Une trentaine de manifestants munis d'armes à feu ont attaqué le centre d'examen au Lycée moderne d'Adjamé, hier. Glazaï Michel, adjoint au chef du secrétariat, retrace les faits : " Nous avons démarré à 8h 12. Les candidats composaient dans la tranquillité et la sérénité. A 11h, nous avons senti le portail secouer violemment. Nous avons cherché à voir ce qui se passait et nous avons perçu l'un des assaillants escalader le portail. Il était en civil mais il avait une cordelette et une arme au point. Il a bousculé l'un des gendarmes commis pour la sécurisation des épreuves avant d'ouvrir lui-même le portail pour ses camarades qui sont entrés. Au nombre d'une trentaine, tous armés et pour certains encagoulés, ils sont venus au secrétariat et ils se sont emparés des relevés de note des candidats. Ils en ont déchiré et jeté dans la cour de l'école. Ils ont déchiré également des copies, les convocations des surveillants… Ils ont mélangé tout ce qu'on a mis en place dans le secrétariat. Ils se sont ensuite dirigés vers les salles de composition où ils ont déchiré également les copies et les convocations de certains candidats avant de leur demander de sortir ", a-t-il-confié. A la question de savoir les motifs de leur manifestation, notre interlocuteur nous a fait savoir ce qui suit : " Quand on leur a demandé ce qui se passait, ils ont répondu que ''c'est la gendarmerie promotion 2005. On veut nos indemnités''. Mais quelles indemnités ? On ne saurait vous répondre. Les élèves n'ont pas pu continuer les épreuves de Philosophie. Nous avons donc appelé le ministre de l'Education nationale qui est arrivé sur les lieux. Il a essayé de tranquilliser tout le monde. Il a demandé de continuer la suite des épreuves en attendant qu'il gère le cas de l'épreuve de philo au niveau du ministère ". La suite des épreuves s'est déroulée sous haute surveillance d'un important détachement des éléments de la gendarmerie d'Agban.
Société Publié le mercredi 30 juin 2010 | Le Nouveau Réveil