Les élèves de la fin du cycle secondaire sont au charbon. Hier mardi, ils ont entamé les épreuves écrites du baccalauréat. Un peu partout, des voix se sont élevées pour rappeler que les élèves, les enseignants, les administratifs, et les parents doivent sortir de la logique de la tricherie et de la fraude. Une véritable gangrène qui tue le sens de l’effort et compromet l’avenir du pays. Il y a nécessité de réussir l’union sacrée contre cette forme de corruption dont les effets sont incommensurables sur la société. Mais, en réalité, l’école n’est qu’un produit de la société. Elle reflète à la fois les valeurs qui dominent celle-ci et permet dans son fonctionnement d’avoir une idée assez nette sur l’avenir vers lequel l’on veut se projeter. Au Parlement ivoirien, autre pôle important de la société dans un Etat démocratique, c’est la grande division. La raison, pardi, la corruption et la fraude ! D’un côté, il y a ceux qui veulent la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur les graves accusations portées contre le ministre de l’Intérieur, et de l’autre, les opposants à cette démarche. En toile de fonds, la question de la fraude et de la corruption. Dans le cas d’espèce, le premier flic du pays a été personnellement et directement pointé du doigt par le président de l’Assemblée nationale pour des pratiques de recrutement à base tribale et politique à l’école de police. Une situation qui montre que le mal dont on cherche la fin au bac est une réalité banale chez ceux qui dirigent le pays. Et, la curiosité c’est de voir l’acharnement de certain à s’opposer à la manifestation de la vérité. Parmi eux, les caciques du parti au pouvoir. Le Fpi de Laurent Gbagbo, qui ne finit pas de chercher en plein jour, torche à la main, des fraudeurs sur la liste électorale, se dresse contre l’enquête parlementaire. Drôle de poche de moralité, ce parti.
D. Al Seni
D. Al Seni