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Société Publié le mercredi 30 juin 2010 | Le Patriote

Motus - Amertume

Encore une autre victime de l’ingratitude du grand chef de la refondation. Après avoir dénoncé de guerre lasse, les difficultés du palais de la culture et après avoir pratiquement été déclaré « persona non grata » à la Présidence, Sidiki Bakaba, au lendemain de la remise de sa lettre de démission, a plié définitivement bagages. Peut-être pensait-il qu’en criant ainsi sa grande colère, le pouvoir lui demanderait pardon et mettrait un terme à son supplice. L’homme a attendu en vain. Son amertume n’en est que plus éclatante. « J’ai laissé le temps : un mois, deux mois. J’ai attendu, sans réponse. Maintenant, je suis obligé de trancher. J’ai vidé mon bureau. J’ai signé un dossier de 128 millions pour ne pas bloquer le palais. Jusqu’à la dernière minute, par noblesse, j’ai fait ce que j’avais à faire. Monsieur Bakaba n’est plus en poste. C’est signé. Je ne reviens plus là-dessus. Je crois que j’ai fait beaucoup de concessions », a clarifié l’intéressé. L’acteur principal de « Bako » et du « médecin de Gafiré » est convaincu d’avoir été payé en monnaie de singe par le régime qu’il a soutenu pendant la guerre : « je fais partie de ceux qui ont sauvé la patrie. Je suis le père, l’auteur de la victoire aux mains nues. Je suis la main de Dieu. Qu’on tienne compte de cela. Ça se respecte ! Je ne méritais pas qu’on me salue différemment », s’insurge t-il. Le pauvre, qu’espérait-il d’un régime qui n’a d’yeux que pour les hommes et femmes du clan et de la tribu ? Il n’a qu’à regarder les privilégiés de la galaxie patriotique pour s’en rendre compte. Comme consolation, Sidiki Bakaba, qui a fait montre de tant de zèle et de royalisme pendant le déclenchement de la guerre, en quittant la scène artistique pour descendre dans l’arène politique, doit savoir qu’il n’est pas le premier serviteur sacrifié par le grand chef. On pourrait citer le Général Mathias Doué, le colonel Yao Yao Jules, qui se sont donnés corps et âme pour défendre la refondation et qui sont aujourd’hui aux oubliettes. Il faut sans doute espérer que Sidiki Bakaba, professionnel averti, retrouve les habits du grand acteur qu’il est, pour nous produire des œuvres à la mesure de son talent
Bakary Nimaga

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