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Société Publié le mercredi 25 août 2010 | Le Mandat

Dossier/ Echecs scolaires catastrophiques - Des voies pour mettre fin à la descente aux enfers

© Le Mandat Par Prisca
Examens du BTS : Le ministre Cissé Bacongo a visité les centres de composition.
Lundi 12 juin 2010 : Visite du ministre Cissé Bacongo dans certains centres d`examen.
Dans notre série de dossiers sur les échecs scolaires, nous avons, sans prétention aucune, dégagé, des pistes, qui, si elles sont prises en compte pourront relever un tant soit peu, le niveau de l’éducation nationale.

Les résultats de fin d’année scolaire et académique sont catastrophiques depuis quelques années; suscitant des réactions diverses, toutes épidermiques : tantôt ce sont des polémiques acérées ; tanôt, c’est le ministre de tutelle qui affiche une compréhention passive des échecs humiliants nés de l’impuissance de nos gouvernants à reformer un système caduc, en déliquescence. Tantôt, c’est une hostilité résolue de vieille garde des parents désabusés vis-à-vis des enseigants. Bien sûr, notre système éducatif est malade. Tout comme notre pays d’ailleurs. Tous, nous voyons le mal.Quelques uns parmi nous, posons un diagnostic, prescrivons des rémèdes.Bientôt commencera une nouvelle année scolaire académique

Que doit faire l’Etat ?

Au delà de l’inconfort que les échecs scolaires infligent aux enseignants avec à leur tête, le ministre de l’Education Nationale, c’est tout le gouvernement et par ricochet, tout l’Etat ivoirien qui est interpellé.Nous avons à cet effet, suggéré qu’il faut rouvrir les cours normaux ou les lycées normaux, sinon, créer des établissements d’enseignements secondaires spécialiés dans la formation des futurs enseignants. Des lycéens y entreront par vocation. Ce ne devrait pas être des jeunes gens à qui on imposera cette orientation, encore moins des gens qui choisiraient ces établissements-là comme un pis-aller. Ils devront subir un concours. Ces futurs enseignants, en leur qualité de futurs enseignants, constitueront le fleuron des élites ivoiriennes dans tous les domaines. Passionnés de savoir, ils seront bibliophiles ; car pour enseigner un peu, il faut savoir beaucoup. Futurs éducateurs concsients des contraintes que leur impose leur profession librement choisie, ils auront à cœur d’être des modèles. Alors, leur recrutement doit être mûrement réfléchi et les épreuves d’entrée dans les lycèes normaux devront combiner culture générale et tests psycho-techniques dûment élaborés par des psychologues chévronnés et permettre de déceler des aptitutes, des inclinations à l’enseignement. Ce sera seulement après leur admission à ce concours hautement sélectif, que les futurs enseignants entreront dans les Cafop où, ils recevront les rudiments de la pédagogie et de la psychologie. Et pour leur profil de carrière, l’Etat devra prévoir des structures ou des plates-formes de formation continue ou de renforcement de capacités. Il ne devra plus se contenter d’évaluer des enseignants déjà en service à partir des bulletins fantaisistes, superficiels, souvent complaisants des conseillers pédagogiques et d’inspecteurs qui ne réflètent pas toujours les performances des enseignants.

Que doivent faire les parents d’élèves ?

Les parents d’élèves en Côte d’Ivoire, au stade actuel de notre société, sont pour la plupart issus du milieu rural et donc, analphabètes ou semi-lettrés. Il est évident que l’on ne les enverra pas à l’école pour leur apprendre ou pour leur expliquer leurs devoirs vis-à-vis de leurs enfants apprenants. Il appartient encore à l’Etat et à la Société civile de les leur apprendre. Cela sera d’autant plus facile que les mass média se prêtent aisément à l’accomplissement de cette tâche. L’Etat devra assurément exiger, pour l’instant, des radios de proximité, qu’elles introduisent dans leurs programmes quotidiens, des plages qui, à force de répétitions inlassables, tant en français que dans toutes les ehnies ivoiriennes, des conseils pratiques, qui éveilleront la conscience collective et amorcera une véritable reconversion des mentalités. C’est une gageure, certes. Les Ghanéens l’ont réussie quelque part. C’est une exaltante aventure qui mérite d’être tentée pour faire barrage au flot d’échecs qui fait tanguer notre système éducatif.

Que doivent faire les enseignants ?

Il est évident que l’enseignant qui a choisi son métier par vocation, cherchera à y exceller. Dès lors, son souci majeur sera de surclasser ses collègues. Comment ? Dans l’optique de gravir les différents échelons et grades de son corps, de se faire positivement distinguer, pour lui-même et par lui-même, il aspire et travaille au rélèvement de son niveau. Il poursuit donc sa culture générale. Par ses lectures, par ses recherches personnelles, il maîtrisera définitivement toutes les règles de grammaire, d’orthographe grammaticale et de conjugaison. Toujours à partir de ses lectures, il maîtrisera également l’orthographe d’usage et améliorera sensiblement et en permanence, son lexique sémantique. Autrement dit, son vocabulaire passif (Il sait beaucoup de mots qu’il n’emploie pas habituellement). Il devra s’astreindre à les employer à bon escient, tant en famille que dans le cercle de ses amis, aussi bien qu’en compagnie de ses collègues. Au plan professionnel, il tâchera en tout temps et en tout lieu d’établir une corrélation entre les différents supports écrits et audio-visuels et sa profession, de sorte que tout son environnement participe peu ou prou au perfectionnement, à l’amélioration de son rendement professionnel. Tout autour de lui, devra l’aider à préparer mentalement ses cours. Grâce cette préparation lointaine ajoutée à la préparation immédiate de ses cours, celle qu’il fait à la veille même desdits cours, il peut se dire suffisament outillé pour accomplir aisément sa tâche quotidienne. L’enseignant, dans son foyer comme parmi ses camarades, doit faire la différence entre payer et acheter par exemple. Il ne confondra pas ‘’apporter’’ avec ‘’envoyer’’ ou ‘’amener’’. S’il ne peut pour lui-même et par lui-même ontinuer sa culture générale pour améliorer sa culture, il lui est à tout le moins loisible de se payer un mois de cours de vaccances dans l’intérêt bien compris des apprenants qui lui seront confiés dès cette rentrée scolaire.

Bonoua Kodjo Blaise
(Correspondace particulière)
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