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Politique Publié le mardi 29 juin 2010 | Le Patriote

Sur une col J’aime Mamadou

Moi, j’aime bien Mamadou Koulibaly. Je crois que c’est un homme sympa. Peut-être un peu idéaliste sur les bords. Un idéalisme qu’il a parfois du mal à maitriser et qui le conduit de temps à autre à certains extrémismes.
Mais c’est John Fitzgerald Kennedy qui le disait : « le vrai politique, c’est celui qui sait garder son idéal tout en perdant ses illusions ».
Justement, ma conviction est que ce monsieur a perdu ses illusions, s’agissant du FPI, son parti. Et que ce à quoi on le voit s’accrocher aussi désespérément aujourd’hui, c’est l’idéal qu’il avait nourri avec ses camarades, lorsqu’ils battaient jadis ensemble le pavé de l’opposition. Ils avaient caressé, de notoriété publique, de grandes ambitions pour la Côte d’Ivoire et ses habitants. Mais ces ambitions se sont réduites, à l’épreuve du pouvoir, à une coterie prédatrice qui s’est accaparée seule le bien national et de laquelle l’homme entend se démarquer au moment où l’Histoire réclame le juste bilan de ce parcours décennal.
C’est en tout cas, ce que je crois déceler dans les actes que pose Mamadou ces derniers temps. Il ne veut pas être comptable des vilénies du FPI, de son échec à gouverner la Côte d’Ivoire.
Maintenant, est-ce qu’il a raison de se dérober de ce bilan, lui le numéro deux du régime ? Est-ce que son « réveil » n’est pas trop tardif ? Est-ce que, surtout, ce réveil n’est pas stratégique ?
Tel est, me semble-t-il, le vrai débat aux yeux d’un grand nombre de nos compatriotes, qui ne comprennent pas pourquoi le pistoléro dégaine si tard et surtout, refuse d’aller au bout de sa logique en donnant sa démission. Amadou Kourouma disait : « quand on refuse, on dit non ».
Ce paradoxe d’un homme qui revendique une certaine propreté de corps et d’esprit, mais s’accommode sans coup férir à la pestilence de l’insalubrité qui l’entoure, est de nature à jeter le trouble dans bien des esprits.
Dans le mien, Koulibaly laisse l’impression de rechercher quelque chose qui n’est pas nécessairement ce que l’on croit. Je le dis parce que quand il affirme que Tagro, et à travers lui tout le système de la Refondation, est gangrené par les graves tares de la corruption, du clientélisme, du tribalisme, du népotisme, du vol, etc. et qu’il soustrait le dépositaire de ce système, en l’occurrence Laurent Gbagbo, de la mêlée, ça me pose un sérieux problème. Surtout quand il ne cache pas être, dans son combat contre ce système, en parfaite entente avec ce dernier, qui serait au courant de ses fréquentes ingressions au cœur de la refondation.
Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire que Gbagbo soit d’accord que Koulibaly démolisse jusqu’à ce point un homme connu et reconnu pour être son bras séculier le plus sûr ? Et ce mutisme soudain d’Affi et les autres qui avaient énergiquement rappelé leur camarade à l’ordre ?
J’aime bien Mamadou, mais je me pose des questions
Koré Emmanuel

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