La porte-parole principale d'Alassane Ouattara, Anne Ouloto, ne décolère pas contre le camp présidentiel. Parce que celui-ci a déposé, mardi, auprès de la conférence des présidents de l'Assemblée nationale, une proposition d'élargissement de l'enquête parlementaire à des domaines autres que les faits de corruption, de détournement et de tricherie qui pèsent sur Désiré Tagro. Le groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (Fpi) a, à cet effet, fait une proposition « portant sur les trafics de diamants, d'or et de cacao des zones Cno, la téléphonie cellulaire, le foncier urbain, à Abidjan ». « Je suis outrée par une telle démarche totalement ridicule, qui n'est hélas que la triste expression de la mentalité primaire des dirigeants du Fpi », a dénoncé Anne Ouloto. Elle dit ne pas comprendre cette montée de fièvre dans le camp présidentiel « parce que Mamadou Koulibaly a osé dénoncer les pratiques mafieuses et tribales de Désiré Tagro en complicité avec des proches de Laurent Gbagbo dont son épouse Simone; pratiques qui sont hélas de nature à mettre dangereusement en cause la cohésion nationale et la sécurisation de l'élection présidentielle ». Anne Ouloto a invité le Fpi à revoir sa position : « se ressaisir et avoir un minimum de respect pour les Ivoiriens ». Estimant que le pouvoir fait de la diversion avec sa « prétendue moralisation de la vie publique », elle a invité à la tenue urgente de la présidentielle. « C'est à cette seule condition, gage du départ assuré des refondateurs, que la moralisation de la vie publique sera une réalité évidente ». « Le poisson pourrit toujours par la tête », a-t-elle repris l'adage. « Vouloir tirer les autres par le bas et tenter de les discréditer pour noyer le poisson est un acte de lâcheté et de mauvaise foi. Il importe que le Fpi face preuve de responsabilité en mettant fin à ses manœuvres tendant à bloquer le processus de sortie de crise et à faire diversion », a-t-elle terminé.
Bamba.K.Inza
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