Pays Bas-Brésil (Quarts de finale du Mondial 2010 de football) - Un grand va disparaître

Cela ne fait l’ombre d’aucun doute, le Nelson Mandela bay stadium de Port Elizabeth va faire le plein cet après-midi. Et ce à juste raison. Dans cette enceinte sportive qui porte le nom du premier président noir de l’Afrique du Sud a lieu, à 14 heures, une des plus belles affiches du Mondial 2010 de football qu’accueille le pays arc-en-ciel. Deux géants du ballon rond à l’échelle planétaire y croisent le fer pour une qualification en demi-finale de cette épreuve. Les Pays Bas négocieront leur ticket pour le tour suivant face au Brésil. Une affaire qui ne s’annonce pas de tout repos pour les Oranje qui devront être dans une forme optimale pour écarter ce géant. Bert van Marwijk, le sélectionneur hollandais, doit impérativement trouver la formule la plus efficace possible pour faire triompher ses poulains. Qui affichent clairement leur ambition de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Le patron du banc des Pays Bas peut miser sur des joueurs de valeur. En défense, il pourra s’appuyer sur des éléments comme le capitaine Giovanni Van Bronckhorst, Joris Mathijsen, Johnny Heintinga et Grégory Van der Wiel chargés de constituer une digue devant le gardien Maarten Stekelenburg. Le technicien batave peut compter sur un secteur médian renforcé pour empêcher les Brésiliens de développer leur jeu. On pourrait ainsi voir à l’œuvre les milieux défensifs Nigel De Jong et Mark Van Bommel et ceux offensifs qui ont pour noms Arjen Robben, Wesley Sneijder et Dirk Kuyt. Robin Van Persie aura certainement la lourde tâche d’évoluer à la pointe de l’attaque pour déstabiliser l’arrière- garde auriverde. A dire vrai, les Pays Bas ne manquent pas d’arguments pour réaliser leur rêve. Mais ils devront le prouver sur le terrain, le seul et unique espace où l’on montre sa supériorité. Avant ces quarts de finale, les Oranje ont inscrit 7 buts et en ont encaissé 3. Ils n’ont concédé aucune défaite, se permettant même de gagner tous leurs matches. Le Brésil sorti en quarts de finale par la France lors d’Allemagne 2006 ne veut pas connaître la même mésaventure. Depuis le début du Mondial 2010, le Brésil qui joue à l’européenne par la volonté de son entraîneur Carlos Dunga a prouvé sa solidité. Peu spectaculaire, il n’en est pas moins efficace. Seul le Portugal lui a tenu tête (0-0). Pour le reste, il a fait boire la tasse à la Corée du Nord (2-1), à la Côte d’Ivoire (3-1) et au Chili (3-0) en affichant un bel équilibre. On retrouvera sans surprise dans la cage Julio César qui a la confiance du coach. Devant lui se dressera le rideau de fer constitué par les latéraux Michel Bastos et Maicon (atout offensif majeur de la Seleçao) et les centraux Juan et Lucio, très solides physiquement et forts dans le marquage. De plus, ces deux joueurs savent également créer des situations dangereuses sur les corners. Felipe Melo et le très expérimenté Gilberto Silva vont jouer les déménageurs dans le secteur médian. Mission sera assignée à Robinho, Ricardo Iseckson Leite dit Kaka et Dani Alves d’éclairer le jeu et de mettre Luis Fabiano dans les meilleures conditions pour créer des misères à l’arrière- garde hollandaise. Vainqueur de la Copa America et de la Coupe des confédérations, le Brésil veut accrocher un autre trophée majeur. Histoire de prouver qu’il reste encore et toujours une grosse cylindrée du football mondial. Mais avant, il faut qu’il dicte sa loi aux Pays Bas cet après-midi afin d’entrevoir l’avenir avec un certain optimisme. Roger Okou Vabé rogerokou@yahoo.fr