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Société Publié le jeudi 1 juillet 2010 | Nord-Sud

La Cgrae et la Cnps s’expliquent

La Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (Cgrae) et la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) sont mises au banc des accusés par les retraités interrogés au cours de notre enquête. Approchées, ces deux institutions ont réagi. La Cnps reconnaît la pertinence des réclamations liées à la réouverture des agences de prévoyance sociale dans les zones Cno (Centre-Nord-Ouest). «C’est une préoccupation majeure pour nous», souligne Berté Abdrahamane, directeur de la qualité. Selon lui, son institution œuvre dans ce sens en s’inscrivant dans la dynamique de redéploiement des administrations initiée par l’Etat. «Aujourd’hui, la Cnps organise régulièrement des missions dans les zones Cno et ce, dans une approche de bureau périodique. Dans les meilleurs délais et conditions, la réouverture de ces structures sera effective», a-t-il promis. A propos des lenteurs dans le démarrage du paiement des pensions après le départ à la retraite du travailleur du privé (1 an voire 2 pour certains), M. Berté affirme qu’aujourd’hui, «les délais d’attente ont considérablement été améliorés». «En règle générale, un dossier complet et authentique déposé à la Cnps fait l’objet d’un traitement conséquent pour être payé à la date réglementaire d’entrée en jouissance de son bénéficiaire. Cependant, aujourd’hui, avec le phénomène de la fraude qui s’est développé, à grande échelle, des contrôles plus rigoureux et approfondis s’imposent», a-t-il signifié. Pourquoi les assurés sociaux qui attendent un certain cumul de leur pension pour la percevoir se voient payés de façon fractionnée au guichet de la Cnps ? «Légitimement, on pourrait se demander pourquoi attendre longtemps pour bénéficier des prestations», s’interroge le directeur de la qualité. Avant de révéler qu’en général, lorsqu’il y a cumul, «cela est une source probable de fraude». D’où la vigilance de la Cnps. «Il est indispensable pour nous d’effectuer des contrôles et investigations minutieux avant tout paiement, en particulier, s’agissant de cumul. Donc, au-delà de 3 mois, nous suspendons. C’est une règle de gestion interne. Pour celui qui attend 6 mois avant de venir, le fractionnement qu’il constatera, résulte de cette suspension automatique. Mais, lorsque le système, totalement informatisé, le permet et si la vérification des dossiers du concerné peuvent se faire sur place, nous lui reversons la totalité des sommes accumulées», soutient notre interlocuteur. Il fait remarquer que la faiblesse des pensions n’est pas le fait de la Cnps. Les montants reversés aux retraités, dira-t-il, sont fonction des taux de cotisation (Ndlr : 8% aujourd’hui contre 4% avant 2004, l’un des taux les plus faibles de la sous-région), de la durée de la carrière et du niveau du salaire. A la Cgrae, les taux de cotisation sont plus élevés (18% dont 3,2% supporté par le travailleur et le reste par l’employeur). Mais, il n’en demeure pas moins que les pensionnaires de cette institution se plaignent aussi de son absence dans certaines zones du pays. «Nous sommes très avancés dans le redéploiement de nos agences. Aujourd’hui, partout où existe un poste comptable du trésor public, la Cgrae a fait l’effort d’être présente. Ainsi, son redéploiement est déjà une réalité dans des villes comme Korhogo, Man, Abengourou… Bientôt, nous serons à San-Pedro et tous les autres chefs-lieux de département», a confié Adomon Ben Aka, chargé de communication de la «maison» des anciens agents de l’Etat. Il relève également l’effort qui est fourni par son institution pour faciliter la tâche aux pensionnaires malades. «Nos agents s’occupent de leur prise en charge médicale, ils font établir leurs dossiers pour eux et vont jusqu’à leurs domiciles pour leur verser leurs pensions», a-t-il fait savoir. Pour lui, les scènes dramatiques (mort d’un pensionnaire malade à Dalao – voir texte principal) relèvent parfois du fait que certains retraités malades refusent le principe de leur paiement à domicile. «Quelque fois, ils refusent qu’on vienne à la maison par souci de discrétion. Ils ne veulent pas que toute la famille sache qu’ils viennent d’être payés», affirme M. Ben Aka.

Djama Stanislas
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