équipe au lendemain de l’élimination ivoirienne. «Nous étions partis pour nous battre. Nous étions sûrs d’aller très loin dans cette compétition. Nous avons fait le maximum. Malheureusement, nous rentrons plus tôt que prévu.
Ça fait mal. Mais en même temps, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes une nation émergente en matière de football. Donc se faire éliminer par le Brésil et le Portugal n’a rien de frustrant. Même si nous avions senti par moments que nous pouvions battre ces grandes nations de football. Bien au contraire, cela montre le chemin parcouru par le football ivoirien. Après avoir affronté presque tous les grands de ce monde, la Côte d’Ivoire ne craint désormais plus personne», a indiqué, Didier Drogba, qui n’a pas manqué de rassurer les Ivoiriens. «En effet, nous avons retrouvé des valeurs qui nous avaient échappé lors des grands rendez-vous. Des valeurs qu’on avait en 2006 et même 2008. C’est-à-dire, un état d’esprit irréprochable, un engagement à toute épreuve et une vraie solidarité. Et cela s’est ressenti dans notre prestation en Afrique du Sud», conclut le capitaine de la sélection ivoirienne.
Paul Bagnini
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