« Dans aucun pays au monde, une radio étrangère est écoutée en modulation de fréquence (Fm). Les Fm sont réservées uniquement aux radios locales ou de proximité », a fait remarquer, mercredi, Laurent Dona Fologo. Le président du Conseil économique et social (Ces) ne comprend pas pourquoi des radios étrangères émettent sur cette onde en Côte d’Ivoire, au point qu’elles aient la primauté sur les chaînes locales dans certaines régions du pays. « Ce que j’ai vu est scandaleux. J’étais récemment dans la région de Ferké. Les Ivoiriens de là-bas se nourrissent à une source d’information différente de la nôtre. Il est impossible d’écouter, à ces endroits, les radios nationales (Ndlr : Fréquence 2 et Radio Côte d’Ivoire) », s’est-il indigné. Ce message, il l’avait destiné au ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané. Mais celui-ci s’est fait représenter par Mme Kouassi, son chef de cabinet. C’était lors de la cérémonie d’inauguration du siège de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci), sis à Cocody Lycée technique. Pour Fologo, la possession d’un siège «vient compléter l’identité » de l’organisation des journalistes. Car, dira-t-il, « un bébé sans adresse, manque de pilier ». Pour le président de l’Ojpci, Brou Aka Pascal, cet acte relève d’« une exigence légale ». Le recteur de l’université Charles Louis de Montesquieu, Amoa Urbain, a insisté sur la formation des hommes de presse. L’acquisition de connaissances qui leur permettra « d’oser ». Car, « le pouvoir le plus puissant ici-bas est celui du savoir », dira-t-il.
Sanou Amadou (Stagiaire)
Sanou Amadou (Stagiaire)