On en sait un peu plus et un peu mieux sur les vraies raisons du limogeage de Vahid Halilhodzic, le samedi 27 février dernier. Hier, à la faveur de la conférence de presse qu`il a animée, Jacques Anouma a vidé son sac. Suivons-le : « C`est depuis le match-retour des éliminatoires du Mondial, Burkina Faso-Côte d`Ivoire (2-3), à Ouaga, que j`en veux à Vahid Halilhodzic. Il avait décidé d`aller signer un contrat (en Angleterre) avec un club sans m`avertir. Cela, parce que c`était la chance de sa vie et qu`il gagnerait beaucoup d`argent. En tant que premier responsable du football ivoirien, je ne peux pas oublier cela. Vous partez parce que le contrat n`est pas signé et vous revenez pour dire : « On a fait du bon travail. Je continue avec les Eléphants… ». Tu continues parce que c`est cela ton contrat mais attention à la chute. Sinon tu peux encore me lâcher à tout moment. Cela, Vahid n`en parle pas du tout. Voilà ce qu`il faut retenir. Il aurait gagné la Can angolaise que j`aurais oublié cet épisode. Je pense que quand on est honnête, on fait un choix. Jusqu`au bout. Pour ne pas frustrer les joueurs, j`ai continué avec lui. Mais cela n`a pas du tout été honnête… », a-t-il craché. Avant de préciser : « Finir un match, réunir les capitaines et leur annoncer son départ, sans avertir le président de la Fif, c`est un manque de courtoisie. Je n`en dirai pas plus. Voilà la raison principale pour laquelle Vahid a été libéré. Il faut qu`on se respecte et qu`on respecte la Côte d`Ivoire. Voilà ce que je peux vous dire sur le cas Vahid et j`espère qu`on ne reviendra plus jamais là-dessus », a-t-il conclu. Enfin pour Jacques Anouma, on ne dirige pas les Eléphants pour travailler dans la durée. Seul le résultat compte. « Je ne recrute pas un entraîneur pour apprendre à nos joueurs à jouer mais pour leur donner une organisation de jeu. Si je veux m`étaler sur la durée, je prends un Ivoirien et c`est ce que je fais avec les sélections de jeunes ». Voilà qui est clair!
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo
