Après les pluies diluviennes qui ont endeuillé plusieurs familles à Abidjan, Alassane Ouattara a cru bon de se rendre dans les quartiers sinistrés. Comment l'unique Premier ministre d'Houphouët-Boigny a tenté de blouser les victimes des Plans d'ajustement structurel (Pas).
“C'est le moment de vous dire qu'il est vraiment temps que nous ayons des élections pour que le pays puisse se remettre au travail. Et que nous puissions anticiper ce genre de situations, faire en sorte que cela n'arrive plus. Nous l'avons dit, nous souhaitons que ces élections aient lieu rapidement, dans les deux, trois mois à venir". Ces propos sont de Alassane Ouattara, ancien Premier ministre d'Houphouët- Boigny, aujourd'hui président du Rdr. Il les a tenus au cours de la tournée qu'il a effectuée lundi dernier, dans les quartiers précaires endeuillés par les pluies diluviennes du jeudi 24 juin 2010. Cette déclaration met à nu l'opportunisme éhonté de cet homme qui veut gouverner la Côte d'Ivoire dans l'oubli total de son passé en se faisant croire qu'il est le saint des saints sur l'échiquier politique ivoirien. Pourtant, c'est lui Ouattara la cause de tous les malheurs qui meublent actuellement le quotidien des Ivoiriens. Le fils de Nabintou Cissé qui retrouve subitement ses instincts de solidarité et de bienfaiteur, est le seul Premier ministre avec qui Houphouët-Boigny a dirigé la Côte d'Ivoire dans les derniers moments de son règne. En tant que chef du gouvernement, il avait tous les moyens et tous les pouvoirs de proposer aux populations ivoiriennes des plans de développement et une politique sociale saine et fiable. Malheureusement, subjugué par le souci de l'enrichissement rapide et illicite, celui que ses serveurs de thé appellent abusivement le " brave-tchê " a passé le clair de son temps à prendre des mesures impopulaires ne tenant pas compte de la sécurité sociale et financière des citoyens de ce pays. Au lieu de mettre en place des programmes basés sur les réalités de la Côte d'Ivoire, Ouattara se lance aveuglement dans l'application du programme d'ajustement structurel imposé aux pays africains par ses amis français et ceux de Bretton Woods. Acceptant ainsi expressément de faire mal aux travailleurs et les autres couches sociales. Parce que ce programme demande la diminution de la masse salariale sur le budget du pays, Ouattara fait renvoyer plusieurs milliers d'Ivoiriens de leurs services respectifs. De la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) en passant par les travailleurs des Lycées et collèges et ceux de la santé à d'autres services publics, c'est par vagues successives que les jeunes, femmes et adultes de ce pays sont jetés dans les rues. Un homme qui agit de cette façon n'est pas celui qui veut le bien-être du peuple. L'expression "retraite anticipée" n'était jamais connue dans le jargon ivoirien. C'est le même Ouattara qui l'introduit dans le vocable populaire. Il en fait une autre politique qui porte l'estocade à de nombreux cadres encore valides et valables pour servir leur pays. Ces derniers se voient contraint de déposer pour de bon, les stylo à billes, les seringues, les blouses et autres outils de travail. Devenant du coup des moins que rien et des parias dans leur propre pays à cause d'un Ouattara dont l'égoïsme est sans limite. Un tel monsieur qui inspire la méfiance partout où il passe ne peut être ce bienfaiteur et ce visionnaire anticipateur qu'il pense être. Le dire, c'est faire une grosse injure au peuple ivoirien et à tout ce monde victime de sa politique. Laquelle politique étant à la base de la création des bidonvilles dans les dix communes d'Abidjan. Ce sont ces hommes et femmes abusivement licenciés des services qui, n'ayant plus de source de revenus pour se loger et faire face à leurs obligations familiales ont jugé utile de créer les quartiers précaires que l'on retrouve partout dans la capitale économique. "Wassakara, Mon mari m’a laissé, Yao séhi, Bori bana, Washington, Koweït, Soweto, Koumassi campement, Akromiambla ", pour ne citer que ceux-là, sont des quartiers nés de la paupérisation des travailleurs licenciés parmi lesquels certains étaient devenus pratiquement des sans-abri. Cette tournée de Ouattara dans les bidonvilles en question ressemble même à une moquerie. Le chef des républicains ne peut pas avoir été à la base d'une situation aussi désastreuse et jouer les sauveurs devant les victimes. A moins qu'il ne leur fasse les yeux doux pour ses intérêts électoralistes.
Affaire d'Etat
Ouattara et ses sbires font croire dangereusement que la calamité qui vient de frapper la Côte d'Ivoire avec les pluies diluviennes est à mettre sur la responsabilité de l'Etat de Côte d'Ivoire. Parce que les autorités n'auraient pas fait preuve d'anticipation ou d'imagination. Là encore, l'opportuniste de Ouattara étale son incapacité à faire une analyse saine et honnête de la situation. En quoi une catastrophe naturelle peut-elle être déversée sur la responsabilité de l'Etat ? Ou l'homme vise un individu et il n'a pas le courage de l'indexer ou fait montre d'une mauvaise foi visant à induire tout le peuple en erreur. Le président du Rdr et ses " suiveurs " ne sont pas sans savoir que la Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays à avoir vécu cette situation où les pluies diluviennes ont causé des dégâts énormes aux populations. Le Brésil, la France, le Nouvel orient, Haïti et bien d'autres ont connu ces genres de catastrophes qui font gloser certains hommes politiques sous les tropiques. Ouattara ne peut pas dire que les dirigeants de ces pays manquent d'imagination en matière de politique sociale pour leurs concitoyens. La France qu'il fréquente beaucoup et où il compte des amis, même s'il n'est pas un exemple en la matière, compte parmi les pays les plus développés au monde. Si elle a connu les inondations, c'est qu'aucun pays n'est à l'abri des catastrophes naturelles qui peuvent frapper à tout moment et où elles veulent. Pour un intellectuel de la trempe de Ouattara, il ne serait pas mauvais de mettre de côté sa haine viscérale à l'égard de ceux qui dirigent la Côte d'Ivoire et expliquer la situation à ses militants avec beaucoup de lucidité. Il se fourvoie surtout quand il affirme ce qui suit : "quand je serai au pouvoir, ce genre de drame ne se reproduira plus jamais en Côte d'Ivoire ". La catastrophe naturelle n'est pas le fait d'un homme. C'est une œuvre de Dieu qui la programme quand il veut et où il veut. Or, Ouattara, pour ce que le commun des Ivoiriens sait, n'est pas un Dieu pour empêcher les catastrophes dont il est question ici. Si un homme pouvait empêcher Dieu d'agir là où il veut, les dirigeants du Brésil et de la France auraient empêché les pluies diluviennes qui ont fait des dégâts dans leurs pays. Que Ouattara arrête de se réjouir du malheur des Ivoiriens qui continuent de pleurer leurs morts.
Pierre Legrand
gbogoupierre@yahoo.fr
“C'est le moment de vous dire qu'il est vraiment temps que nous ayons des élections pour que le pays puisse se remettre au travail. Et que nous puissions anticiper ce genre de situations, faire en sorte que cela n'arrive plus. Nous l'avons dit, nous souhaitons que ces élections aient lieu rapidement, dans les deux, trois mois à venir". Ces propos sont de Alassane Ouattara, ancien Premier ministre d'Houphouët- Boigny, aujourd'hui président du Rdr. Il les a tenus au cours de la tournée qu'il a effectuée lundi dernier, dans les quartiers précaires endeuillés par les pluies diluviennes du jeudi 24 juin 2010. Cette déclaration met à nu l'opportunisme éhonté de cet homme qui veut gouverner la Côte d'Ivoire dans l'oubli total de son passé en se faisant croire qu'il est le saint des saints sur l'échiquier politique ivoirien. Pourtant, c'est lui Ouattara la cause de tous les malheurs qui meublent actuellement le quotidien des Ivoiriens. Le fils de Nabintou Cissé qui retrouve subitement ses instincts de solidarité et de bienfaiteur, est le seul Premier ministre avec qui Houphouët-Boigny a dirigé la Côte d'Ivoire dans les derniers moments de son règne. En tant que chef du gouvernement, il avait tous les moyens et tous les pouvoirs de proposer aux populations ivoiriennes des plans de développement et une politique sociale saine et fiable. Malheureusement, subjugué par le souci de l'enrichissement rapide et illicite, celui que ses serveurs de thé appellent abusivement le " brave-tchê " a passé le clair de son temps à prendre des mesures impopulaires ne tenant pas compte de la sécurité sociale et financière des citoyens de ce pays. Au lieu de mettre en place des programmes basés sur les réalités de la Côte d'Ivoire, Ouattara se lance aveuglement dans l'application du programme d'ajustement structurel imposé aux pays africains par ses amis français et ceux de Bretton Woods. Acceptant ainsi expressément de faire mal aux travailleurs et les autres couches sociales. Parce que ce programme demande la diminution de la masse salariale sur le budget du pays, Ouattara fait renvoyer plusieurs milliers d'Ivoiriens de leurs services respectifs. De la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) en passant par les travailleurs des Lycées et collèges et ceux de la santé à d'autres services publics, c'est par vagues successives que les jeunes, femmes et adultes de ce pays sont jetés dans les rues. Un homme qui agit de cette façon n'est pas celui qui veut le bien-être du peuple. L'expression "retraite anticipée" n'était jamais connue dans le jargon ivoirien. C'est le même Ouattara qui l'introduit dans le vocable populaire. Il en fait une autre politique qui porte l'estocade à de nombreux cadres encore valides et valables pour servir leur pays. Ces derniers se voient contraint de déposer pour de bon, les stylo à billes, les seringues, les blouses et autres outils de travail. Devenant du coup des moins que rien et des parias dans leur propre pays à cause d'un Ouattara dont l'égoïsme est sans limite. Un tel monsieur qui inspire la méfiance partout où il passe ne peut être ce bienfaiteur et ce visionnaire anticipateur qu'il pense être. Le dire, c'est faire une grosse injure au peuple ivoirien et à tout ce monde victime de sa politique. Laquelle politique étant à la base de la création des bidonvilles dans les dix communes d'Abidjan. Ce sont ces hommes et femmes abusivement licenciés des services qui, n'ayant plus de source de revenus pour se loger et faire face à leurs obligations familiales ont jugé utile de créer les quartiers précaires que l'on retrouve partout dans la capitale économique. "Wassakara, Mon mari m’a laissé, Yao séhi, Bori bana, Washington, Koweït, Soweto, Koumassi campement, Akromiambla ", pour ne citer que ceux-là, sont des quartiers nés de la paupérisation des travailleurs licenciés parmi lesquels certains étaient devenus pratiquement des sans-abri. Cette tournée de Ouattara dans les bidonvilles en question ressemble même à une moquerie. Le chef des républicains ne peut pas avoir été à la base d'une situation aussi désastreuse et jouer les sauveurs devant les victimes. A moins qu'il ne leur fasse les yeux doux pour ses intérêts électoralistes.
Affaire d'Etat
Ouattara et ses sbires font croire dangereusement que la calamité qui vient de frapper la Côte d'Ivoire avec les pluies diluviennes est à mettre sur la responsabilité de l'Etat de Côte d'Ivoire. Parce que les autorités n'auraient pas fait preuve d'anticipation ou d'imagination. Là encore, l'opportuniste de Ouattara étale son incapacité à faire une analyse saine et honnête de la situation. En quoi une catastrophe naturelle peut-elle être déversée sur la responsabilité de l'Etat ? Ou l'homme vise un individu et il n'a pas le courage de l'indexer ou fait montre d'une mauvaise foi visant à induire tout le peuple en erreur. Le président du Rdr et ses " suiveurs " ne sont pas sans savoir que la Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays à avoir vécu cette situation où les pluies diluviennes ont causé des dégâts énormes aux populations. Le Brésil, la France, le Nouvel orient, Haïti et bien d'autres ont connu ces genres de catastrophes qui font gloser certains hommes politiques sous les tropiques. Ouattara ne peut pas dire que les dirigeants de ces pays manquent d'imagination en matière de politique sociale pour leurs concitoyens. La France qu'il fréquente beaucoup et où il compte des amis, même s'il n'est pas un exemple en la matière, compte parmi les pays les plus développés au monde. Si elle a connu les inondations, c'est qu'aucun pays n'est à l'abri des catastrophes naturelles qui peuvent frapper à tout moment et où elles veulent. Pour un intellectuel de la trempe de Ouattara, il ne serait pas mauvais de mettre de côté sa haine viscérale à l'égard de ceux qui dirigent la Côte d'Ivoire et expliquer la situation à ses militants avec beaucoup de lucidité. Il se fourvoie surtout quand il affirme ce qui suit : "quand je serai au pouvoir, ce genre de drame ne se reproduira plus jamais en Côte d'Ivoire ". La catastrophe naturelle n'est pas le fait d'un homme. C'est une œuvre de Dieu qui la programme quand il veut et où il veut. Or, Ouattara, pour ce que le commun des Ivoiriens sait, n'est pas un Dieu pour empêcher les catastrophes dont il est question ici. Si un homme pouvait empêcher Dieu d'agir là où il veut, les dirigeants du Brésil et de la France auraient empêché les pluies diluviennes qui ont fait des dégâts dans leurs pays. Que Ouattara arrête de se réjouir du malheur des Ivoiriens qui continuent de pleurer leurs morts.
Pierre Legrand
gbogoupierre@yahoo.fr