Mondial 2010 : Eléphants - Remerciements à la Nation

Eliminés de la Coupe du monde 2010 qui se déroule en Afrique du Sud, les Eléphants ont rejoint la Côte d’Ivoire dans la nuit du samedi 26 juin dernier. Le lendemain, soit le dimanche 27 juin, ils se sont présentés à la presse, en fin de matinée au Golf hôtel à la Riviera (Abidjan). Une occasion pour l’équipe de remercier le Chef de l’Etat, le Premier ministre, le Gouvernement, le peuple ivoirien, les chefs de partis politiques, les religieux, pour leur soutien constant. Aux sponsors et partenaires, la sélection nationale a affirmé sa gratitude. «Nous avons souhaité que l’équipe vienne en Côte d’Ivoire pour dire merci à la Nation», a martelé le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma. Ce dernier a saisi la perche pour manifester sa satisfaction face au travail accompli par le sélectionneur national, Sven-Göran Eriksson, en si peu de temps. S’il est vrai que les Ivoiriens ne sont plus en course, il ne faut pas aussi occulter la qualité du travail abattu par le Suédois. «Nous ne sommes pas qualifiés pour le second tour. Je voudrais vous dire toute ma tristesse. Mais (…), je peux dire que nos garçons se sont battus comme nous l’avions souhaité», a lancé le président de la fédération. Une grande satisfaction d’autant plus, a-t-il fait savoir, que le drapeau national flotte depuis plus d’un mois dans le ciel sud-africain. «Les garçons se sont valablement défendus et ont fait honneur au drapeau ivoirien, contrairement à la CAN 2010 en Angola», s’est-il réjoui.
Revenant sur le déroulement de la compétition, Anouma, tout en regrettant l’élimination prématurée, soutient que l’équipe nationale a fait un pas en avant en huit années (depuis son entrée en fonction). Toute chose qui fait obligation à la Côte d’Ivoire d’être présente à toutes les éditions de la Coupe du monde. «Le prochain Mondial, c’est 2014 au Brésil. Quelle que soit l’équipe dirigeante, cette équipe a l’obligation de nous envoyer tous les quatre ans au Mondial. C’est le rendez-vous des grands et c’est bon pour le développement du football ivoirien», a-t-il rappelé.
OUATTARA Gaoussou
Anouma : “Je ne crois pas avoir échoué”
Le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma est loin d’avoir un bilan négatif. Il l’a fait savoir, hier, lors de la conférence tenue au Golf hôtel à Abidjan. «Si participer deux fois de manière consécutive, une première fois aux Jeux olympiques après 50 ans d’indépendance, remporter des tournois mineurs sous-régionaux et internationaux (tournoi de Toulon), c’est synonyme d’échec, je dis non. Au contraire je suis fier. Quand on n’est pas à la tâche, la critique est aisée. Je ne crois pas avoir échoué. Je ne considère pas avoir échoué ni en 2006 ni en 2008 ni en 2010». A travers ces propos, Jacques Anouma balaie du revers de la main les allégations et les sentiments d’échec qui habitent les Ivoiriens après chaque grand rendez-vous. Pour mettre fin à une éventuelle polémique sur sa volonté de rendre le tablier, le patron du football ivoirien a été très explicite. «Mon travail n’est pas achevé. Il prendra fin au mois de mars 2011. Pour le moment, je suis à la barre et j’y resterai. Mais bien évidemment avec l’accord des clubs parce que ce sont eux qui m’ont mis-là», a-t-il justifié. Mieux, il a exhorté les Ivoiriens à faire front commun pour faire gagner cette équipe qui donne de réelles raisons d’espérer. Si l’élimination au premier tour du Mondial 2010 est une source de tristesse, elle ne saurait constituer une déception au point de tout abandonner, de tout laisser tomber, selon Anouma. «Je ne suis pas inquiet pour l’avenir de cette équipe. Beaucoup de choses ont été faites. Ne les détruisons pas. Dans cette équipe, on a la chance d’avoir deux générations. Maintenant, il faut garder le cap, rester dans cette dynamique et préserver les acquis. D’autres challenges nous attendent», a-t-il ajouté. Sans oublier d’appeler les Ivoiriens à regarder dans la même direction pour une équipe nationale plus forte. Car pour lui, «l’avenir, nous allons le faire ensemble».
OUATTARA Gaoussou